Dans Le Livre noir de Mai 68 (Actes du Colloque organisé le 13 mai 2008), Jean-Pierre Maugendre rappelle le discours de Nicolas Sarkozy le 29 avril 2007 :
"Je propose aux Français de rompre avec les idées de Mai 68. Je propose aux Français de renouer en politique avec la morale, l’autorité, le respect, le travail, la nation. Je propose de reconstruire un Etat qui fasse réellement son métier."
Pour constater, un an après :
"Si la légalisation de la vente de la pilule contraceptive date de 1967, c’est le 21 janvier 2008 que Nicolas Sarkozy a tenu à faire de son promoteur, Lucien Neuwirth, un grand officier dans l’ordre national du Mérite. Le premier gouvernement Fillon ne comprenait ni ministère, ni secrétariat d’Etat à la famille. […] Lorsque le 18 mars, Nadine Morano est nommé secrétaire d’Etat à la famille, le président prend bien soin de choisir une femme qui a publiquement manifesté son souhait de voir les couples homosexuels pouvoir adopter des enfants, dans un entretien à Libération du 28 octobre 2005.
Ce mépris de la famille se concrétise dans diverses mesures d’ordre financier : les allocations familiales n’ont été revalorisées que de 1% au 1er janvier 2008, ce qui est bien loin du niveau de l’inflation : les majorations des allocations familiales pour les adolescents ont été réduits de 600€ ; le rapport Attali, dont le président a vanté les mérites, prévoit une mise sous conditions de ressources desdites allocations familiales ; la suppression des cartes SNCF familles nombreuses n’a été évitée que grâce au tollé des associations familiales."
Ajoutons à cette litanie la scandaleuse extension en novembre 2007 des activités des centres de planification et d’éducation familiale à la pratique d’avortements par voie médicamenteuse et bien sûr le triple mariage du président de la "rupture", traçant lui-même le chemin fangeux dans lequel le suivent ses ministres.