À quelques jours de l’arrivée du pape François à Cuba, prévue le 19 septembre, les signes d’ouverture et les amabilités de la part du régime cubain se multiplient :
"3522 prisonniers amnistiés, la construction d’une nouvelle église annoncée, la « bienvenue » au pape souhaitée dans un éditorial du quotidien du Parti communiste cubain Granma, un site internet officiel consacré à la visite du pape qui vient de s’ouvrir"
Et Famille chrétienne liste :
"À cet égard, tout est possible et les communistes cubains ont raison d’avoir peur. Car pour le pape, les choix ne manquent pas. Il pourrait, à titre d’exemple, rencontrer les « Dames blanches », ces femmes résistantes qui marchent chaque semaine au départ de l’église Sainte-Rita de La Havane pour demander la libération des prisonniers politiques et se retrouvent, dimanche après dimanche, en garde à vue. Il pourrait aussi s’inviter dans une des célèbres prisons de l’île, histoire de répondre aux innombrables courriers de prisonniers que l’Église cubaine a reçus à l’approche de sa visite. Il pourrait rencontrer les héritiers d’une des principales figures d’opposition au régime castriste, le dissident chrétien Oswaldo Paya, disparu en 2012 dans des conditions plus que suspectes. Il pourrait encore tout simplement faire une promenade dans les quartiers du centre de La Havane et aller à la rencontre des habitants : on y vit dans des conditions de pauvreté et de précarité tellement scandaleuses au regard du train de vie mené par les dirigeants confortablement installés sur les hauteurs de la ville…"
Le pape François connaît les dictateurs latino-américains et cela ne lui fait pas peur. Il n’a pas craint la colère des Turcs en évoquant le génocide des Arméniens en avril dernier. Il ne devrait donc pas avoir peur de dire son fait sur l’une des dernières dictatures communistes de la planète.