Le député MPF Dominique Souchet appelle l'attention de Mme le ministre de la santé et des sports sur la nécessité de mieux connaître le retentissement psychologique de l'avortement chez les femmes qui ont vécu une interruption volontaire de grossesse :
"En effet, il ressort du rapport de l'inspection générale des affaires sociales, sur l'interruption volontaire de grossesse et la « prévention des grossesses non désirées » qui lui a été remis le 2 février 2010, que la HAS constate qu'il « existe peu de données concernant le retentissement psychologique de l'IVG ». De ce fait, l'accompagnement spécifique qui doit, selon ses recommandations, être proposé est défini de façon empirique par les équipes, en fonction de leurs orientations propres et des moyens dont elles disposent. Le rapport complet sur l'interruption volontaire de grossesse explicite que, « au-delà des seuls aspects physiologiques, l'IVG demeure un événement souvent difficile à vivre sur le plan psychologique. Cette dimension, si elle est volontiers mise en avant, manque d'éclairage objectif et scientifique ». Par conséquent, il lui demande de bien vouloir lui indiquer si elle entend engager, et dans quel délai, une étude épidémiologique sur ce sujet particulièrement important, qui ne doit pas rester occulté."
Texte de la réponse du ministre :
"Les conséquences psychologiques d'une interruption volontaire de grossesse (IVG) apparaissent fortement liées à la qualité de la prise en charge de l'acte tout au long de la démarche de l'intéressée : attitude positive des professionnels vis-à-vis d'une demande légitime, possibilité donnée à la femme de participer aux décisions à prendre (méthode d'interruption de la grossesse, technique d'anesthésie, etc.). À cet égard, conformément aux recommandations émises en 2001 par la Haute Autorité de santé sur l'IVG, la formation des équipes chargées de la mise en oeuvre de cette activité est encouragée. Par ailleurs, un accompagnement à caractère psycho-social est proposé aux femmes ayant recours à une interruption volontaire de grossesse. En application de l'article L. 2212-4 du code de la santé publique, toute femme qui souhaite accéder à une aide sur ce plan peut bénéficier d'entretiens avec des professionnels qualifiés, avant et après l'intervention. La mesure de l'impact psychologique de I'IVG par le biais d'une enquête menée auprès de femmes ayant eu recours à cet acte rencontre des obstacles qui apparaissent difficiles à surmonter. Il apparaît, en effet, indispensable d'éviter un mode d'interrogation des intéressées susceptible de mettre en cause la confidentialité de leur démarche vis-à-vis de leur entourage. Il semble, par ailleurs, délicat d'inciter des femmes qui n'en auraient pas exprimé le souhait à effectuer un retour sur une épreuve qu'elles ont souvent surmontée au terme d'un cheminement douloureux, comportant parfois une prise de décision difficile."
senex
Et la souffrance des personnels de santé catholiques(ou autres),mis devant des cas de conscience terribles, écoeurés par ce pathos??? ,silence ! .SOYEZ PRO..!efficaces,souriants, soumis,muets.PAS DE PSY POUR VOUS!Améliorez le “rendement”,et vous aurez la prime…Ou la déprime ?
C.B.
“constate qu’il « existe peu de données concernant le retentissement psychologique de l’IVG »”
Pourtant, il y a certainement eu des données concernant le retentissement psychologique dans les cas où un individu est mêlé à une prise d’otages, se trouve proche d’un suicide (sans qu’il lui soit demandé d’avoir un lien de parenté avec le suicidé), … On met en place une “cellule d’aide psychologique” qui est certainement utile.
La réponse du ministre responsable est sidérante.
Laisser penser que l'”attitude positive des professionnels vis-à-vis d’une demande légitime, possibilité donnée à la femme de participer aux décisions à prendre (méthode d’interruption de la grossesse, technique d’anesthésie, etc.)” constituerait l’essentiel de l’aide psychologique nécessaire aux femmes contraintes (car quelles garanties a-t-on qu’elles font un choix réellement libre et éclairé) d’avorter paraît pour le moins léger.
JCM
@senex
Malheureusement, il n’y a plus beaucoup de presonnel de santé catholique a se poser encore des questions de conscience.
2 exemples :
Ce texte hallucinant de l’ancien président du Centre catholique des médecins français après l’affaire de Recife, bien résumé par cette phrase : “Et pourtant, il faut parfois, en conscience, dans des situations tragiques, ignorer ou transgresser la rigueur d’une “loi de l’Eglise”, et assumer ensuite
étonnements ou reproches.”
( http://frblin.perso.neuf.fr/ccmf/06autrestextes/2009/bregeon3fr.pdf )
Ou la découverte que la présidente du Comité de la jupe local consulte dans le centre de plannification et d’orthogénie de l’hôpital de la même ville.