Avec la délicatesse qui le caractérise, Benoît XVI a adressé une lettre aux fidèles du diocèse de Gênes, auxquels il arrache leur archevêque, le cardinal Bertone, pour en faire son nouveau Secrétaire d’Etat à partir du 15 septembre.
« Au cours de ces trois années, où il a guidé l’Eglise qui est à Gênes, vous avez appris à apprécier les vertus et les qualités qui font de lui un pasteur fidèle, particulièrement apte à conjuguer l’attention pastorale et la préparation doctrinale », a écrit le pape.
[…] « Je sais que j’ai demandé un grand sacrifice au cardinal Bertone, poursuit le pape ; je sais que celui des fidèles confiés à ses soins à Gênes l’est tout autant. Mais je suis certain que son affection et sa prière pour votre communauté seront portées ad Petri sedem ».
Dans un message, le cardinal prend congé de ses ouailles :
"A présent je suis rappelé à Rome : comme toujours j’obéis et je remercie le pape Benoît pour la confiance qu’il replace dans son ancien collaborateur. […] Je demande au Seigneur d’être fidèle et d’accompagner le pape dans ce temps prometteur de nouvelle évangélisation."
Présent d’aujourd’hui a publié un passionnant entretien avec l’abbé Barthe au sujet de cette nomination : l’abbé, qui rappelle que le cardinal a été le second du cardinal Ratzinger de 1995 à 2002 à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, estime que la nomination d’un homme de doctrine au poste de Secrétaire d’Etat "confirme que Benoît XVI veut redonner à la doctrine la première place dans le gouvernement de l’Eglise."
LifeSite, enfin, remarque que le cardinal est un fervent avocat de la vie et de la famille – en février 2000, il regrettait devant l’Académie pontificale pour la Vie le peu d’empressement des catholiques des pays riches à les défendre : "dans les grandes sociétés du monde actuel, où de nombreuses lois injustes sont appliquées, de nombreux catholiques ne remplissent pas suffisamment leur devoir de s’y opposer."