Dans Le Monde de février 2025 :
“La crise du logement frappe très durement les étudiants”
Dans Le Figaro du 5 septembre 2025:
Plus de 400.000 étudiants étrangers en France : l’université, une filière d’immigration en or
[…] Depuis 2022, les études sont devenues le principal motif d’octroi des premiers titres de séjour dans notre pays. C’est le résultat de la stratégie « Bienvenue en France », annoncée en grande pompe par Édouard Philippe fin 2019. « En accueillant les étudiants les plus brillants et les plus méritants, qu’ils viennent de Pékin ou de Kinshasa, qu’ils étudient l’intelligence artificielle ou la linguistique médiévale, nous serons nous-mêmes beaucoup plus forts », s’enflammait à l’époque le premier ministre. « Étudiants indiens, russes, chinois seront plus nombreux et devront l’être », prédisait Emmanuel Macron. L’exécutif se fixait alors l’objectif de « 500 000 étudiants étrangers en 2027 ». De ce point de vue, « Bienvenue en France » est une franche réussite : cinq ans après son lancement, leur nombre a effectivement augmenté de 17 %, pour atteindre 419 694. […]
Les Indiens, les Russes et les Chinois dont le président fantasmait l’arrivée massive sont loin de former le gros du contingent des étudiants étrangers en France. […] Dans le détail, 28 % des étudiants internationaux présents en France viennent d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient (principalement du Liban) et 25 % d’Afrique subsaharienne. Si les primo-arrivants enregistrés en 2023 sont de 149 nationalités différentes, la croissance des flux est essentiellement portée par le continent africain : 6 étrangers sur 10 ayant obtenu un premier titre de séjour pour motif étudiant sont originaires d’Afrique ou du Moyen Orient. Les seuls effectifs de l’Afrique subsaharienne ont augmenté de 34 % en cinq ans, soit deux fois plus vite que la moyenne des autres. Résultat, actuellement, 53 % des étudiants étrangers sont originaires du continent africain, du Maghreb ou du Moyen-Orient. Et cette situation est propre à notre pays, puisque la France accueille principalement des Marocains et des Algériens, alors que le premier pays d’origine des étudiants étrangers dans l’OCDE est la Chine et le second, l’Inde. À elle seule, la France accueille 45 % des étudiants subsahariens venant étudier en Europe. Elle est même leur première destination dans le monde. Dans les effectifs estudiantins étrangers de l’année universitaire 2023-2024, le Maroc arrivait en tête des pays d’origine, suivi de l’Algérie. La Chine se classait en troisième position, mais avec un flux en baisse de 5 % sur cinq ans, tandis que le flux algérien avait augmenté de 10 % sur la même période, celui de la Côte d’Ivoire de 32 %, celui du Liban de 90 % et celui du Bénin de 105 %.
[…] Les étudiants si prompts à se mobiliser contre la précarité de leur situation réalisent-ils que 227 millions d’euros d’aides au logement et 194 millions d’euros de bourses sur critères sociaux des Centre régionaux des œuvres universitaires et scolaires (Crous) sont versés chaque année à leurs homologues étrangers ? Qu’ils occupent plus d’un tiers des logements en Crous ? Qu’ils bénéficient aussi de 60 % du total des aides d’urgence des œuvres universitaires ? La Cour des comptes évalue à un milliard par an le coût net de l’immigration étudiante, c’est-à-dire la différence entre les dépenses qu’elle engendre en termes de formation et d’aides sociales – assurances-maladies non comprises – et les recettes qu’elle apporte, dont la TVA sur leur consommation constitue la moitié. […]