Dans Daoudal Hebdo, un article est consacré à la récente initiative pro-vie de Pologne. Extrait :
"Il s’agit d’une initiative populaire, montée par la Fondation PRO (Prawo do Zycia: droit à la vie). Dans la plus grande discrétion, afin que les sirènes mondiales de la culture de mort ne viennent pas interférer dans le mouvement. Une initiative populaire peut déboucher sur un texte examiné par le Parlement si elle reçoit 100 000 signatures en trois mois. PRO a obtenu 600000 signatures en deux semaines. […] Ce qui est incroyable est que personne n’en a rien su en dehors de la Pologne. Le premier à en parler a été LifeSiteNews, qui a publié le 28 juin un long texte sur l’opération. Comme les révélations de cette dépêche n’étaient corroborées par rien, je suis resté dans l’expectative, comme tout le monde. Or, le 1er juillet, la Diète se prononçait sur ce texte: 254 députés votaient en sa faveur, 151 votaient contre, et 11 s’abstenaient. La proposition doit désormais aller devant une commission qui la mettra en forme et la renverra devant le Parlement, avant le 1er septembre, sous forme d’une proposition de loi supprimant les exceptions (ou la plupart des exceptions) à l’interdiction de l’avortement.
[…] Il se trouve que les mentalités sont de plus en plus pro vie en Pologne. Y compris chez les hommes politiques. Ainsi s’est récemment constitué au Parlement un groupe pour la protection de la vie. L’un des fondateurs du groupe, Jacek Zalek, est un membre du parti de la Plateforme civique au pouvoir. C’est un parti libéral et laïque. Mais «la défense de la vie et de la dignité des personnes est une obligation pour chaque société et ce n'est pas une question de religion», a-t-il écrit dans le quotidien Rzeczpospolita. «Vous n’êtes pas obligé d’être croyant pour pouvoir discerner le bien du mal. L’affirmation de la valeur de la vie résulte de la loi naturelle et se situe au-delà de la compétition politique entre les partis.» […] Après la Hongrie qui protège la vie dans sa nouvelle Constitution, voici la Pologne qui s’apprête à adopter la législation la plus provie d’Europe. Les partisans de la culture de mort n’ont pas encore réagi. Ils sont sous le choc ?"