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Religions : L'Islam

Conférence de Ratisbonne : le débat lancé ?

Répondant aux propos du pape, le grand mufti d’Arabie saoudite, cheikh Abdelaziz Al-Cheikh, a défendu l’esprit du jihad, ou guerre sainte, dans l’islam, à l’origine "un droit légitimé par Dieu" :

"La propagation de l’islam est passée par plusieurs étapes, secrètes puis publiques, à La Mecque et Médine. Dieu a ensuite autorisé les fidèles à se défendre et à combattre ceux qui les combattaient, ce qui constitue un droit légitimé par Dieu".

L’Eglise aussi considère que la légitime défense est non seulement un droit légitime mais un "devoir grave". Mais le mufti, qui préside le Conseil des grands oulémas d’Arabie saoudite -la plus haute autorité religieuse dans le royaume, qui abrite les premiers lieux saints de l’islam à La Mecque et Médine-, lui va beaucoup plus loin puisqu’il a expliqué que, pour la propagation de l’islam au moment de son apparition, "il avait été nécessaire d’enrayer tout ce qui entraverait la mise en oeuvre de ce devoir sacré". Mais, a-t-il ajouté, le prophète Mahomet "n’a pas fait de la guerre son premier choix". Forcément, si les peuples s’étaient convertis, il ne leur aurait pas fait la guerre :

"Après chaque conquête, il offrait aux populations trois options : se convertir à l’islam, ou s’acquitter d’une taxe (jizya) …, mais si ces populations s’entêtaient, il ne lui restait alors que l’option de les combattre pour enrayer cet obstacle".

On attend que les médias ainsi que les musulmans appelés communément ‘modérés’ hurlent au scandale. En attendant, on pourra répondre avec l’empereur Manuel II Paléologue cité par Benoît XVI :

"La foi est le fruit de l’âme, non du corps. Celui, par conséquent, qui veut conduire quelqu’un à la foi a besoin de la capacité de bien parler et de raisonner correctement, et non de la violence et de la menace… Pour convaincre une âme raisonnable, il n’est pas besoin de disposer ni de son bras, ni d’instrument pour frapper ni de quelque autre moyen que ce soit avec lequel on pourrait menacer une personne de mort".

Michel Janva

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7 commentaires

  1. Cet article démontre que le pape a su contraindre les autorités musulmanes au débat et qu’après les mises en demeure et les intimidations, les représentants de l’islam ont senti la faiblesse de leur position, Les réactions de violence confirmant l’analyse de Benoit XVI. Maintenant elles tentent d’argumenter sur le fond mais les propos rapportés ne plaident pas en leur faveur.

  2. Une chose que je ne comprends pas : comment, si Mahomet n’a pas fait de la guerre son premier choix, peut-il ensuite n’édicter qu’une règle à appliquer “après chaque conquête” ? La conquête nécessite la guerre. Si l’on comprend bien après la conquête si les populations ne veulent ni se convertir, ni acquitter l’impôt, il ne leur reste plus qu’à… mourir.
    Bref, tout cela n’est pas très clair, en ce qui concerne la logique ; mais clair en ce qui concerne les moeurs.

  3. Ah, j’oubliais, au lieu de mourir, on peut peut-être devenir esclave et les femmes devenir esclavres sexuelles de ces Messieurs.

  4. ça y est le débat est lancé, les islamistes sont obligés de se découvrir, le Pape a gagné
    je le disais hier: Jean-paul II a combattu le communisme
    désormais on a Benoit XVI qui fait face au défi de l’Islam
    Bravo!

  5. Jusqu’à présent, il me semble qu’aucune autorité morale musulmane n’a condamné les actions menées par les intégristes qui pervertissent la parole de Dieu.
    Pourquoi faudrait-il que le saint père s’excuse de s’élever contre de telles pratiques?

  6. Le texte (presque) complet de la conférence de Benoît XVI a été publié dans Présent du samedi 16. Il faut aller aux sources pour mieux claquer le bec des jeanfoutres !

  7. Ce qui m’étonne c’est qu’il est communément admis que le jihad = guerre sainte. Hors existe t-il des guerres sans violences ?
    Si le jihad est bien l’un des piliers de l’Islam, comment ces messieurs barbus peuvent ils avoir la mauvaise foi (de la foi) de contester le fait même que l’on puisse se poser la question du lien violence-jihad … au XIV siècle. Puisque c’est bien de cela qu’il s’agit n’est ce pas ?

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