Chronique de Gérard Leclerc lue sur Radio Notre-Dame le 23 mars :
"Il y a quelques jours déjà, nous apprenions que la Cour Européenne des Droits de l’Homme avait reconnu à l’Italie la possibilité de maintenir les crucifix dans les salles de classe de ses écoles publiques. La Cour motive son arrêt, en arguant qu’une telle présence ne porte nullement atteinte à la neutralité de l’enseignement dispensé dans un service public. Faut-il rappeler qu’il s’agit d’un jugement en appel, contredisant celui qui avait été prononcé en 2009 dans le cadre de la même Cour ? A l’unanimité, les sept juges avaient alors reconnu la légitimité de la plainte de parents d’élèves exigeant le retrait des crucifix dans l’école où se trouvaient leurs enfants. L’émotion avait été intense en Italie, où, droite et gauche confondues, on avait considéré cette décision comme une atteinte à la mémoire et à la culture nationale. D’autres pays s’étaient joints à la protestation et la Cour Européenne avait été contrainte de reprendre le dossier.
Pourquoi ce second jugement a-t-il eu beaucoup moins d’écho que le premier ? Les médias ont été d’une étonnante discrétion à son propos. Sans doute qu’une confirmation de l’interdiction des crucifix aurait eu un tout autre effet. On ne peut donc que se féliciter, comme l’a déclaré le porte-parole du Saint-Siège, le Père Lombardi, que soit reconnu à un niveau juridique très important que la culture des droits de l’homme ne doit pas être mise en contradiction avec les fondements religieux de la civilisation européenne, à laquelle le christianisme a donné une contribution essentielle. Pourtant je m’interroge. Comment le premier jugement a-t-il été possible ? Et puis il faut bien reconnaître qu’il y a, depuis plusieurs années, une discussion acharnée sur cette question des sources chrétiennes de la civilisation occidentale que certains veulent ignorer, d’autres même faire oublier. J’ai lu à ce propos, cet été, un article qui m’est resté dans la gorge, d’une journaliste regrettant vivement l’opposition de l’opinion italienne et se félicitant qu’une partie de la jeunesse se montre indifférente, n’ayant reçu aucune éducation religieuse. Ainsi l’amnésie est-elle devenue une vertu, et ma collègue voudrait même l’imposer dans la loi. Il importe donc de rester vigilant !"
toni
c’est faux,une grande majorité de la jeunesse italienne reçois une éducation religieuse ,certes la religion catholique passe un peu au second plan durant l’adolescence(les jeunes
prèférent prendre du bon temps et courir les “ragazze”,doit t-on leur reprocher?mais ils y reviennent,les églises sont pleines là bas,”La Magique Italie” est profondément chrétienne.
Et c’est pas “le machin”cedh européen qui y changera quelque chose!non mais!!
C.B.
“Ainsi l’amnésie est-elle devenue une vertu, et ma collègue voudrait même l’imposer dans la loi”
Ce n’est pas d’hier qu’il y a une amnésie (certainement vertueuse) sur l’appartenance de Benito Mussolini au Parti Socialiste, dont il était bien plus qu’un simple cotisant, avant son parcours politique qui lui ne bénéficie d’aucune amnésie.
Amnésie sélective?