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Culture de mort : Avortement

De la contraception à la stérilisation

De Jeanne Smits :

"le New York Times a publié samedi les résultats d’études sur le long terme de l’efficacité des moyens de contraception ou d’espacement des naissances. Elle est à connaître, puisque l’analyse des chiffres démontre à elle seule le lien intrinsèque entre contraception et avortement – là où la propagande habituelle veut faire croire que là où la contraception progresse, l’avortement régresse. […]

L’efficacité d’un moyen contraceptif est exprimée dans l’article par le pourcentage de femmes auront une grossesse non désirée sur une période de dix ans dans le cadre de son utilisation habituelle. Ordinairement, les taux d’échec sont évoqués pour une période d’un an mais bien sûr, plus la durée augmente, plus le nombre de femmes qui concevront augmente aussi.

Utilisation habituelle ne veut pas dire parfaite : il est très rare, précisent les auteurs, que les couples se conforment systématiquement, surtout sur une période aussi longue, aux conditions optimales d’utilisation ; et puis il y a les défaillances de diverse s sortes. Pour chaque moyen étudié, on trouvera donc sur les graphiques très parlants publiés par le New York Times le taux d’échec en cas d’usage « parfait » et en cas d’usage « habituel » et donc le plus conforme à la réalité. […]

Bref, aucune méthode n’est absolument efficace.

Et dans l’ensemble, on peut noter que pour les méthodes sans doute les plus répandues, comme la pilule ou le préservatif, largement plus d’une femme sur deux aura une grossesse en 10 ans d’utilisation : combien en 30 ans ?

Toutes ces méthodes – à l’exception des différentes formes d’auto-observation – ont pour point commun le refus de l’enfant par principe. Cela explique que dans un pays comme la France, quelque 70 % des « IVG » sont pratiquées sur des femmes utilisant une forme de contraception. Si celle-ci « rate », l’avortement est alors un simple moyen de rattrapage.

Les méthodes d’auto-observation, dites aussi « méthodes naturelles » sont celles – hormis le contraceptif masculin – qui affichent une plus grande distance entre l’utilisation parfaite et l’utilisation « typique ». […] C’est en tout cas ce type de régulation des naissances qui, seul, peut être compatible avec un esprit d’ouverture à la vie.

Autre remarque, et elle me semble importante : que ce soient les pilules, les préservatifs ou autres contraceptifs de courte durée, elles affichent un taux d’échec assez important et ce sont donc elles que l’on retrouve chez ces femmes qui avortent « malgré » la contraception.

En revanche, ce qui fonctionne vraiment bien aux dires des partisans du contrôle de la population, outre la stérilisation qui est irréversible en principe, ce sont les dispositifs intra-utérins au cuivre ou au levonorgestrel ou, mieux encore, l’implant hormonal (enfin : pas toujours). […]

Quoi qu’il en soit, on assiste depuis plusieurs années à une promotion forte de la contraception de longue durée, ce qui explique peut-être pour partie que la dénonciation de la contraception orale soit devenu enfin un thème accepté dans la grande presse, alors que leur nocivité était bien documentée au moins depuis la parution du livre d’Ellen Grant, Amère pilule, en 1985.

Faut-il s’en réjouir ? Les contraceptifs de longue durée, par définition, marquent un refus de la vie plus absolu que les autres et sont le reflet d’une mentalité de plus en plus gangrenée par la culture de mort. Elles bouleversent encore plus profondément l’état physique – et pourquoi pas psychique ? – des femmes, en les stérilisant durablement, c’est-à-dire en empêchant volontairement leur corps de fonctionner de manière saine. Ce faisant elles déresponsabilisent encore davantage que ne le font les autres contraceptifs artificiels."

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