Hier, Accoyer et de Rohan, présidents des groupes UMP de l’Assemblée et du Sénat, les ministres Borloo et Larcher, ont proposé à Villepin une solution préconisée par Sarkozy : déposer une proposition de loi suspendant l’article 8 de la loi sur l’égalité des chances et la remplaçant par un nouveau dispositif élaboré avec les partenaires sociaux ciblé sur les jeunes en difficulté et non plus à destination de tous.
Ferme, Villepin a refusé cette initiative parce qu’elle signe la mort officielle du CPE et exige la suppression de toute référence à un délai. A 18 h 30, lors d’une conférence de presse, Accoyer lit sa déclaration : "Nous avons reçu les (…) 19 organisations représentatives (…). Sur ces bases, une synthèse sera dégagée pour élaborer dans la concertation la proposition de loi que le gouvernement nous a demandée." Rien de concret.
"Mes électeurs sont à bout, explique un député, ils ne me demandent plus de tenir mais de les sortir de cette m…" Plusieurs élus de l’UMP menacent de rédiger une proposition de loi d’abrogation du CPE. L’UMP se divise entre ceux qui désirent, en gros, un retour rapide à la paix sociale et donc répondre à toutes les demandes de la gauche et ceux qui, au risque de faire durer le conflit, souhaitent reculer le moins possible. L’unité n’est plus qu’une façade (lire ici et ici). Pour combien de temps ?