Mamadou M. est un policier de la brigade des accidents et délits routiers, apprécié de ses collègues. Sauf qu'il affiche un soutien sans équivoque à l'Etat islamique.
Ce fonctionnaire de 42 ans a été mis en examen samedi 1er juillet pour association de malfaiteurs et escroquerie en lien avec une entreprise terroriste. L'homme est suspecté d'avoir apporté son soutien à son frère, écroué depuis un an pour son implication dans un dossier de filière djihadiste et pour financement du terrorisme.
Ses collègues s'étonnent de n'avoir rien vu de sa radicalisation. Tout juste se souviennent-ils de sa pratique de l'islam.
"On sait tous qu'il est très croyant. Il a une marque au front à force de prier. Mais il n'est pas du genre à parler de religion ouvertement."
Mamadou M. a été interpellé le 27 juin dernier par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) au sein même du commissariat. Des perquisitions ont été menées dans les locaux, à la stupéfaction des policiers. Mamadou M. est en effet également suspecté d'avoir consulté des fichiers de police sans lien avec son poste et d'avoir utilisé de faux papiers. Des collègues du suspect s'inquiètent des informations qu'il aurait pu récolter, comme les noms et adresses des fonctionnaires, et éventuellement transmettre. De récents attentats et tentatives d'attentats ont visé les forces de l'ordre ces dernières années, notamment à Magnanville, où un couple de policiers a été assassiné à son domicile.