Une image, une vidéo et un texte ; 3 témoignages de force qui peuvent toucher nos contemporains engagés dans une même prise de conscience et un même combat déterminant.
Acte 1 : Une image (ici à la une de cet article) représente le brise glace-méthanier russe qui a pour nom : Christophe de Margerie arrivant au port de Yamal dans le grand nord de la Russie (1). Même en sachant que l’histoire est riche en rencontres fraternelles entre la France et la Russie, on peut cependant se demander si un bateau russe a ainsi déjà porté le nom d’un français?
Sur l’épisode présent, qui constitue un symbole qui nous émeut, nos amis de Marine et Océans nous ont promis un papier, sachant bien que nos média traditionnels seront eux silencieux. Ce symbole n’est pas dans l’air du temps que l’UE veut que nous respirions.
Point de mystère trop long, je dois aux lecteurs une explication rapide :
Yamal, cinq lettres phares pour l’entreprise Total et son projet technologique pilote. Cinq lettres aussi que l’histoire financière retiendra comme le tournant d’une époque. Il s’agit du plus énorme financement de projet jamais entrepris dans le monde. Chose incroyable, il aura été réalisé sans un seul dollar de financement…du fait des sanctions antirusses US-UE (2). Un financement réalisé en Yuans, Roubles et quelques Euros italiens symboliques. Ces derniers rendent compte du courage de deux banques italiennes qui ont sur faire fi des interdits des maîtres de l’Europe, en prenant ainsi de plus en plus d’indépendance (preuve que c’est possible!). La route de la Soie (Silk Road Fund) chère à la puissance économique chinoise passe maintenant aussi par le Nord et l’Arctique.
Ce montage qui surprend l’imagination tant en niveau technologique que financier, constitue aussi un bel hommage à un homme disparu. Un homme qui a toujours été très attaché à la coopération franco-russe dans l’Arctique, Christophe de Margerie. Critique sévère de la politique française des sanctions, il était partisan de la dédollarisation des transactions sur le pétrole et le gaz naturel et il ne se privait pas de le dire. Un tel pari, même si Christophe de Margerie en avait rêvé de son vivant, il n’aurait jamais pensé que ce fut possible aussi vite (3). Et pourtant la stupidité des uns, l’ingéniosité des autres ont réalisé l’impossible : secouer ainsi durement le système monétaire international (SMI). Ce bateau qui ouvre la glace et l’arctique célèbre ce visionnaire français que le «hasard» a brisé une nuit d’octobre 2014 sur l’aéroport de Vnoukovo à Moscou (4).
Du ciel à la mer ainsi… avec le bateau qui porte son nom. Le prodigieux Chef d’orchestre Valeri Guerguiev avait anticipé ce destin : Il avait choisi de jouer à Moscou, la Mer mise en musique par Claude Debussy, pour un vibrant hommage à son ami disparu. ( ici, un extrait enregistré, joué avec le London Symphony Orchestra sous la baguette de Valeri Guerguiev).
Acte 2 : une video (ici le lien) mise en ligne par un jeune blogueur français. Il revisite la gouaille parisienne pour présenter avec courage une somme d’investigations menées sur les procédés mensongers qui "interfèrent" dans nos élections présidentielles. La «magie Macron» y est décryptée avec humour, comme une marche vers l’accomplissement total de la société post-démocratique. Dans le style, «plus c’est gros plus ça passe!». 2017 ultime élection avant dissolution… du peuple et du pays? Telle est la question qui en émerge et qui interpelle à juste titre la jeunesse française, et nous avec.
Acte 3 : A cette question du destin de la France, répond le texte qui a aussi attiré mon attention. C’est Olivier Berruyer via le blog de réinformation Les crises, qui nous livre ce papier de Chris Hedges, intitulé Quand arrive la peur (ici en lien) , pour secouer les peurs et les transformer en courage civique.
Chris Hedges y rassemble des témoignages d’Alexandre Soljenitsyne, un peu à la manière de ce que je vous ai livré vendredi dernier (ici en lien) pour le Salon Beige dans le billet concernant l’Etrange défaite et le combat de Marc Bloch. Courage civique et spiritualité se rejoignent dans ces témoignages littéraires. Chez Alexandre Soljenitsyne, l'évidence s'impose, l’engagement spirituel du philosophe slave est sans conteste, comme aussi son soutien à la nouvelle Russie de V.V.Poutine. Quel raccourci alors quand nos européistes agitateurs de peurs, y voir le retour vers le communisme!… Une propagande encore qui veut se jouer de la spiritualité.
Alexandre Douguine (on pourra y revenir) en héritier philosophique et spirituel d’Alexandre Soljenitsyne parlant à l’oreille des anciennes éminences du KGB, quelle ironie historique de la spiritualité que les lecteurs du Salon Beige devraient apprécier, comme une authentique victoire. En dépassant les idéologies, la Russie contemporaine et une force qui se donne à voir. La jeunesse y est porteuse du flambeau (7) et elle est chérie.
Et si nous osons la comparaison… nous ne pourrions que regretter que F. Hollande ou N. Sarkozy (son Premier Ministre inclus ) n’aient jamais eu ni courage civique ni spiritualité inspirés par d’autre philosophe que BHL…
Ici le texte de Chris Hedges reproduit, avec un grand merci au passage à O. Berruyer de l’avoir repéré et mis en accès libre.
Alexandre Soljenitsyne dans “l’Archipel du Goulag”, une profonde méditation sur la nature de l’oppression et de la résistance dans les goulags soviétiques, raconte l’histoire d’un homme qui était parmi des prisonniers qu’on déplaçait au printemps 1947. L’ancien soldat du front, dont le nom n’est pas mentionné dans l’histoire, désarma et tua soudainement les deux gardes. Il annonça à ses co-détenus qu’ils étaient libres.
“Mais les prisonniers furent envahis par la terreur, personne ne le suivit, et ils s’assirent tous là et attendirent un nouveau convoi,” écrit Soljenitsyne. Le prisonnier essaya en vain de leur faire honte. “Et puis il ramassa les fusils (trente-deux cartouches, ‘trente-et-une pour eux !’) et partit seul. Il tua et blessa plusieurs poursuivants et avec sa trente-deuxième cartouche il se donna la mort. L’Archipel tout entier aurait bien pu s’effondrer si tous les anciens combattants de première ligne s’étaient comportés comme lui.”
Plus un régime devient despotique, plus il crée un climat de peur qui se transforme en terreur. En même temps, il investit une quantité énorme d’énergie et de ressources dans la censure et la propagande pour maintenir la fiction d’un État juste et libre.
Les gens pauvres de couleur savent intimement comment ces mécanismes jumeaux de peur et de faux espoir fonctionnent comme des formes de contrôle social dans les colonies internes des États-Unis. Ils ont également saisi, comme le reste d’entre nous le fera bientôt, la fiction de la démocratie américaine.
Ceux qui défient résolument l’État seront décapités un par un si on doit en croire l’histoire. Un vain espoir que l’État nous ignorera si nous obtempérons handicapera beaucoup de ceux qui ont déjà été condamnés. “L’innocence universelle,” écrit Soljenitsyne, “entraîna également le manque d’action universel. Peut-être ne vous prendront-ils pas ? Peut-être que tout cela s’évanouira de lui-même.”
“La majorité reste tranquille et ose espérer,” écrit-il. “Puisque vous n’êtes pas coupables, comment donc peuvent-ils vous arrêter ? C’est une erreur !
“L’espoir donne-t-il de la force ou affaiblit-il un homme ?” demande Soljenitsyne. “Si les condamnés de chaque cellule s’y étaient mis à plusieurs contre les bourreaux comme ils arrivaient et les avaient étranglés, est-ce que cela n’aurait pas mis fin aux exécutions plus rapidement que des appels au Comité Central Exécutif de Russie ? Quand on est déjà au bord de la tombe, pourquoi ne pas résister ?”
“Mais est-ce que tout n’avait pas été joué d’avance de toute façon, dès le moment de l’arrestation ?” demande-t-il. “Pourtant tous ceux qui avaient été arrêtés rampaient sur leurs genoux le long du sentier de l’espoir, comme si on leur avait amputé les jambes.”
La résistance au despotisme est souvent un acte solitaire. Elle est effectuée par ceux qui sont dotés de ce que le théologien Reinhold Niebuhr nomme “la folie sublime”. Les rebelles seront persécutés, emprisonnés ou forcés à devenir des proscrits pourchassés, comme Chelsea Manning, Julian Assange et Edward Snowden le sont maintenant. On fera un exemple public de quiconque défie l’État. La punition de ceux qui ont été choisis pour l’attaque sera utilisée pour envoyer un avertissement à tous ceux qui sont tentés par la contestation.
“Avant que les sociétés ne s’effondrent, une telle couche de gens avisés et de penseurs émerge, des gens qui sont cela et rien du plus,” écrit Soljenitsyne à propos de ceux qui voient ce qui se prépare. “Et comme on riait d’eux ! Et comme on se moquait ! Comme s’ils restaient en travers de la gorge des gens dont les faits et gestes étaient bornés et étroits. Et le seul surnom dont on les baptisait était “pourriture”. Parce que ces gens étaient une fleur qui fleurissait trop vite et avait un parfum trop délicat. Et donc on les fauchait.”
“Ces gens,” continue-t-il, “étaient particulièrement désarmés dans leur vie personnelle ; ils ne pouvaient ni se courber sous le vent, ni faire semblant, ni se débrouiller : chaque mot déclarait une opinion, une passion, une protestation. Et c’était juste de telles personnes que la faucheuse coupait, juste de tels gens que la hacheuse déchiquetait.”
Quand je suis retourné dans la salle de presse au New York Times après avoir été renvoyé en 2003 pour avoir dénoncé l’invasion de l’Irak, les reporters et les rédacteurs baissaient la tête ou se détournaient quand j’étais dans les parages. Ils ne voulaient pas être touchés par la même contagion propre à tuer une carrière. Ils voulaient protéger leur statut dans l’institution. Se retirer dans des trous à lapins est la tentative la plus courante pour se protéger.
Les émissions câblées de droite me lynchaient presque à longueur de temps. Bientôt je reçus une réprimande écrite et des remontrances publiques par le journal. J’étais un lépreux.
La machinerie de la sécurité et de la surveillance d’État, l’usage de lois spéciales sur le terrorisme et la suppression des libertés civiles deviennent omniprésents. La noble rhétorique sur la liberté et la réalité des chaînes préparées pour le public créent un réalisme magique. La réalité est bientôt aux antipodes du langage décrivant la réalité. La pseudo-démocratie est peuplée de pseudo-législateurs, de pseudo-tribunaux, de pseudo-journalistes, de pseudo-intellectuels et de pseudo-citoyens. Rien n’est tel que présenté.
Les démagogues, nous rappelle Soljenitsyne, sont des personnes diminuées et creuses. “Un pouvoir illimité entre les mains de gens limités conduit à la cruauté,” écrit-il.
“La vie générale de la société se résume au fait que les traitres ont été promus et que les médiocres ont triomphé, tandis que tout ce qui était le meilleur et le plus honnête a été piétiné,” observe-t-il. Des ersatz d’intellectuels, des remplaçants “de ceux qui avaient été détruits ou dispersés,” ont pris la place des vrais intellectuels.
“Après tout,” écrit Soljenitsyne, “nous nous sommes habitués à considérer comme courage seulement le courage guerrier (ou le genre de courage qu’il faut pour voler dans l’espace), celui qui fait retentir les médailles. Nous avons oublié un autre concept de courage – le courage civique. Et c’est tout ce dont notre société a besoin, seulement cela, seulement cela, seulement cela !”
Cette sorte de bravoure, il le savait en tant que vétéran de guerre, demande un courage moral qui est plus difficile que le courage physique rencontré sur le champ de bataille.
“Cette désobéissance tranquille, unanime, à un pouvoir qui ne pardonnait jamais, cette insubordination obstinée, douloureusement prolongée, était d’une certaine manière plus effrayante que le fait de courir et hurler sous les balles,” dit-il.
Les arrestations à venir signifient qu’un large éventail d’américains va connaître les violations que les gens de couleur pauvres ont subies pendant longtemps. L’intérêt personnel à lui seul aurait dû générer des protestations considérables, aurait dû rendre la nation plus consciente dans son ensemble. Nous aurions dû comprendre : une fois que les droits deviennent des privilèges que l’État peut annuler, ils seront un jour ou l’autre retirés à tout le monde. Maintenant ceux qui avaient été épargnés vont goûter ce que la complicité avec l’oppression signifie.
“L’image traditionnelle de l’arrestation est aussi ce qui se passe après, quand la malheureuse victime a été emmenée,” écrit Soljenitsyne. “C’est une force étrangère, brutale et
écrasante qui domine l’appartement pendant des heures, une force qui brise, déchire, arrache des murs, vide sur le sol des objets des penderies et des bureaux, qui secoue, déverse et met en pièces – entassant des montagnes de détritus sur le sol – et le craquement d’objets piétinés sous les bottes. Et rien n’est sacré dans une fouille ! Pendant l’arrestation du conducteur de train Inoshin, un minuscule cercueil contenant son fils récemment mort reposait dans sa chambre. Les “juristes” renversèrent le corps de l’enfant du cercueil et le fouillèrent. Ils font sortir de leur lit les malades en les secouant, et ils défont les bandages pour fouiller en dessous.
“La résistance,” écrit-il, “devrait avoir commencé juste là, au moment de l’arrestation. Mais elle n’a pas commencé.” Et donc les arrestations de masse étaient faciles.
Et qu’est-ce qui constitue une victoire à partir de ce moment ?
“A partir du moment où vous allez en prison vous devez laisser votre passé confortable fermement derrière vous,” écrit-il. “Sur le seuil même, vous devez vous dire : “Ma vie est terminée, un peu tôt c’est sûr, mais il n’y a rien à y faire. Je ne retournerai jamais à la liberté. Je suis condamné à mourir – maintenant ou un peu plus tard. Mais plus tard, en vérité, ce sera encore plus dur, et donc le plus tôt sera le mieux. Je n’ai plus aucune sorte de propriété. Pour moi ceux que j’aime sont morts, et pour eux je suis mort. A partir de ce jour, mon corps est inutile et m’est étranger. Seuls mon esprit et ma conscience restent précieux et importants pour moi.”
“Face à un tel prisonnier, les interrogateurs trembleront,” écrit Soljenitsyne. “Seul l’homme qui a renoncé à tout peut remporter cette victoire.”
Le dernier volume de la trilogie de Soljenitsyne fait la chronique des soulèvements et des révoltes dans les camps. Ces révoltes étaient impossibles à prévoir.
“Tant d’historiens profonds ont écrit tant de livres intelligents et pourtant ils n’ont pas appris comment prédire ces mystérieuses conflagration de l’esprit humain, comment détecter les sources mystérieuses d’une explosion sociale, pas même comment les expliquer après coup,” écrit Soljenitsyne. “Parfois vous pouvez fourrer fagot après fagot de filasse enflammée sous les buches, et elles ne prendront pas feu. Cependant, au-dessus, une petite étincelle solitaire s’échappe de la cheminée et tout le village est réduit en cendres.”
Comment nous préparer ? Soljenitsyne, après huit ans dans le goulag, répond aussi à cela.
“Ne recherchez pas ce qui est illusoire – la propriété et le statut social ; tout cela est obtenu aux dépends de vos nerfs décennie après décennie, et est confisqué en une seule nuit. Vivez avec une supériorité constante sur la vie – ne craignez pas la malchance, n’aspirez pas au bonheur ; après tout, c’est tout pareil : ce qui est amère ne dure pas pour toujours, et ce qui est agréable ne déborde jamais de la coupe. Cela suffit si vous ne gelez pas dans le froid et si la soif et la faim ne vous tenaille pas les entrailles. Si votre dos n’est pas cassé, si vos pieds peuvent marcher, si vos deux bras peuvent se plier, si vos deux yeux peuvent voir, et si vos deux oreilles peuvent entendre, alors qui devriez-vous envier ? Et pourquoi ? Notre jalousie des autres nous dévore par-dessus tout. Frottez-vous les yeux et purifiez votre cœur – et appréciez par-dessus tout ce qui existe ceux qui vous aiment et vous veulent du bien. Ne les blessez pas ou ne les réprimandez pas et ne vous séparez jamais d’eux dans la colère ; après tout, vous ne savez tout simplement pas : cela pourrait être votre dernière action avant votre arrestation, et c’est comme cela que vous serez imprimé dans leur souvenir !”
Source : Truthdig, le 08/01/2017Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.
Notes
(1) Voir le site du projet (ici en lien) ) Yamal LNG est un véritable défi technologique : il s’agit de construire une usine de liquéfaction de gaz à l’intérieur du cercle polaire avec tous ce qui va avec (port, aéroport, flotte de méthaniers…).
(2) On pourra se reporter pour les questions économiques à l’article de H. Clément-Pitiot, de févr. 2017 dans la série : Sanctions : une chance pour la Russie : 2/4 Le pragmatisme russe, chemin de la souveraineté, (ici en lien)
(3)Jacques de Boisséson, directeur général Total Russie ne cache pas sa satisfaction :
« En conclusion de cinq ans d’efforts, le plus grand et plus complexe financement de projet jamais monté au monde, beaucoup le disait même impossible »…
Impossible n’est donc toujours pas français quand la France sait coopérer activement avec les Russes. Ce qui conforte l’avis du Général de Gaulle : au plus fort de la guerre, il affirmait que
«pour la France et la Russie, être unies, c’est être fortes, être désunies, c’est être en danger», phrase rappelée bien à propos par Remy Berthonneau dans cet article au sujet de la livraison des Frégates Mistral.
(4) les observateurs pointilleux n’ont pas manqué de faire le parallèle avec la disparition en 1962 du patron du groupe pétrolier italien ENI, -aussi charismatique que C. De Margerie-, Enrico Mattei (ici un lien) qui s’est révélée, longtemps après avoir été un acte criminel.
Les récents témoignages de Wikileaks de Vault 7 mettant en avant les capacités de prise de contrôle des véhicules individuels font rebondir des questions dans l’affaire du chasse neigeuse qui s’est trouvée en collision avec l’avion de Christophe de Margerie (ici des liens en anglais
et de rares en français là ). Un procès qui s’est déroulé dans l’été 2016 à Moscou a, à ma connaissance, mis hors de cause les accusés précédemment désignés…La négligence n’aurait même pas été retenue. Les conclusions restent ainsi ouvertes
Voir aussi Muriel Boselli (2016) L’énigme Margerie, Enquête sur la vie et la mort du magnat du pétrole, Robert Laffont, Paris
(5) Juste précision académique pour notre jeune blogueur : Il n'a jamais fallu une thèse à proprement parler pour valider un niveau bac +5, le nom de thèse est réservé en France au diplôme bac +8. On peut toutefois souligner qu’il fait ici mention des exigences conditionnant l’obtention d’un DEA, il faut rédiger un gros pavé, un mémoire conséquent (100 pages au moins) avec une soutenance devant les professeurs responsables de la formation. Il semble que c’est ce mémoire dont la trace est à rechercher. Il semble que le professeur en charge du diplôme, n’en ait pas un souvenir impérissable comme d’ailleurs aussi de notre apprentie philosophe.
(6) Sur un autre interview de Chris Hedges cité par Olivier Berruyer voir aussi le billet de H Clément-Pitiot, Capitalisme zoologique et totalitarisme inversé, ici en lien de fev 2016 . Il aborde le thème du totalitarisme (même inversé !) qui menace la démocratie.
(7) Faites moi le plaisir d’exclure momentanément les 8000 manifestants rétribués qui se sont laissés embarquer dans l’aventure Navalny de la semaine dernière. Un bien petit nombre qui n’intéressent que les média, ceux-là mêmes qui tournent pudiquement le dos aux manifestations des MPT à Paris.
Hildegarde RU
Jean Lasserre
Objet: Fw: Fwd: Tr : Un autre Magistrat…
Une machination typiquement socialiste.
Le piège est ignoble, grossier, évident et les sondages sont faux (qui paye les sondages ?).
Sauf Filteris dont le modèle mathématique exploite 100000 données. Filteris avait prévu l’élection de Trump.
Look here, ca va vous remonter le moral en flèche :
Il faut voter Fillon. Et il sera élu.
Marc
1. Sachant que la gauche ne peut que perdre les élections à l’issue du quinquennat, dans l’entourage du Président, on monte depuis des mois des dossiers sur tous les principaux présidentiables de la droite.
2. Macron est mis en orbite. Sa nomination surprise à Bercy et son départ prématuré le font apparaître comme se démarquant de Hollande et de sa politique alors qu’il est un très proche et qu’il est responsable du bilan.
3. Hollande se retire. Impossible de faire autrement, son quinquennat est calamiteux et sa propre personne totalement discréditée.
4. Les primaires sont organisées pour la galerie. Le vrai candidat, c’est Macron qui, évidemment, ne passe pas par la case primaires.
5. Fillon sort gagnant des primaires de droite. Le canard enchaîné est aussitôt alimenté par la cellule de l’Elysée.
6. Le calendrier est bien étudié. Fillon s’envolant dans les sondages, on fait d’une situation qui a duré plus de 20 ans, où rien n’était caché, où rien n’a été dissimulé, un dossier spectaculaire à son encontre.
7. L’article aussitôt paru, le parquet national financier se saisit avec une rapidité exceptionnelle et ouvre l’enquête alors qu’il est incompétent. La gauche judiciaire est à la manœuvre.
8. La presse de gauche aussi. Le matraquage est intense, la défense de Fillon maladroite. Forcément, il est honnête. Les gens honnêtes se défendent souvent très mal. Je parle d’expérience.
9. Le feuilleton judiciaire est lancé. Toutes les semaines, la presse nourrit la Justice et vice-versa. Seuls les éléments négatifs fuitent du dossier en toute illégalité.
10. Les « sondages » font passer Macron devant Fillon puis à égalité avec Le Pen et finalement devant elle.
11. Alors que la date butoir des candidatures est dépassée et qu’il n’y a plus de possibilité de remplacer le candidat, le PS et le Président de la République demandent à Fillon de se retirer! Une élection sans le candidat de la droite, le rêve absolu.
12. Les ralliements à Macron se multiplient. Quelques hass been en quête d’une gloire perdue et surtout de plus en plus de… socialistes!
13. Le Drian, un des plus proches d’Hollande rejoint Macron. D’autres doivent suivre.
14. Pour parachever l’opération, il faut que Macron dispose d’une majorité à l’Assemblée. Du coup, l’un des derniers éléments du puzzle vise une investiture commune avec le PS après la victoire de Macron. Et le tour sera ainsi joué.
C’est la preuve par A+B de l’opération qui consiste à maintenir les socialistes au pouvoir.
En réalité, Macron est le successeur désigné de Hollande. Macron, c’est Hollande en pire.
Mais, le crime n’est pas parfait car ils en ont trop fait. Cela entraîne un net phénomène de rejet dans l’opinion.
Le piège est éventé.
Le summum: l’émission politique de Pujadas destinée à tuer Fillon mais qui l’a, au contraire, renforcé tellement les attaques étaient outrancières, injustes et sectaires.
La gauche qui montre ainsi son vrai visage commence à perdre du terrain car elle s’est heurtée à un candidat à la résistance exceptionnelle !
Jean Paul GARRAUD
Magistrat, Avocat Général Cour d’Appel
Conseiller Régional d’Aquitaine
Saint-Georges
Ah oui, un bateau, un cuirassé sauf erreur, soviétique a porté le nom de “Danton”! Hélas!
Hildegarde RU
Réponse à Saint-Georges
A priori ce n’est pas un Cuirassé russe/soviétique mais français il est actuellement…dans les fonds marins au large de la Sardaigne!
http://www.meretmarine.com/fr/content/histoire-lepave-du-cuirasse-danton-retrouvee
Mon arrière-grand-père a été à son bord juste avant la guerre.
Dans la marine russe/soviétique …pas vu de Danton !
J’ai trouvé comme nom remarquable des classes Amour, Prout et Lama mais rien à voir avec Serge!
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_cuirassés_de_la_Marine_impériale_russe
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_navires_de_la_Marine_soviétique_puis_russe_par_projet
On prête en permanence tant de mauvaises actions et de cynisme aux Russes…à la hauteur de ce que nous, nous sommes capables de faire vraiment…
Les media entretiennent savamment le principe. C’est comme le dit notre voisin Suisse Guy Mettan de la russophobie ordinaire (cf. ouvrage Russie-Occident une guerre de mille ans
https://www.amazon.fr/Russie-Occident-une-guerre-mille-ans/dp/2940523185)
Stigmatiser les épreuves de nos amis russes, qui sont aussi à bien des égards les nôtres en ces temps difficiles, ne sert qu’à égarer le courage. C’est leurs expériences qui devraient porter notre courage car elles témoignent qu’on peut s’en sortir et que la foi peut gagner. Ici en Russie, les preuves abondent ! Quel plaisir. Un jour chez nous aussi quand nous vaincrons les oeuvres du mal qui nous font voir en ennemis nos amis pour que nous nous sentions encore plus seuls et désespérés. Déjouons chaque jour ces manigances des élites corrompues et de leur presse de marchands d’armes.
Hildegarde RU