Niché au cœur du grand parc de Versailles et de Fontenay, le « pays des Fontaines », le domaine de Ternay est un havre de paix disposant d’un parc verdoyant au style français et anglais qui a su traverser les âges. Autrefois pavillon de chasse de Louis XV devenu domaine royal en 1770, cette « nappe de fleurs dont le parfum se fait sentir jusqu’à la Cour du Roi » est devenue au XXe siècle la maison du célèbre dramaturge Sacha Guitry, qui la décrivait comme « une maison écrite en bon français où chaque détail trouve une utilité, le havre idéal pour composer mes œuvres ».
Sensibles à cet héritage et fidèles à leurs missions de préservation du patrimoine et de transmission de l’Evangile, les Dominicaines de Fanjeaux rachètent ce lieu chargé d’Histoire en 2015 pour en faire une nouvelle école pour jeunes filles : le Cours Sainte Clotilde. Cet écrin de verdure est avant tout un lieu d’ouverture à la culture, à la liberté, à la vérité et à la beauté qui épanouit les âmes et les intelligences. C’est un héritage, une histoire et une vision pour l’avenir.
Portées par le succès de leur enseignement, les religieuses souhaitent aujourd’hui répondre aux fortes demandes d’inscriptions et augmenter l’effectif pour atteindre 220 élèves en construisant un véritable joyau immergé dans la nature.
Conçu par des architectes reconnus, il sera composé de deux grandes salles au rez-de-chaussée, de quatorze classes, de bureaux individuels et de sanitaires et s’inscrira parfaitement dans son environnement. Alliant l’esprit du bois et la durabilité du béton, il respectera les exigences de l’architecture contemporaine (environnementales, acoustiques, thermiques…) et la réglementation rigoureuse de la Plaine de Versailles (utilisation de matériaux contemporains, volumétrie conforme aux perspectives, conservation du patrimoine végétal…).
Ce projet ambitieux ne se limite pas à la construction du bâtiment, il s’inscrit également dans une réhabilitation globale du parc. Après plusieurs années difficiles d’entretien, les sœurs dominicaines ont à cœur de réaffirmer les deux styles d’origine du parc :
- Style régulier des jardins à la française autour du château (entrée, parvis, arrière-cour, géométrisation du potager et du verger, élargissement de la terrasse, croisement des deux axes de cheminement nord-sud et est-ouest à l’est du château),
- Style irrégulier des jardins à l’anglaise (amples courbes de cheminement, prairies hautes, arbres isolés, rondes d’arbres, bosquets).
Toute l’étude réalisée par des paysagistes experts permettra de retrouver les perspectives historiques et d’en créer de nouvelles, d’affirmer les axes structurants du parc par les cheminements au milieu de prairies et de bosquets, de recomposer une palette végétale d’espèces variées pour associer essences, couleurs et formes et de replanter 133 nouveaux arbres.
La mission d’éducation des Dominicaines de Fanjeaux débutée en 1975 n’a cessé de se développer, guidée par la nécessité de transmettre aux jeunes une éducation enracinée et des valeurs fortes pour qu’ils deviennent de véritables bâtisseurs chrétiens d’un monde plus juste.
Leur fin spéciale est d’accomplir, comme religieuses, à l’égard des jeunes filles – sans distinction de milieu – une œuvre d’enseignement et d’éducation selon l’esprit de l’Évangile et conformément aux directives de l’Église.
Dans la perspective de former la femme chrétienne de demain, les Dominicaines de Fanjeaux aspirent à développer des intelligences enracinées dans le Vrai, une volonté fidèle au Bien et une sensibilité au Beau. Elles accordent une grande importance à la littérature française et aux humanités afin de nourrir les jeunes filles de la culture gréco-latine, source de notre propre culture. Les autres disciplines scolaires contribuent également à la formation du jugement et à la découverte des trésors d’humanité.
Conscientes que la famille est la première éducatrice de l’enfant, les Dominicaines offrent un complément naturel à l’éducation familiale dans un environnement d’honnêteté, de joie et de confiance, où l’harmonie entre parents, enseignantes et élèves est essentielle.
Avec une réussite de 100 % au baccalauréat, dont 42 % de Mentions Très Bien, les élèves du Cours Sainte Clotilde démontrent l’excellence, la rigueur et la qualité de l’enseignement dispensé par les Dominicaines.
Au lendemain de la Révolution, l’abbé Vincent fonde la Congrégation du Saint-Nom-de-Jésus à Toulouse et lui trace la route pour transmettre une éducation intégrale aux petites filles de France, œuvre d’éducation et d’enseignement bien nécessaire. En 1885, Mère Hélène Daguzan, alors Mère Générale, affilie l’Institut à l’Ordre de Saint Dominique et y trouve appui moral, guides sûrs et affinités : simplicité religieuse, esprit apostolique, soif de vie intérieure, aspiration ardente à la perfection. Cette affiliation est un véritable succès : en cinq ans, une cinquantaine de novices rejoignent la Congrégation !
Malgré les défis du XXe siècle exposant les réformes ecclésiastiques et les tensions avec le modernisme, les dominicaines restent fidèles à l’enseignement traditionnel chrétien et lancent leur première école à Fanjeaux en 1975.
En près de cinquante ans, les Dominicaines se développent et lancent 21 fondations dans 4 pays (France, Etats-Unis, Suisse, Allemagne). Aujourd’hui elles sont 257 sœurs, dont 23 novices, et accompagnent 2577 élèves du primaire au secondaire. Leur mission est un dévouement de tous les instants pour le bien commun et l’avenir de notre société.
Pour s’informer et investir au profit de ce projet, cliquez ici : https://www.credofunding.fr/fr/cours-sainte-clotilde-dominicaines-fanjeaux