Principale association antidépense publique, Contribuables
associés fête ses vingt ans. Le 28 janvier, Alain Mathieu, président
de Contribuables associés, s’arrêtait devant les grilles de
l’Élysée. À son bord, une équipe de TF 1 l’accompagne. Dans son
coffre, sept cartons remplis de 39 000 signatures appelant, entre
autres, à «faire contrôler l’évolution des finances locales par le
Parlement»,«lutter massivement contre les fraudes aux allocations
sociales», «geler les embauches dans la fonction publique pendant
deux ans» et «interdire le cumul des rémunérations pour les
parlementaires». Le jour du dépôt de ces pétitions n’a pas été choisi par hasard.
Quelques heures plus tôt, Nicolas Sarkozy réunissait la conférence nationale sur les déficits.
L’adoption du bouclier fiscal est
directement inspiré de la campagne sur le Jour de
libération fiscale. Pour autant, Contribuables associés, qui compte 146 000 adhérents certifiés, a beau dénoncer la « gabegie » de l’argent public, jamais la France n'a été aussi endettée.
s’organisent localement. À Lyon, la
Canol (Contribuables actifs du Lyonnais) vient d’obtenir l’annulation
des achats des 900 000 euros de places de foot par le conseil général ;
à Argenteuil (Val-d’Oise), l’association Légitimes Dépenses est devenue
la hantise du maire, jugé trop dépensier ; à Pont-Saint-Esprit (Gard),
le Rassemblement des contribuables spiripontains a obtenu un changement
de maire à la suite de ses manifestations contre l’augmentation de 100
% des impôts.