Chers amis lecteurs,
Certains d'entre vous le savent peut être déjà, j'ai été condamné par la 17ème chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Paris (5 800 € au total !) pour avoir dénoncé sur le Salon Beige… les répressions arbitraires de la police politique à l'encontre de la Manif pour tous. Concrètement, le tribunal a estimé que le photomontage suivant était diffamatoire pour le gardien du Luxembourg que l'on aperçoit sur la photo en train d'expulser un directeur de l'enseignement diocésain portant un sweat frappé du logo LMPT.
Pourtant à l'audience, le gardien en question a montré clairement qu'il avait expulsé notre ami de manière arbitraire (il a même osé parler d'un sweat portant atteinte à la décence aux bonnes mœurs !). Ce que le tribunal n’a pas accepté, c’est que le photomontage ait osé comparer le jardin du Luxembourg interdit en 2013 aux Manif pour tous à un jardin dans Paris occupé interdit aux enfants juifs. Alors que ces deux situations étaient évidemment comparables (nous n’avons pas comparé une garde à vue arbitraire à une déportation mais bien deux interdictions de jardin public à deux catégories de personnes, pour ce qu’elles sont ou pour ce qu’elles pensent). L'arbitraire va crescendo : avant les déportations, il y a eu des vexations, puis des interdictions professionnelles, puis les persécutions physiques…
Le tribunal n'a pas semblé intéressé par le fait que j'aie fait flouter le visage du gardien – qui n'était évidemment pas visé comme personne et a ordonné sa suppression.
De toute évidence, l'objectif est de nous faire taire en nous asphyxiant financièrement (ces 5 800 € ne représentent sans doute pas grand chose pour un agent qui bénéficie du statut ultra privilégié de la fonction publique parlementaire), mais pour nous, c'est considérable.
Naturellement, je n'ai aucunement l'intention d'en rester là : je trouve cette sanction à la fois totalement disproportionnée et surtout profondément immorale. C'est cet agent qui devrait être sanctionné pour avoir abusé de l'autorité publique dont il était revêtu et ce sont les victimes des répressions arbitraires qui sont sommées de se taire! Le jour même, mon avocat, Me Triomphe, a donc fait appel de ce jugement. Le combat continue !
ONLR
Guillaume de Thieulloy Directeur de la publication