Peu favorables aux blocages au motif qu’ils sont le fait d’une «minorité», la Fage et la Confédération étudiante se montrent ouverts aux revendications sur les conditions de vie étudiante, tandis que le PDE et l’Uni rejettent eux totalement revendications et blocages. La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Valérie Pécresse, qui visiblement manque d’autorité pour faire appliquer le droit dans les université, a fait appel aux «étudiants, qui sont ultra-majoritaires et qui veulent aller en cours, [pour qu’ils] aillent dans les assemblées générales» pour voter contre le blocage.
Pour les présidents d’université, il ne fait aucun doute que des groupuscules d’extrême gauche noyautent les assemblées générales. Olivier Audéoud, président de l’université de Nanterre, a souligné "qu’un tiers des étudiants présents à l’AG n’étaient pas de son université". Selon Jean-Pierre Finance, premier vice-président de la Conférence des présidents d’universités, des petits groupes d’étudiants d’extrême gauche
"profitent de la tension sociale actuelle pour sortir du bois et mobiliser les étudiants. S’y agrègent des étudiants qui vivent mal la distance très grande existant entre les annonces de réforme du gouvernement et leur vécu quotidien…"
Le président de Nanterre constate qu’
"En région parisienne, une centaine d’individus, issus des groupes comme la CNT, SUD-Etudiants ou la LCR, se déplacent de fac en fac. Le 8 novembre, comme le site de Tolbiac de Paris-I était fermé, ils sont venus à Nanterre. 600 à 800 étudiants ont décidé d’un blocage pour 34000 étudiants. Une aberration !".
Seule l’université de Rennes-II a tenté d’organiser un vote de l’ensemble des étudiants à bulletin secret. Perturbé par un groupe de personnes "en partie extérieur à l’université", ce vote a été reporté au 12 novembre.