« L’eugénisme n’est pas aujourd’hui une menace, c’est un fait, une réalité inscrite au cœur même de la loi Veil révisée par la loi Aubry et au cœur de la loi bioéthique autorisant notamment les fécondations in vitro et les diagnostics prénatal et préimplantatoire.
C’est du reste ce que reconnaissait, le 12 juillet 2001, le professeur Bernard Debré dans une tribune du Monde, constatant que la pratique de l’eugénisme (singulièrement justifiée par l’arrêt Perruche) s’est officiellement établie depuis la loi sur « l’interruption volontaire de grossesse ». Cette transgression légale du cinquième commandement était porteuse de ce que Bernard Debré nomme maintenant un « arsenal eugénique » qui a commencé par la loi Aubry (assumant l’esprit de la loi Veil) pour aboutir à la prochaine loi bioéthique, en passant par les derniers arrêts de la Cour de cassation qui refuse un statut légal au fœtus sur le point de naître :
« Du début de la conception jusqu’à la naissance, l’embryon, le fœtus puis l’enfant sur le point de naître ne sont plus considérés que comme des choses sans véritable statut. Au nom de quoi, au nom de qui interdirait-on son élimination à n’importe quel stade de son évolution intra-utérine ? »,
osait encore demander Bernard Debré. Et le professeur Jacques Testart, dans le même quotidien du soir en date du 17 septembre 1992, constatait également :
« Nous assistons effectivement aujourd’hui à l’installation d’un nouvel eugénisme ; il s’agit d’un eugénisme démocratique, à la fois doux, mou et insidieux… ».
Extrait du Livre noir de la culture de mort, de Rémi Fontaine, p.100-101. Le livre sera proposé le 20 janvier.