Suite à la publication le 1er juillet par l’Académie pontificale pour la vie d’un imposant volume intitulé « Éthique théologique de la vie », que certains n’hésitent pas à présenter comme la « mise à jour d’Evangelium vitae », le grand texte de Jean-Paul II sur la famille et la vie, le Dr Mónica López Barahona, membre du Conseil d’administration de l’Académie pontificale pour la vie et présidente de la Fondation Jérôme Lejeune en Espagne, a regretté que le Dicastère pour la doctrine de la foi n’ait pas été consulté.
« Il n’est pas vrai que l’Eglise ou le Magistère aient changé leurs critères moraux en ce qui concerne certaines questions de bioéthique ; ni même que le Vatican ait entamé un processus de révision de ces questions ».
« En aucun cas ce volume ne représente une déclaration officielle de l’Académie et encore moins un changement dans le Magistère de l’Eglise qui, comme on le sait, n’est contenu que dans les encycliques papales, les instructions du Dicastère pour la Doctrine de la Foi et les déclarations magistérielles explicites. »
López Barahona explique que
« certaines des affirmations contenues dans le volume semblent être en contraste avec le Magistère de l’Eglise ».
Parmi elles,
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« l’éventuelle licéité de la contraception dans certains cas ».
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« la licéité de certaines techniques d’assistance à la procréation homologue sous certaines conditions (sans perte d’embryons) ».
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« l’inexistence d’actions intrinsèquement mauvaises ».
Ces positions violent la doctrine des documents magistériels Humanae Vitae, Donum Vitae et Veritatis Splendor qui, en revanche, sont affirmés dans d’autres parties du document. López Barahona dénonce également le fait que
« toutes les contributions des personnes qui ont participé au séminaire ne sont pas incluses dans le texte », « il y a eu des voix discordantes et critiques de ce qui a été exposé dans le texte ».
D’autre part, le médecin attire l’attention sur le fait que ce type de publication
« nécessite un processus d’élaboration et de publication plus prudent avec tous les organismes concernés, comme le Dicastère pour la doctrine de la foi qui, à mon avis, aurait dû revoir le texte avant sa publication ».
« Le livre n’est pas une déclaration officielle de l’Académie pontificale pour la vie sur ces questions ».
La confusion s’est étendue à de nombreuses personnes qui ont été surprises et ont consulté l’Académie. Le document « a suscité la confusion et le scandale dans les médias et sur les réseaux sociaux ».