Partager cet article

France : Politique en France

Crise : un parachute doré de 1700 milliards d’€

De Jean Cochet dans Présent :

P "Après un mois de cavale, la confiance est brusquement revenue lundi. Mais à quel prix : 360 milliards d’euros ! C’est le montant du plan de secours aux banques adopté lundi lors d’un Conseil des ministres extraordinaire. […] D’où vient tout cet argent ? Pour l’instant il est fictif. Il se résume dans la signature des Etats. En spéculant sur le fait que cette garantie va faire revenir la confiance. […] Que se passera-t-il si l’Etat perd son « pari raisonnable » ? Il lui faudra alors concrétiser sa garantie en espèces sonnantes et trébuchantes. Où trouvera-t-il l’argent ? En utilisant bien sûr les deux canaux dont il dispose. Premièrement, plonger la main dans la poche des contribuables. Deuxièmement, augmenter toujours davantage la dette de la France. Une dette dont les intérêts, gigantesques, pèsent déjà, depuis un quart de siècle, de façon de plus en plus lourde et handicapante, sur l‘économie française. Ce sera donc à chacun de nous de régler, d’une façon ou d’une autre, ce « coût exorbitant ». Pris en vrille dans le « trou d’air » du krach mondial, les dirigeants des pays européens cherchaient un parachute pour sauter de l’avion déboussolé et atterrir en douceur. Ils ont finalement trouvé et ouvert ce parachute doré à 1 700 milliards d’euros. Mais si celui-ci se déchire, plus dure encore sera la chute. Notre chute."

Michel Janva

Partager cet article

7 commentaires

  1. Si vous avez une meilleure solution à proposer tout le monde sera preneur .Mais laisser le système bancaire imploser c’est revenir à coup sur au scénario de la grande dépression qui a suivi 1929 .Ce sont les mêmes qui critiquent l’action de l’état qui seraient les premiers à hurler s’il n’agissait pas . Quant à dire qu’in fine ce sont les contibuables qui paieront , c’est vrai , mais si rien n’est fait les contribuables n’auront même plus de quoi payer .

  2. Ce n’est pas tout à fait vrai. Les 360 milliards sont avancés pour faciliter le marché interbancaire, marché qui se montait, avant la crise à plus de 1600 milliards d’euros (ce sont les prêts que les banques se font entre elles au jour le jour). C’est donc une goutte d’eau par rapport à la taille réelle du marché.
    En outre, malgré ma vision libérale, la dette de l’Etat n’est pas si importante que cela, si on met en regard les actifs de celui-ci.
    Enfin, il n’y a plus de raison que la crise s’aggrave davantage (je croise les doigts) parce que justement les marchés sont les lieux les moins libéraux qui soient, par dessus tout, il font toujours confiance à l’Etat. Le voir entrer en action, prendre ses responsabilités, épurer les banques, est donc le meilleur moyen pour faire revenir la confiance sur le marché…

  3. Je vois avec plaisir que Polydamas et horus débordent d’optimisme.
    Je prie Dieu qu’ils aient raison. Mais je n’y crois pas du tout!
    La remontée des Bourses de ce jour, n’est que circonstancielle.
    Sans faire de sinistrose, beaucoup de professionnels pensent que tout est foutu, et je crains qu’ils aient raison.
    L’avenir proche (15 jours, à six mois) nous mettra tous d’accord.

  4. Sans avoir une quelconque sympathie pour N. SARKOZY, quelle voie aurait -il pu adopter ?
    Quand l’Etat prélève 60 % de la richesse nationale et s’est servi du crédit jusqu’à la déraison pour payer les interêts de sa dette sans rembourser celle-ci, à moins de laisser s’effondrer ce système, il ne peut que le replâtrer.
    Car un parasite préfère toujours la survie de sa victime, même malade, à sa mort, qui entrainerait la sienne.

  5. Personne ne semble realiser que les causes de la crise sont toujours là:
    -une dette astronomique des USA qui commence à faire douter ses creanciers sur leurs chances de recuperer leurs avoirs.
    – une explosion de la masse monetaire en dollars et, malheureusement maintenant aussi en euros,sans creation de richesses correspondantes.
    – la dette encore non evaluée des etablissements financiers et que personne ne veut payer.
    Le traitement de la solvabilité des banques n’est qu’aspect accessoire de cette crise.

  6. Je pense comme “Papon” la crise est partout. Ce n’est pas en promettant de l’argent – qui n’existe pas !!! – aux banques, que le problème sera réglé. Car finalement, ces prêts ou ces avances ou ces cautions(chacun choisira son terme) ressemblent étrangement aux prêts bancaires qui ont amené la situation actuelle.

  7. @ Papon
    Voir le “Canard Enchaïné” du 15 octobre, en page 3 : plus de 5000 milliards de créances douteuses demeurent encore cachées dans le bilan des banques américaines et donc, européennes.
    Ce dont avait parlé Jean-Marie LE PEN en juin dernier et qu’il a rappelé en septembre : les produits financiers dérivés des crédits à la consommation.
    Si cette bulle éclate, il sera difficile de sauver le système financier mondial.
    Le socialisme démocratique aura ainsi préparé la voie au socialisme totalitaire.
    A moins que les peuples occidentaux réapprennent le chemin de leurs libertés, individuelles et nationales.

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services