Communiqué de SOS Chrétiens d’Orient :
Le jeudi 13 février, se tient à Paris, une nouvelle conférence internationale sur la Syrie. Depuis le changement de gouvernement, c’est la troisième réunion de ce genre, après celles d’Aqaba, en Jordanie le 14 décembre 2024 et celle de Riyad, en Arabie Saoudite, le 12 janvier dernier.
Cette conférence internationale accueillera notamment le ministre des Affaires étrangères des autorités de transition syriennes, Assaad Hassan el-Chibani.
Pour Benjamin Blanchard, directeur général de SOS Chrétiens d’Orient, association présente en Syrie depuis 2013,
« ces conférences internationales sont très sympathiques, mais pour le moment, elles ne débouchent sur… pas grand-chose. Depuis trois mois, en Syrie, c’est l’immobilisme le plus total ».
SOS Chrétiens d’Orient demande donc :
- La levée des sanctions internationales qui frappent le peuple syrien depuis 14 ans. « Nous demandions la levée de ces sanctions dès le début de la guerre ; nous les demandions en 2018, à la fin de la guerre « chaude », nous les demandons plus que jamais aujourd’hui. Ces sanctions finissent d’appauvrir le peuple syrien, qui vit à 90% sous le seuil de pauvreté ». Pour le moment, seules des suspensions partielles dans certains domaines précis, sont en cours.
- La garantie de la protection des chrétiens syriens, qui exigent d’être considérés comme des Syriens à part entière. « Si, pour le moment, la liberté de culte est garantie en Syrie, certaines déclarations des nouvelles autorités syriennes sont plus qu’inquiétantes. Ainsi, par exemple, Ahmed al-Sharaa, le nouvel homme fort de Syrie, n’a-t-il toujours rencontré aucun des trois patriarches en siège à Damas ; la justice désormais rendue au nom de Dieu ; dans la fonction publique, les femmes sont encouragées à porter le voile, etc. » regrette Benjamin Blanchard.