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"Mesdames, Messieurs, Contrairement aux rapports alarmants des médias nous tenons a vous assurer – la démocratie en Pologne n’est pas menacée. Actuellement les grands médias critiquent le gouvernement actuel à volonté, du matin au soir. Les gens ont le droit de manifester publiquement. C’est évident en démocratie, mais ce n’était pas la norme au cours de ces 8 dernières années. C’est durant l’exercice du gouvernement de la coalition PO-PSL que des standards ont été fréquemment violés. Voici quelques exemples.
- Pendant le règne de la coalition PO-PSL, les journalistes indépendants ont été harcelés à plusieurs reprises par les Agences de Sécurité. Les maisons, entre autres, des journalistes de "Gazeta Polska" ont été fouillées. En mai 2011, à six heures du matin, des agents de l'Agence de Sécurité Intérieure sont entrés dans l'appartement d'un utilisateur de l'internet qui entretenait un site-web satirique sur Bronisław Komorowski,
- Les journalistes indépendants ont été démis de leurs fonctions car ils exigeaient une enquête honnête sur le crash de Smolensk. Tomasz Sakiewicz et Anita Gargas, entre autres, ont perdu leur emploi dans les médias publics. Cezary Gmyz a été licencié de la rédaction de "Rzeczpospolita" pour avoir publié des informations indiquant qu'il y avait des traces de TNT trouvées sur l'épave de l'avion qui s’était écrasé à Smolensk. Plus tard, l'information a été confirmée par les procureurs menant l'enquête.
- En Juin 2014, les agents de l'Agence de Sécurité Intérieure ont fait irruption dans le bureau de l’ hebdomadaire "Wprost" qui avait révélé les enregistrements sténographiques des conversations entre des politiciens les plus importants. Les agents voulaient confisquer les ordinateurs et les supports de stockage de données appartenant à des journalistes. Le scandale des ecoutes qui avait éclaté quelques jours auparavant, a fourni la preuve, entre autres, que seuls les médias qui écrivaient en faveur du gouvernement étaient subventionnés par les entreprises publiques. Des indicateurs tels que la lecture de la presse étaient ignorés.
- Les dernières années il y avait une pression sur les maisons de presse pour qu’elles ne placent pas leurs publicités dans la presse indépendante. Pour cette raison, une grande partie des médias, Gazeta Polska inclus, ont été privés de publicités commerciales.
- En décembre 2014, deux journalistes (Tomasz Gzell de l'Agence de presse et Jan Pawlicki de Telewizja Republika) qui couvraient une manifestation au siège de la Commission électorale nationale, ont été arêtes. Cette institution n'a pas été en mesure de fournir les résultats des élections locales pendant une semaine ce qui scandalisait les Polonais et certains ont décidé d'occuper les locaux de la Commission. Ces journalistes ont été arrêtés bien qu’ils eussent leurs cartes de presse sur eux. Les journalistes ont été également poursuivis en justice. Jusqu'a aujourd'hui les résultats des dernières élections locales, restent très discutables, 2 mille notes de protestation ont été déposées devant les tribunaux locaux.
- Durant ces 8 dernières années le gouvernement précédent généralement gardait des journalistes et citoyens sous la surveillance. Seulement en 2014, les services secrets ont demandé aux entreprises de télécommunication 2,177,000 facturations téléphoniques. En Europe, nous étions certainement en tête. Le bureau du procureur du district de Varsovie mène une enquête concernant la mise sur l’écoute des journalistes indépendants. Selon toute vraisemblance, le service n’avait pas de mandat judiciaire pour le faire.
- En mai 2015, après avoir perdu l'élection présidentielle par Bronisław Komorowski, la coalition PO-PSL a violé la constitution en décidant d'élire de nouveaux membres du Tribunal Constitutionnel. De cette façon les politiciens de la coalition voulaient limiter le droit du nouveau parti au pouvoir à l'élection des juges de leur choix et s’approprier le Tribunal complètement. Aujourd'hui, après les réformes mises en œuvre par la Loi et Justice (PiS), les juges élus par la Plate-forme Civique constituent toujours la majorité. Ils occupent 9 sur 15 sièges au Tribunal Constitutionnel.
Ce ne sont que quelques exemples flagrants. Des violations similaires de libertés civiles étaient vraiment fréquantes. Le gouvernement formé par la coalition PO-PSL a également été impliqué dans de nombreux scandales de corruption. Sous leur nez un système pyramidal Amber Gold a prospéré, des milliers de Polonais ont été trompés et privés de leurs économies. La société polonaise a dit “assez” et le gouvernement de la coalition PO-PSL a été retiré du pouvoir aux élections démocratiques il y a deux mois. La démocratie en Pologne se porte bien, contrairement aux huit ans sous le gouvernement précédent."