Lu dans L'Homme nouveau :
"Une famille sur cinq est aujourd’hui monoparentale et 30 % des foyers monoparentaux sont pauvres. Une politique familiale réaliste devrait combattre cette expansion en réhabilitant la vraie famille, source de prospérité et de bonheur."
"Parce que ses revenus sont souvent divisés par deux, ce type de foyer « est plus exposé au risque de pauvreté » […] ce que toutes les statistiques viennent confirmer. 30 % des foyers monoparentaux sont pauvres (contre 13% dans la population générale), selon les critères de l’Insee. Seule la moitié des mères de famille monoparentale occupent un emploi à temps complet et elles sont plus souvent au chômage que les femmes en couple. De plus, ces familles « doivent conserver un logement assez grand pour accueillir leurs enfants » malgré la réduction des revenus, relève Nathalie Guellier, fondatrice du site www.parent-solo.fr […].
Des aides existent pour aider les foyers monoparentaux, souvent ciblées sur les plus pauvres, comme l’Allocation parent isolé, créée en 1976 puis fondue dans le Revenu de solidarité active (majoré pour les parents isolés) en 2009. Plus de 230 000 foyers touchaient le RSA majoré fin 2010. Mais en général, les aides comme la pension alimentaire versée par l’ex-conjoint ne suffisent pas à compenser la perte de revenu, note Marie-Thérèse Letablier. Les parents seuls ont aussi plus de mal à concilier vie familiale et vie professionnelle. Par exemple, peu de crèches offrent des horaires compatibles avec l’emploi du temps d’un parent en solo. Plus compliqué aussi de partir en vacances, car « rien n’est fait pour accueillir les familles monoparentales ». Quelques voyagistes font des tentatives mais cela reste timide : les services pour parents en solo se résument souvent à des sites de rencontres… […]
Malgré l’explosion du nombre de ces familles monoparentales depuis quarante ans, ces foyers continuent de cumuler plus de pauvreté, de chômage et de soucis quotidiens (vacances, garde d’enfants…) que les autres, et ce, en dépit des aides publiques. La vraie question de politique familiale n’est donc pas tant d’aider de plus en plus ces familles déficientes à la manière d’un tuteur social que de restreindre, limiter, empêcher ce qui favorise leur tragique expansion, à savoir la culture et le droit individualistes de notre société post-soixantehuitarde avec son mépris institutionnel de la vraie famille, source de prospérité."