Lu sur La Gazette ariégeoise :
Le refus de se soumettre aux nouvelles conditions d’organisation de l’instruction en famille (IEF), a conduit Marjorie B. et Ramïn F., parents du petit Zeÿa (âgé de six ans), devant le tribunal correctionnel de Foix ce 12 décembre. Il s’agissait, pour le collectif Enfance libre, du “premier procès en France depuis l’entrée en vigueur” de la loi “confortant les principes de la République“, également connue comme la “loi contre le séparatisme“. Auparavant, les parents faisaient l’objet a posteriori d’un contrôle de l’Éducation nationale ; désormais, il faut une autorisation préalable.
Le couple admet, revendique même, ne pas s’être conformé à la nouvelle loi : “on ne va pas jouer à un jeu qui est joué d’avance”, pointent-ils, arguant que “90 % des nouvelles demandes d’entrée en IEF sont refusées dans l’académie de Toulouse”. A la demande du tribunal, Marjorie explique que l’IEF est
“un choix mûrement réfléchi. Nous sommes diplômés, riches d’expériences, et nous voulons respecter le rythme de notre fils. Son quotidien est fait de propositions, de ressources à disposition. Il adore les maths, le piano, chercher par lui-même… On n’est pas seulement en famille, on est aussi dans un collectif”.
Et quand le procureur évoque la possibilité de recourir au CNED, celle qui a exercé un temps dans l’Éducation nationale répond que “si j’ai choisi l’IEF, c’est pour proposer autre chose à mon enfant. C’est ça la liberté, et j’estime avoir le droit de le faire”. Ramïn F., lui, convoque “Blaise Pascal, Marguerite Yourcenar, Marie Curie et Jean d’Ormesson” comme symboles de personnes qui ont grandi sans l’école, et se place sur le champ de la “désobéissance civile”, estimant combattre un “mouvement d’annihilation mené par un gouvernement qui ne veut qu’une seule norme éducative”. Marjorie insiste :
“cette démarche de désobéissance est un dernier recours, on a essayé de communiquer, de discuter, de négocier, d’apporter des preuves pour montrer le caractère délétère de la nouvelle loi. Nous n’avons eu en retour que du mépris, de l’ignorance”.
Ramïn F., lui, remercie la justice, considérant que
“c’est finalement la première fois qu’on se sent aussi écoutés. Nous ne sommes pas des séparatistes, nous avons même envisagé une inscription à temps partiel à l’école du Fossat, pour enrichir l’expérience de notre fils, mais ça nous a été refusé”.
Le procureur Olivier Mouysset ne peut pourtant que constater que le couple “revendique les faits reprochés. Ils n’ont pas fait de demande d’autorisation, l’Education nationale n’a donc pas été en mesure d’évaluer leurs compétences. Peut-être en disposent-ils, pourquoi, dès lors n’ont-ils pas fait la démarche ? Il y a une forme de séparatisme, dans cette absence de confiance envers l’école”. Et de requérir 500 € d’amende avec sursis, à l’encontre de chacun des deux parents.
Après en avoir délibéré, le tribunal a prononcé une peine correspondant aux réquisitions. […]
Vladu
Que le Procureur Olivier Mouysset se fasse le complice des tyrans au pouvoir, c’est inévitable, vu sa situation.
Dans un État totalitaire, qui organise méthodiquement le Génocide de son propre peuple, on ne peut avoir de poste de responsabilité sans participer au crime, c’est bien évident. Et l’on espère que ces magistrats criminels devront, un jour, répondre de leurs actes devant une instance supérieure. (Si ce n’est pas un tribunal humain, comme il y eut à Nuremberg, il y aura, de toute manière, le Tribunal divin.)
Mais il y a un autre problème.
En effet les parents ont clairement expliqué pourquoi ils n’ont pas demandé une autorisation qu’il savaient refusée d’avance :
“On ne va pas jouer à un jeu qui est joué d’avance […] 90 % des nouvelles demandes d’entrée en IEF sont refusées dans l’académie de Toulouse. […] Cette démarche de désobéissance est un dernier recours, on a essayé de communiquer, de discuter, de négocier, d’apporter des preuves pour montrer le caractère délétère de la nouvelle loi. Nous n’avons eu en retour que du mépris, de l’ignorance”.
Après ces très claires déclaration comment le procureur peut-il demander :
“Pourquoi n’ont-ils pas fait la démarche ?”
Le Procureur Olivier Mouysset est-il vraiment incapable de saisir le sens des explications qu’on lui donne ?
Le Procureur Olivier Mouysset serait-il, par hasard, un demeuré ?
Le Procureur Olivier Mouysset est-il totalement analphabète, et incapable de comprendre les explications les plus claires ?
L’école de la République n’est-elle plus capable de former des procureurs qui soient simplement capables de comprendre ce qu’on leur dit ?
Suvigny
Au final une peine purement symbolique ! 500 euros d’amende avec sursis, c’est très très très loin de la moins chère de toutes les écoles hors contrat et même ce n’est rien du tout dans l’immédiat !!! Les deux parents, qui vont continuer à faire l’école à la maison après ce jugement (!!!) ont fondé à l’association “Enfance libre” qui face au régime d’autorisation préalable d’instruction en famille, prône la désobéissance civile et officielle.
Voci leur site internet : https://www.enfance-libre.fr/
Et là leur page facebook : https://www.facebook.com/mouvementenfancelibre/?locale=fr_FR
Très loin de notre milieu de pensée puisqu’ils semblent plutôt se rattacher à une mouvance néo soixante-huitarde de type écolo-libertaire… Qu’importe !!! En l’espèce il est impossible de nier leur courage, qui donne à réfléchir… Et si c’était là la voie à suivre plutôt que de perdre son temps dans d’inutiles recours aministratifs, joués d’avance, qui ne sont même pas suspensifs ?
A chacun de bien peser les conséquences de son choix (car dans cette matière chaque famille est un cas particulier et il ne faut pas oublier toute prudence), mais je trouve que ce verdict relativise beaucoup les dangers supposés de la désobéissance civile.
Il est temps d’arrêter d’avaler toutes ces lois iniques, et de cesser de se laisser faire à chaque fois ! Cette contestation est certainenement plus radicale mais au final plus efficace que celle qui consiste à seulement chercher à faire élargir par la jurisprudence l’interprétation d’une “situation propre à l’enfant”. D’ailleurs si toutes les familles pratiquant l’IEF avaient dès le début fait ce choix de la désobéissance civile, la loi aurait de suite été rendue inapplicable !
Ydelo
Je me demande quand même si la sentence aurait été aussi peu sévère si çà avait été des cathos tradis
Ymauronpa
“Il y a une forme de séparatisme, dans cette absence de confiance envers l’école” Suis-je la seule à sauter au plafond à la lecture de cette phrase ? On est donc obligé de faire confiance dans ce pays ? Je pensais que, la confiance n’excluant pas le contrôle, quand on voit les résultats de l’éducation nationale on est en droit de remettre se poser des questions. Plus largement, bientôt avec une phrase comme celle ci et sur cet argumentaire, ce sont tous les systèmes ne relevant pas de l’éducation nationale qui seront interdits puisque séparatistes.
fragil
Scolariser son enfant dans un établissement publique ou sous contrat présente également des risques ,outre le niveau scolaire de plus en plus bas, il nous faut compter avec les persécutions physiques et mentales ,ce n’est pas en imposant la scolarisation que nos dirigeants assureront la sécurité des enfants et adolescents .
christianlair
Quand on pense qu’ils osent graver sur les frontons des mairies ces trois mensonges : liberté……égalité…..fraternité ……….. Tu parles ! Honte à ce procureur ! ! ! notre pays s’enfonce de plus en plus dans la dictature de la ” pensée unique ” (et surtout réfléchissez bien en allant voter aux prochaines présidentielles , braves gens …..)