Le ministre de l’éducation, Xavier Darcos, est interrogé dans Valeurs Actuelles :
"Comment concilier la suppression de la carte scolaire avec l’objectif de mixité sociale ?
La priorité accordée aux boursiers, que ce soient des boursiers au mérite ou des boursiers sociaux, constitue déjà un puissant facteur de mixité sociale. Mais nous allons encourager les établissements les plus sollicités à retrouver le sens du service public, en leur demandant d’organiser eux-mêmes des dispositifs qui favoriseront la mixité sociale. […]C’est de la discrimination positive.
Oui. Je n’ai pas peur du mot. Sur le modèle de ce que fait Sciences-Po avec les lycées de Zep, ou de ce que j’ai vu récemment à Avignon, au lycée Mistral : une classe préparatoire IEP qui prend uniquement des élèves de Zep. Pas seulement de bons élèves, mais des jeunes volontaires. […]Dans la controverse sur la méthode syllabique, de quel côté êtes-vous ?
Du côté de la méthode syllabique, sans hésitation. Mais je n’entrerai pas dans une querelle de méthodes car je préfère, comme le dit le président de la République, évaluer le résultat plutôt qu’inspecter les méthodes. Nous laisserons davantage d’autonomie aux professeurs. Ce sera à eux de nous dire quelles méthodes ils utilisent, à eux de les choisir, à condition que les résultats soient là. Donc, nous évaluerons les résultats."
C’est prendre les élèves pour des objets d’expérimentation.