Extrait de la 2e partie de l'entretien donné par Mgr Schneider :
"Je ne suis pas prophète. On ne peut que présumer. Mais si vous regardez l’histoire de l’Église, la crise la plus profonde était celle du IVe siècle; c’était l’arianisme. Ce fut une terrible crise; tout l’épiscopat, ou presque, collabora avec l’hérésie. Seulement quelques évêques restèrent fidèles; vous pouvez les compter sur les doigts d’une main. Cette crise dura environ 60 ans.
Ensuite la terrible crise du soi-disant siècle obscur, le Xe siècle, quand la papauté était occupée par des familles romaines très mauvaises et immorales. Ils occupèrent la chaire papale avec leurs fils corrompus et ce fut une terrible crise.
La prochaine période de dommages fut le soi-disant exile d’Avignon, très dommageable pour l’Église, causant le Grand schisme d’Occident. Toutes ces crises durèrent 70-80 ans et furent très mauvaises pour l’Église.
Maintenant, nous sommes, je dirais, dans la quatrième grande crise, dans une terrible confusion sur la doctrine et la liturgie. Nous sommes dans cette crise depuis 50 ans. Peut-être Dieu nous sera-t-il miséricordieux dans 20 ou 30 ans ? Néanmoins, nous avons toute la beauté des vérités divines, de l’amour et de la grâce divins dans l’Église. Personne ne peut nous enlever cela, aucun synode, aucun évêque, même un Pape ne peut nous enlever le trésor et la beauté de la foi catholique, du Jésus Eucharistie, des Sacrements. La doctrine immuable, les principes liturgiques immuables et la sainteté de vie constituent le vrai pouvoir de l’Église."