Dans un article publié sur Liberté Politique, le père Garrigues revient sur "la conscience de l’électeur chrétien". En s’appuyant sur le document de référence qu’est la Note doctrinale concernant certaines questions sur l’engagement et le comportement des catholiques dans la vie politique rédigée par le cardinal Raztinger en 2002, il confirme les propos tenus dans Famille Chrétienne pour éclairer le choix électoral qu’auront à faire les catholiques les 22 avril et 6 mai prochains.
" Le catholique peut voter pour un programme moralement imparfait, mais seulement à condition que celui-ci atténue de quelque manière les imperfections éthiques de la législation actuelle (…) La Note ne permet de choisir le moindre mal que dans une dynamique de redressement éthique par rapport à la situation présente."
Se plaçant visiblement dans l’hypothèse d’un second tour opposant Nicolas Sarkozy et/ou Ségolène Royal ou François Bayrou, le père Garrigues ajoute :
" Au moment d’ élections, qui, dans les démocraties modernes, se jouent le plus souvent dans un mouchoir (comme dans le second tour de nos présidentielles), la menace de l’abstention d’une petite partie de l’ électorat peut faire réfléchir tel candidat, à condition d’ être avancée par une communauté catholique cohérente, qui sache par ailleurs se faire entendre."
" En refusant de manière aussi intransigeante tout compromis de moindre mal sur les principes éthiques fondamentaux, l’Eglise n’incite pas les catholiques à se désengager du politique, au contraire. La gravité même de la situation les encourage à assumer leur responsabilité (…)"
Une solution pourrait être également le vote blanc qui a l’avantage, contrairement à l’abstention, d’être comptabilisé au soir d’un scrutin.
Hermas
Bonjour,
Merci pour cet article qui fait état d’une analyse très interessante à l’approche d’échéances électorales déterminantes pour notre avenir. Je vous invite, si vous le souhaitez, à visiter http://hermas.info/ qui tente d’apporter sa pierre au combat pour faire entendre les convictions chrétiennes dans le débat politique. Cordialement.
Jacques
Effectivement en cas de deuxième tour ségo-sarko, ou ségo-bayrou ou bayrou-sarko, l’abstention semble être la solution, mais faisons de cette abstention un réel engagement politique, et que nos blogs soient à ce moment là des relais inlassables pour faire réfléchir les uns et les autres.
alain21
pour résumer , au premier tour , 2 choix sont possibles : villiers ou le pen .
au 2ème tour , si aucune de ces tendances n’est représenté : abstention ou vote blanc .
personnellement , je préfère le vote blanc car il y a une implication personnelle dans le fait d’aller voter et de signifier qu’il nous est ,en conscience , impossible de choisir .
J’ai d’ailleurs pris cette décision (le vote blanc ) depuis plus d’un an ( depuis qu’on nous promet royal sarkozy en fait ; mon choix ne changera pas si bayrou remplace l’un de ceux là ( et plus précisément royal ).Je suis heureux que des thélogiens de renom arrive à des conclusions proches des miennes , pauvre laïc.
Mais il est vrai qu’il faudra faire à ce moment un maximum de publicité pour que ce vote soit bien compris .
Jacques
J’ai quant à moi apporter ma réflexion à cet article, merci au SB pour son relai inlassable de l’info:
http://chretiendanslacite.hautetfort.com
Olivier
Nous n’y sommes pas encore, au second tour. Des surprises sont encore possibles, surtout si l’on parle aux gens d’autres personnes que Ségo-Sarko-Bayro.
RV
Pouvez-vous me dire comment voter blanc?
Avez-vous vu, dans les isoloirs, des bulletins blancs officiels?
Le vote blanc n’a, à ma connaissance, jamais été mis en oeuvre durant la Vème République, bien qu’il soit constitutionnel.
Tout utilisation d’autre bulletin de vote que ceux mis à notre disposition, non altérés ou barrés, est considéré comme un vote nul.
Cordialement
(Vous avez raison, il ne s’agit pas d’une manière de voter officielle. Néanmoins, ce vote blanc ou nul est comptabilisé et peut avoir une signification à condition de le promouvoir et de le justifier.
Le débat est de savoir comment un catholique pourrait se faire entendre en évitant de tomber dans le piège d’une droite qui renie progressivement toutes les valeurs chrétiennes en se disant que les “idiots de cathos” n’auront pas d’autre choix si ils veulent éviter Ségo…
Philippe Carhon)
Arnaud
Bravo pour ces belles analyses ! Enfin, ça semble bouger côté “catho
classique” type /Famille Chrétienne/ ! Pour ma part, j’ai envoyé un mail
à FC qui a répercuté ma satisfaction dans le courrier des lecteurs. Je
vous propose de faire de même, histoire d’encourager nos évêques qui
ont le devoir d’éclairer nos consciences. Et pas seulement certains de
nos prêtres pour le meilleur…ou le pire.
Concernant un 2ème tour, Sarko, Royal ou Bayrou, je suis bien d’accord
pour un vote blanc.
Dans le Christ-Roi.”
carpenter
Absolument d’accord, le vote blanc est une arme de rejet qui prouve qu’on suit le débat mais qu’on en refuse les termes imposés
Félicitations à liberté politique et FC qui avait relevé ce thème, pour enfin nous rappeler que cautionner sarko-ségo and co, c’est être collabo des avortoirs et des bébés survivants sacrifiés aux homos.
alain21
pourquoi ne pas diffuser auprès de nos proches sensibles à la thématique du respect de la vie des bulletins préimprimés avec une phrase ” pour la vie , je vote blanc ” .Peut être utiliser les réseaux de nos paroisses ?
On pourrait aussi créer un blog expliquant les raisons de ce vote blanc et on trouverait des bulletins à télécharger.
Brutus
pour ma part je ne crois pas au vote blanc au deuxieme tour!
Car tous nous defendrons les vrais valeurs de la France au premier et nous pourrons encore le faire avec Jean Marie au deuxieme!
Et pour y croire il faut se battre et agir!
ALORS ACTION!!! et RDV le 22….
sancenay
la question du vote blanc ne se pose pas.Il n’est que de voir la mine déconfiée des bateleurs et bidonneurs face à Monsieur Le Pen pour se rendre compte que les sondages non corrigés sont assurément alarmants. Nous pourrons tranquillement voter comme en 2002, au premier comme au deuxième tour ,il n’y a pas le moindre doute à cet égard D’autant que l’établissement , conscient de cet evident remake, probablement accentué, est entrain de s’entretuer: les coups de fusils de Madame Veil, assez remarquables au demeurant, n’en sont pas le moindre signe.
mangouste
Bravo Brutus !!!! Pourquoi faire le jeu de la classe politico-médiatique dominante ? Il y aura des surprises au second tour. j’ajouterais, pour ceux qui félicitent les BCBG cathos type FC de se poser des questions, que ça fait trente ans qu”un parti y répond à leurs questions…et qu’il n’a pas encore eu de tribune dans ce beau journal catholique, à l’inverse de Bayrou ou Sarko…
Max
Je me permets toutefois de signaler que ceux qui voteront blanc au deuxième tour ( en cas de duel Ségo-Sarko par exemple) seront en partie responsable de la victoire de Royal, et donc de l’application de son programme ( euthanasie, mariage homo, adoption par les couples homosexuels etc).
Certains se souviennent peut être des élections de 1981 : Giscard donné gagnant, une partie de l’électorat de droite a voté Mitterrand pour ”punir” Giscard, avec le résultat que l’on sait.
Je préfère pour ma part ignorer cette recommandation aux deuxième tour ( bien sur, au premier tour, la question est toute différente et les cathos doivent voter pour un candidat respectueux de la morale chrétienne) et appliquer cette théorie du moindre mal que vous critiquez, mais qui permet au moins de retarder l’inévitable.
(Votre position est tout à fait respectable. C’est bien dans cette hypothétique configuration au 2ème tour que les catholiques auront un cas de conscience. Certains verront en Sarkozy un moindre mal au sens du moins mauvais des deux. D’autres ne verront aucune avancée éthique et ne voteront pas ou voteront blanc.
Le problème dans l’option que vous préconisez est que vous porterez une part de responsabilité dans la reconnaissance des unions homo et dans la probable légalisation de l’euthanasie. Je me permet de vous rappeller que c’est à la famille poilitique de Sarkozy que nous devons lalégalisation de l’avortement en France…
Enfin, libre à vous d’ignorer les recommandations du magistère mais en connaissance de causes…
Philippe Carhon)