Communiqué de Renaissance Catholique :
"Après le succès des manifestations du 13 janvier et l’échec de la manifestation des partisans de la dénaturation du mariage du 27 janvier, le combat continue.
Si la majorité parlementaire semble acquise au projet de loi de Christiane Taubira, des voix discordantes se font cependant entendre à gauche comme celles de Gérard Collomb, sénateur-maire de Lyon ou de Bernard Poignant, maire de Quimper. Dans une intervention à la fois très construite et très ferme, Bruno-Nestor Azérot, député divers gauche de la Martinique, vient d’expliquer à la tribune de l’Assemblée nationale pourquoi, en homme libre, il ne voterait pas ce texte. Loin des idéologies fumeuses des intellectuels et bobos de gauche germano-pratins, cet enfant des îles parle avec son cœur et son bon sens et rappelle quelques vérités oubliées : la quasi-totalité de la population d’outre-mer est opposée à ce projet de loi au nom du respect des coutumes et de la nature car c’est la nature qui refuse aux homosexuels d’avoir un enfant, pas la loi. Selon lui, cette revendication repose sur un "individualisme hédoniste", destructeur de toute vie sociale. Nous proposons à nos compatriotes ultramarins un échange : donnez-nous Azérot, on vous donne Bachelot et Mamère.Tout ce qui contribue à manifester l’opposition de nombreux Français à ce projet de loi mortifère doit être soutenu :
- manifestations, prières publiques,
- distributions de tracts, affichages de banderoles sur les ponts de Paris,
- appels au référendum en particulier celui destiné au Conseil économique, social et environnemental qui ne nécessite que 500 000 signatures,
- rassemblements devant toutes les préfectures le 2 février prochain
Les idéologues qui soutiennent ce texte sont pour la plupart étrangers à toute argumentation rationnelle. Ils ne reculeront que face à un rapport de force qui leur paraîtra défavorable. Or dans un an auront lieu des élections municipales, sénatoriales et européennes. Chacun a noté que les manifestations des 13 et 27 janvier avaient été bien peu "colorées" : "ce sont des trucs de blancs." Il est cependant incontestable que l’électorat musulman auquel de nombreux élus socialistes doivent leur élection est très majoritairement opposé à cette dénaturation du mariage. Plus le débat se prolonge, plus ces électeurs risquent de se rappeler le mauvais tour que leur a joué le Parti socialiste en renforçant la visibilité sociale de l’homosexualité. Les électeurs musulmans de MM. Yann Galut (député du Cher) et Nicolas Bays (député du Pas-de-Calais) ont-ils apprécié leur kiss-in public, un peu constipé semble-t-il, même sous leur écharpe tricolore ?
Les seules batailles perdues d’avance sont celles qui ne seront pas menées. Quant à ceux qui se désolent sur l’absence d’unité d’action devant la multiplicité des initiatives, l’avantage concret est que ce mouvement multiforme est par le fait même plus difficile à infiltrer et à décapiter. Les équipes qui déploient des banderoles sur les ponts le matin ne sont pas celles qui organisent un rosaire devant l’Assemblée nationale le soir, et c’est très bien. La police est un peu perdue…
Comme le disait Jeanne d’Arc au beau duc d’Alençon : "Ce n’est pas l’heure de s’en aller ! C’est l’heure de s’entendre". L’heure est donc au combat et à la vigilance, car il n’est pas sans exemple dans notre histoire que de grands mouvements populaires aient été trahis par ceux qui en étaient devenus les chefs."