Les élections de 2012 approchent. Il est urgent de se demander comment promouvoir le Bien commun, en commençant par les points non négociables, à l'occasion de cette échéance.
François Billot de Lochner propose dans ce cadre une action ambitieuse. Il a publié l'an dernier un livre recensant douze mesures engageant, à son sens, la France sur la voie du redressement.
Il ne présente toutefois pas son ouvrage comme un "programme" clefs-en-main, mais comme une base de discussion pour déboucher au printemps sur un projet (qu'il a nommé Audace 2012) qui puisse fédérer "400.000 personnes". Les mesures définitives défendues par ce projet seront présentées à l'ensemble des candidats à l'élection présidentielle, qui indiqueront chacun lesquelles ils s'engagent à mettre en oeuvre.
Afin de permettre à ses lecteurs de participer au débat lancé par M. Billot de Lochner, et en collaboration avec ce dernier, le Salon Beige traitera successivement, sur plusieurs semaines, les 12 mesures sous la forme suivante:
- L'auteur présentera brièvement la mesure;
- Un intervenant extérieur connaissant bien le thème donnera son avis (qui sera sans doute parfois favorable, parfois critique);
- Les lecteurs indiqueront leur degré de soutien à la mesure par le biais d'un sondage en ligne.
Ce "symposium" signifie-t-il que vos blogueurs approuvent chacune des 12 mesures ? Non, mais ils considèrent que le type de débat proposé par M. Billot de Lochner est opportun.
Yves Daoudal
Je pense qu’il n’est pas inutile de signaler que M. Billot de Lochner est un dirigeant de l’UMP (président de la fédération Banque-Finance-Assurance).
[C’est exact. Reste à savoir s’il va le rester encore longtemps:
http://www.nouvelles-de-france.fr/article.php?cat=12&id=268&titre=Francois_Billot_de_Lochner_:_
La question connexe, c’est: sert-il de rabatteur à l’UMP? Si oui, la méthode est étrange, car il propose de mettre noir sur blanc des propositions que tous les candidats de 2012 pourront prendre ou laisser. Il n’est pas certain que le résultat soit flatteur pour le candidat soutenu par l’UMP.
Le Salon Beige a toujours fait primer les idées – ce qui semble également caractériser le projet de M. Billot de Lochner. Pour l’heure, nous proposons aux lecteurs de le prendre au mot et de discuter de ces idées. Il y aura tout le temps ensuite de mener une réflexion prudentielle sur le vote de 2012.
LSB]
PG
L’idée de départ est excellente, car les sujets retenus par M. de Lochner sont, à une ou deux exceptions près, très déterminants pour notre avenir.
QQ objections sur la méthode, cependant, de ce symposium :
[Et qques réponses du SB au fil du texte – LSB]
1/ Un sondage n’est pas un débat. Surtout que les sondages en ligne sont ce qu’il y a de plus bidon. Et n’importe quel groupe extérieur organisé peut les influencer à sa guise.
[Les sondages seront ce qu’ils seront – nous espérons qu’ils reflèteront le degré d’adhésion de nos lecteurs à chacune des mesures. Etant donné la nature des sujets débattus, nous serions surpris qu’un “groupe extérieur organisé” intervienne; et si oui, cela devrait se voir dans la plupart des cas, et nous prendrions les mesures appropriées. LSB]
M. de Lochner avait annoncé des réunions débats pour présenter et faire connaître ces mesures. Ce serait plus participatif et communicant pour obtenir 400 000 signatures.
[Ce n’est pas mutuellement exclusif. M. Billot de Lochner a tenu à ce jour environ 35 débats autour de ses propositions (ceux de 2010: http://www.audace2012.org/crbst_6.html). Sans doute certains de nos lecteurs y ont-ils participé. LSB]
2/ De plus est-ce qu’un seul avis par mesure, donné par un spécialiste sélectionné est suffisamment éclairant ? Ne vaudrait-il pas mieux pour chaque mesure, au moins un avis favorable et un avis défavorable ? Le pour et le contre. Car le sens exact du mot symposium est la réunion de spécialistes ou d’experts.
[Ce n’est pas l’approche que nous avons retenue: nous avons cherché pour chaque mesure un spécialiste dont l’avis nous intéresse, sans nous demander d’avance s’il était “pour” ou “contre”. Sans doute, dans la plupart des cas, son avis sera-t-il d’ailleurs nuancé. – LSB]
3/ Enfin qui est spécialiste et qui le détermine ? Sur certains sujets cela revient à faire sur le SB le coup de la méthode des émissions de télé, lorsqu’elles sélectionnent un ”spécialiste” avec un avis particulier, par nécessairement qualifié ou exhaustif ou objectif, mais qui passe pour tel parce qu’il le pense et le dit. Et notre famille d’idées n’est pas exempte de tels ”spécialistes”
Un spécialiste, un sondage, une opinion.
Cela risque d’entacher la crédibilité de la méthode et donc, du résultat. La pluralité est le gage de ce genre de débat public, même entre spécialistes.
[Les commentaires seront ouverts – si vous êtes en désaccord avec les points de vue mis en avant, nous comptons sur vous pour le dire, voire de proposer des amendements à la mesure si vous adhérez à son objectif. LSB]
Philippe Edmond
Très bonne idée
Saint-Georges
Liberté politique se définit gaulliste et catholique. Soit.
Sont-ils là pour occuper le terrain?
nous verrons à l’usage.
[La FSP soutient le projet de M. Billot de Lochner, mais n’en est pas l’initiatrice. Il se trouve que nous ne sommes pas en lien avec la FSP dans le cadre de ce symposium.
Par ailleurs, êtes-vous certain que la FSP se définisse comme “gaulliste” ? Pas ici:
http://www.libertepolitique.com/a-propos/2010-03-16-14-23-50
– LSB]
Vincent7
Vu le site d’Audace 2012, je pense que ce serait leur rendre un grand service que de ne pas mettre de lien vers ce dernier …
J’espère qu’il n’est que transitoire car même la première version de “désir d’avenir” avait meilleur allure …
PG
@ LSB
Le symposium se déroulant en public, ”sous nos yeux”, ce ne pourra en effet qu’être utile : les occasions de débat et de réflexion collective sont tellement rares en France, y compris dans notre famille d’idées, si fractionnée et souvent enfermée dans des formules ou des tics de pensée stérilisateurs.
Que la DSE soit un critère objectif de compréhension des grands enjeux atténuera les possibles objections, dont celle en effet très pertinente d’Yves DAOUDAL.
D’autant plus que dans un an, où en sera le paysage des partis politiques ?
DE CHARETTE
j’ai participé à un débat avec ce monsieur et je pense qu’il est toujours à l’UMP … donc de belles paroles, un beau programme, mais que fait-il encore à l’UMP et surtout qu’a-t-il fait pour changer le système actuel ? la droite est à nouveau au pouvoir depuis 2012 et rien – de significatif en tout cas – ne changent et d’autant plus sur les 12 thèmes abordés. Pour moi, c’est encore un moyen de “tenter” de récupérer les voix des catholiques vers l’UMP.