Thibaud Collin, enseignant de philosophie, a publié un nouvel ouvrage sur la revendication du lobby homosexuel, après Le Mariage Gay : Les Enjeux d'une revendication (évoqué ici), intitulé Les lendemains du mariage gay : Vers la fin du mariage ? Quelle place pour les enfants ?. La première question est intéressante. En effet, à l'heure où le mariage est si décrié, où la fidélité est devenue ringarde, où l'indissolubilité est devenu un gros mot, pourquoi ces militants tiennent-ils absolument à se marier ? La réponse est donnée par le philosphe de la déconstruction Jacques Derrida. Ce dernier écrivait en août 2004 dans Le Monde :
"Si j’étais législateur, je proposerais tout simplement la disparition
du mot et du concept de “mariage” dans un code civil et laïque. Le
“mariage”, valeur religieuse, sacrale, hétérosexuelle – avec voeu de
procréation, de fidélité éternelle, etc. -, c’est une concession de
l’Etat laïque à l’Eglise chrétienne – en particulier dans son
monogamisme qui n’est ni juif (il ne fut imposé aux juifs par les
Européens qu’au siècle dernier et ne constituait pas une obligation il y
a quelques générations au Maghreb juif) ni, cela on le sait bien,
musulman. En supprimant le mot et le concept de “mariage”, cette
équivoque ou cette hypocrisie religieuse et sacrale, qui n’a aucune
place dans une constitution laïque, on les remplacerait par une “union
civile” contractuelle, une sorte de pacs généralisé, amélioré, raffiné,
souple et ajusté entre des partenaires de sexe ou de nombre non
imposé.(…) C’est une utopie mais je prends date."
Or, c'est le même Jacques Derrida qui signait, en mars de cette même année 2004, le Manifeste pour l'égalité des droits, réclamant le droit au mariage, à l'adoption, et à la procréation médicalement assistée pour les paires homosexuels. C'est ainsi que l'on voit, comme le disait le cardinal Vingt-Trois sur RTL, que la dénaturation du mariage ne consiste pas à "ouvrir" le mariage mais à le transformer. Le Pacs a déjà réintroduit la répudiation, puisque l'un des deux partenaires peut révoquer l'autre par un simple sourrier. La facilité de rompre le mariage a été aggravée par l'ancienne majorité.
Nous assistons ainsi à une véritable démolition du mariage, socle de la stabilité de la société.
Denis Merlin
Monsieur Derrida ne dit pas la vérité, les juifs ont choisi l’ordre public chrétien, il ne leur a pas été “imposé”. Voir le sénatus-consulte de 1965. Cela dit son analyse est vraie sur la question du mariage universel, le mariage est une institution sacrée que Notre-Seigneur a restauré pour tous. Si l’humanité veut savoir la vérité sur elle-même, donc sur le mariage, il faut qu’elle s’adresse à Rome.
La France doit donc s’adresser à Rome pour savoir la vérité sur les lois matrimoniales.