Une mesure éducative à saluer :
"Il y a un an, ces jeunes, dont deux sont domiciliés dans le village et un à Ravières, avaient brisé une fenêtre de cet édifice classé en utilisant comme projectiles des canettes de bière. Le 24 avril dernier, le juge des enfants condamnait les trois mineurs à rembourser à la commune la somme de 680 € et prononçait à leur égard une mesure de réparation pénale. Les ados ont accepté de nettoyer le site pour réparer leur acte, la commune a également donné son accord. « Les mesures de réparation directe ne sont pas mises en œuvre couramment car les victimes refusent généralement d’être en contact avec les auteurs des faits », souligne Estelle Delot, éducatrice à la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) qui a initié et encadré cette action avec sa collègue Lolita Coqueret. Pourtant, leur service ne revoit pas 80 % des jeunes qui sont passés par cette mesure. « Il ne s’agit pas simplement de réparer, il y a toute une dimension éducative. Nos éducateurs observent dans quel environnement et dans quelle cellule familiale évoluent ces jeunes », relate Frédéric Chapey, responsable de la PJJ Yonne. « Nous créons des liens, échangeons avec eux pour qu’ils repartent avec des éléments », insiste Estelle Delot.
Avant de démarrer leurs travaux, les jeunes ont rencontré Anne Jérusalem, la maire de Chassignelles et la présidente de l’association des Amis de l’église. Une amorce de dialogue s’est instaurée entre les deux parties. « Nous espérons que cette journée va vous permettre de réfléchir au sens de votre vie. Nous ne sommes pas là que pour vous réprimander mais pour vous faire prendre conscience que vous devez rattraper le bon chemin », a lancé l’élue au petit groupe. « C’est une main tendue », a assuré Michelle Borne-Brossard. Un peu plus tard dans la journée, les trois adolescents ont présenté leurs excuses aux victimes".
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Le BICE (Bureau international catholique de l’enfance) a développé des pratiques très intéressantes dans ces domaines, mises en oeuvre dans divers pays avec succès.
Reine Cioulachtjian
Il y a gros à parier que les auteurs du délit, qui ont accepté de réparer les dégâts qu’ils ont commis, ne devaient pas faire partie des “chances de la France”.