Un lecteur nous signale cet article de Tracey Rowland, théologienne australienne (et lauréate du Prix Ratzinger de théologie), publié sur le site What we need now, consacré à la réforme de l’Eglise. Le titre dit l’essentiel: Making Christianity weird again (rendre le christianisme à nouveau étrange) et, de fait, tout l’article est une charge contre l’alignement du christianisme sur la culture actuelle que l’auteur appelle le “corrélationnisme”:
Le « corrélationnisme » était une stratégie pastorale visant à associer la foi à la culture de la modernité. Dans les années 1970, cette stratégie prenait des formes banales, comme celle de décorer les salles de classe catholiques d’affiches représentant des animaux mignons déclarant « Jésus est cool ».
En outre, des départements universitaires entiers se sont engagés dans des projets visant à traduire les enseignements catholiques dans les idiomes de la culture moderne. Même l’opposition catholique à l’avortement a été défendue sur le terrain laïc selon lequel l’enfant en développement avait droit à la vie – et non sur le terrain théologique selon lequel toute vie humaine est sacrée. Le domaine du sacré a dû être mis de côté, car aucun terrain d’entente n’a pu être trouvé dans ce domaine. La tradition du droit naturel s’est trouvée transposée dans le langage des « droits » politiques.
Ironiquement, le projet corrélationniste avait précisément pour but de transformer les catholiques en conformistes bourgeois, en phase avec les mouvements du Zeitgeist. Son objectif principal était de combler le fossé entre la culture catholique et la culture laïque. Karl Rahner a fait valoir que les catholiques attachés émotionnellement aux éléments pré-modernes de la culture ecclésiale devraient être laissés de côté dans l’Église du futur. Ils seraient, en fait, les victimes collatérales du projet de modernisation.
Néanmoins, conformément au tournant post-moderne, les stratèges pastoraux qui ont passé des décennies à promouvoir la musique sacro-pop et les liturgies folkloriques et à moderniser les livres de prières et les manuels de comportement éthique dépourvus de toute référence à Dieu, à la grâce ou à la sacralité, juste des « principes », se sont réveillés et se sont retrouvés entourés d’une génération qui veut étudier la scolastique, assister à des liturgies en latin et, dans le contexte de l’éthique, veut savoir comment tel ou tel acte impacte leur relation avec Dieu.
zongadar
Merci pour cet article éclairant et je fais logiquement le parallèle avec ce qui me semble important : en 33 points, le programme d’attaque de l’Eglise par la F.M. : https://www.revueenroute.jeminforme.org/PDF/Plan_maconnique_en_33_points_pour_detruire_l_Eglise_catholique.pdf
ou plus lisible https://www.revueenroute.jeminforme.org/plan_maconnique_en_33_points_pour_detruire_l_eglise_catholique.php
Ce document trouvé sur https://www.sante-societe-spiritualite.ch/ , nous permet de faire un constat du chemin parcouru et nous indique ainsi le programme ‘pour remonter la pente ‘.
Biem
« toute vie humaine est sacrée« certes, mais encore faut-il que cette « vie« soit perçue comme humaine. La moindre cellule humaine est indéniablement humaine et vivante, ce n’est pas pour autant ce que l’on appelle une « vie Humaine » – sinon n’importe quelle amputation est un crime, un massacre de masse ?!? Où mettre une limite alors embrassante et subjective?
La question centrale pour l’avortement n’est pas « tu ne tueras pas », mais en amont, « qu’est-ce qu’un homme »?
Tournons nous vers Marie: c’est par son « fiat« que le Verbe s’est fait Homme.
Le premier témoin de l’humanité c’est la mère, pour laquelle le « tas de cellules » est déjà un être humain.
La première victime de l’avortement est la mère, qui a la conscience directe d’avoir tué « un être humain » dont elle est le premier témoin. C’est elle qu’il faut défendre avant tout, pour qu’elle ne se découvre pas criminelle dans un acte qui lui avait été présenté comme nécessaire et légitime.
Le sort de l’enfant n’est pas à plaindre, « car je vous dis que leurs anges dans les cieux voient continuellement la face de mon Père qui est dans les cieux«
C’est peut-être ces enfants qu’il faut prier pour le salut de leur mère.
Prions donc les Saints Innocents pour une juste cause.
Giacomo
N’était-ce pas le Pape Jean XXIII qui avait voulu “ouvrir l’Eglise au monde” et “dépoussiérer l’Eglise” ?
L’Eglise s’est effectivement “ouverte au monde”, mais au lieu que le catholicisme explose sur la planète, c’est l’inverse qui s’est produit: Le monde athée ennemi de Dieu s’est engouffré dans l’Eglise avec ses cohortes d’hérétiques, de faux docteurs infiltrés par l’Ennemi, d’experts en compromis et renonciations, de pédophiles, de LGBTXYZ, de désinformateurs traitres à la Vérité et de “cathos de cafétéria”.