Suite à un article de Jérôme Anciberro (ex-rédacteur de Témoignage chrétien) dans La Vie sur ce que pensent les évêques du CUC, Mgr Marc Aillet dénonce sur Twitter :
En effet, par une note de 2003, le cardinal Ratzinger avait rappelé clairement la position de l'Eglise sur la reconnaissance juridique des unions entre personnes de même sexe :
"[L]e respect envers
les personnes homosexuelles ne peut en aucune façon conduire à l'approbation du
comportement homosexuel ou à la reconnaissance juridique des unions
homosexuelles. Le bien commun exige que les lois reconnaissent, favorisent et
protègent l'union matrimoniale comme base de la famille, cellule primordiale de
la société. Reconnaître légalement les unions homosexuelles ou les assimiler au
mariage, signifierait non seulement approuver un comportement déviant, et par
conséquent en faire un modèle dans la société actuelle, mais aussi masquer des
valeurs fondamentales qui appartiennent au patrimoine commun de l'humanité.
L'Église ne peut pas ne pas défendre de telles valeurs pour le bien des hommes
et de toute la société."
Plus récemment, l'abbé de Tanoüarn expliquait sur son blog :
"Il y a eu le PACS, il y a le CUC… Les deux systèmes
procèdent du même individualisme viscéral et de la même idée simple : un
couple a besoin avant tout de reconnaissance sociale. Les homosexuels en
manquent, on doit leur en donner, « puisqu’ils s’aiment ». […] Béatrice Bourges, Aude Mirkovic et Elizabeth Montfort, dans
leur dernier ouvrage, si précieux et si précis, L’effet dominos,
expliquent bien la nocivité de tels contrats, fondés uniquement sur une
reconnaissance sociale de l’affect : « Non, le mariage n’est pas la
reconnaissance sociale du couple (…) Si c’était cela, au nom de la
non-discrimination, toutes les personnes qui s’aiment devraient avoir le droit
de se marier, qu’elles soient deux ou plusieurs ». Ce modèle de contrat,
sanctionnant l’affect, est merveilleusement souple. Il permettrait que deux
personnes, que trois personnes, que quatre personnes puissent contracter une
union, donnant à chacune des droits sur les autres. La dimension naturelle
induite par la possibilité de l’union féconde des deux sexes est totalement
oubliée. […]Si nous en restons à l’idée que c’est l’affect qui fait le contrat, il est
clair qu’il y a du pain sur la planche. Les partisans du PACS ou du CUC
devraient comprendre que lorsque l’on sépare totalement la réalité sociale de
la réalité naturelle, lorsque l’on scinde totalement reconnaissance sociale et
complémentarité naturelle l’une de l’autre, lorsque l’on veut considérer tous
les couples à égalité, alors que manifestement tous les couples ne sont pas
égaux devant la biologie, on va vers de véritables catastrophes sociales. […]Au Brésil, l’année dernière, l’union civile
d’un homme et deux femmes a été reconnue devant notaire à Tupa. Objectif
affiché par l’avocat des contractants : protéger les droits des
partenaires en cas de décès ou de séparation. L’argument est choc. Il me semble
que si l’on accepte cette logique de l’union civile, on va y venir très vite en
France. Pourquoi ? Au nom d’innombrables victimes de polygamies non
déclarées et mal gérées par exemple…C’est donc la logique de l’union civile qu’il faut rejeter avec la dernière
énergie, si nous ne voulons pas que le Monde, notre humanité éduquée se
transforme en un vaste lupanar, où les bonobos eux-mêmes auraient du mal à
retrouver leurs petits… La régression civilisationnelle qui s’annonce à travers
cette idée – révolutionnaire, merci 1789 – du Contrat universel serait sans
doute sans exemple dans l’histoire de l’Humanité. […]"