Dans Valeurs actuelles, Yves de Kerdrel demande des hommes d'Etat :
"[…] Cette élection au sein de l’UMP aura
au moins servi à démontrer que si la droite veut revenir au pouvoir en
2017, il lui faut d’abord faire émerger des hommes et des femmes d’État
après le grand vide laissé par Nicolas Sarkozy. C’est-à-dire des
personnalités qui, à l’image de Georges Pompidou ou de Philippe Séguin,
mettent en avant le courage de dire non, plutôt que la bassesse des
petits arrangements.Et ce qui est vrai de l’UMP, de l’UDI et de
toutes les droites l’est aussi de la gauche, avec son personnel
politique amateur, inexpérimenté quand il n’est pas compromis. Si le nom
de Georges Pompidou revient de plus en plus dans la mémoire de chacun
d’entre nous, ce n’est pas par seule nostalgie d’une époque où la France
tenait encore son rang. C’est d’abord parce que ce fils d’un couple
d’instituteurs n’aurait jamais osé “mépriser” le peuple et les électeurs
comme d’autres le font aujourd’hui aussi facilement que monsieur
Jourdain faisait de la prose. Tout le personnel politique de
droite comme de gauche est allé, par exemple, à Florange pour expliquer
aux sidérurgistes que leurs hauts-fourneaux continueraient de
fonctionner quoi qu’il arrive. Alors que la réalité économique a montré,
depuis longtemps déjà, que cette “filière chaude” est condamnée. Au
début des années 1970, Georges Pompidou s’est trouvé face à un problème
équivalent avec les houillères de Lorraine. Que croyez-vous qu’il fit ?
Il joua simplement son rôle d’homme d’État en allant à la rencontre des
“gueules noires”, pour leur dire qu’il était inutile de se bercer
d’illusions et que les mines de charbon seraient fermées
progressivement. Pour cela, il fallait une vision, du courage et de
l’autorité. Des vertus inexistantes parmi le personnel politique
d’aujourd’hui.De la même manière lorsque Philippe Séguin s’est
opposé au traité de Maastricht, à la différence d’une grande partie de
la droite, il a su exprimer une vision, briser le mur de la pensée
unique et éprouver ce sentiment de solitude, mais sans jamais
compromettre le sens de l’intérêt général. Et vingt ans après, les
déboires de l’euro, la faillite de la gouvernance européenne et les
impasses des sommets bruxellois à répétition lui donnent chaque jour
davantage raison.Où sont donc passés les hommes et les femmes d’État
qui sont prêts à redonner de la crédibilité à la parole politique, qui
sont capables d’avoir une vision pour notre société, entre un monde qui
n’en finit pas de mourir et un autre qui n’arrête pas d’émerger ? Et
surtout qui sont prêts à tout pour enrayer le déclin de la nation
France. C’est-à-dire de ses valeurs, de son économie, de sa culture, de
son rayonnement et de sa souveraineté. […]"
l'anarcho
Il faudrait aussi se débarrasser de l’orthodoxie bien pensante de la gauche moraliste qui voit comme un dérapage tout ce qui n’est pas en accord avec leur vision idéologique libertaire…
Francette
Vite une femme pour sauver la France !
nemo
Oui Pompidou fut un plus grand homme d’état que Degaulle ; il a ,en plus de ce qui est dit dans l’article, sut panser la plaie de l’Algérie française avec beaucoup d’intelligence et de magnanimité …
LB
Des hommes qui auraient un élémentaire sens du bien commun. La grande utilité de ce guignol c’est de les montrer tels qu’ils sont de piètres ambitieux, aussi nuls que ceux d’en face.
mazirot
Georges Pompidou:
le chef d’état républicain, vrai politique malgré sa sujétion au grand capital et qui sut résumer en une phrase la définition de son rôle:
“cessez d’emmerder les Français”.
Les politiciens à deux sous font exactement l’inverse.
ils ont été déformés pour cela.
St Ethoscope
“Où sont donc passés les hommes et les femmes d’État qui sont prêts à redonner de la crédibilité à la parole politique…”
Moi je crois qu’ils sont au Front National.
Olivier
Ils sont au Front national, qui a prédit tout cela depuis longtemps et ne pratique pas la langue de bois.
Gouverner c’est prévoir….
V D
A Nemo,
Pompidou a été le négociateur de De Gaulle vis à vis du FLN (relire JP Méfret). Dire qu’il a pansé les plaie de la guerre d’Algérie est un peu fort.
Je ne suis pas pied-noir, mais sou(s?)chien.
VD
Charles B.
La politique n’est plus qu’une émission de télévision, un “programme” au même sens que “Plus belle la vie” ou “Loft Story IV”. Ce n’est pas une boutade, c’est la description exacte des faits. Ces gens ne servent strictement à rien, sinon à nous offrir le spectacle illusoire entre tous de leur “action”, qui ne passe jamais la porte des studios de télévision.
Un petit billet pour la route : http://mauvpens.blogspot.fr/2012/11/la-vraie-grandeur-du-politique.html
Cordialement,
C.B.
Soleo23
“Dieu et mon Roy”. Chrétienne et monarchique, comme elle le fut pendant 1.500 ans au cours desquels quarante-cinq rois façonnèrent notre pays, comme le sont sept autres pays d’Europe, et la France pourra renaitre de ses cendres.
vaucenay
@VD et nemo
On doit quand même reconnaître à Pompidou d’avoir eu le mérite de tenir tête à De Gaulle en lui disant qu’il démissionnait s’il ne graciait pas JOUHAUD. De Gaulle aurait répondu : “Entre deux mots il faut choisir le moindre, Pompidou, je vous garde”, et Jouhaud fut gracié.
Puis Pompidou a fait voté une large amnistie couvrant les faits d’Algérie. Pansé les plaies de l’Algérie est peut-être un petit peu exagéré de la part de “nemo”, mais, tout de même c’est bien Pompidou qui a commencé à faire le nécessaire pour que les français essaient de tourner la page, sans, pour autant oublier ce qui s’était passé. Il a fait la même chose pour la dernière guerre en disant (à peu près) : ‘essayons de tourner la page de cette période où les français ne s’aimaient pas’.
Oui, Pompidou fut un bon Président, mais il faut reconnaître aussi qu’il a bénéficié d’une époque économique des plus favorable : en plein dans les 30 glorieuses, plus de guerre coloniale ni de colonies qui nous “suçaient le sang”, contrairement à ce que pensent tous les tenants de la repentance à tout crin. Globalement, je pense, en effet, que Pompidou fut un bon Président. Dommage qu’il ait été malade…
Gilles
Pompidou était aussi l’ancien Directeur de la banque Rotschild, qui une fois devenu président fit passer la fameuse loi de 1973 engendrant pour l’Etat l’obligation d’emprunter auprès des banques privées (avec intérêts biensûr).
La dette publique exponentielle (non pas à cause du niveau de dépenses mais à cause des intérêts) qui ruine notre pays vient de là.
nemo
à VD :
Aucun président après lui n’en a fait autant que lui pour réconcilier les français .
Je suis surpris du role que vous lui attribuez dans les négociations avec le FLN . A ma connaissance les 3 négociateurs furent Louis Joxe, Jean de Broglie et Robert Buron .
Si vous avez des informations vérifiées concernant son role dans ces négociations … Je suis preneur .