Voici l’intervention de Martial Bild, lors de la journée d’amitié française organisée par l’Agrif samedi 29 septembre :
Il y a plus de 35 ans, dans ce même Palais de la Mutualité, mon cher Bernard, tu organisais déjà l’éveil des consciences aux maux qui dorénavant nous submergent et constituent ce que tu appelles un génocide français.
Il y a 35 ans, au même endroit, Jean Pax Méfret chantait à ton invitation, une nouvelle chanson intitulé “Solidarité”. Et il s’écriait : “Interdire d’interdire, c’est encore sur les murs. Il fallait pas l’écrire, maintenant il y a des bavures”. 35 ans plus tard, les bavures, les bavochures et autres maculatures se résument en un seul mot : la censure.
Nous sommes en 2018 et nous avons devant nous une société frappée dans son identité et son intégrité mais aussi verrouillée et soumise aux pires diktats.
En vérité, les agents du pouvoir politique, scientifique ou culturel ne sont plus les agents garants de la volonté populaire, ils sont le bras armés des élites mondialisées. Ils sont chargés d’être les contrôleurs de nos pensées, les conditionneurs, les manipulateurs. Ils ne croient plus à toute notion de morale naturelle. Et nous touchons là à l’essentiel.
En affirmant l’existence de la morale, de la loi naturelle, nous sommes dorénavant condamnés sommairement à une véritable excommunication.
Excommuniés ceux qui déclarent que les enfants ont besoin d’un père et d’une mère ou qu’il y a une différence biologique entre un homme et une femme.
Excommuniés et vilipendés ceux qui considèrent que le bonheur individuel et collectif passe par la défense sans concession de la culture de vie face à cette culture de mort imposée à chaque instant.
Excommuniés et cloués au pilori ceux qui pensent que la burqa est un élément d’aliénation, qu’un enfant mérite parfois une petite fessée, que la viande rouge ne tue pas et que le boucher ne doit pas être pendu à son croc, qu’un automobiliste n’est pas forcément l’ennemi de la planète, pas plus que celui qui boit son cocktail avec une paille en plastique. Tocqueville ne disait-il pas qu’il n’y a rien de plus dangereux que d’asservir les hommes par des détails.
Excommuniés enfin ceux qui n’acceptent pas de dire que la rectitude politique, la probité ou l’honnêteté s’incarnent dans la « Macronie », ses pompes jupitériennes et ses œuvres.
Je le répète, la négation de la morale naturelle et l’interdiction du libre arbitre sont les éléments précurseurs et patents d’une société de dérive totalitaire.
Et la presse dans tout cela, garante des libertés et de la dignité de chacun. Elle n’est plus, à quelques exceptions louables, que l’arme de l’hyper-classe mondiale telle que décrite excellemment par le spécialiste et ancien énarque Michel Geoffroy dans son livre « La super-classe mondiale contre les peuples ».
En mai 68, on s’est moqué de la doctrine gaulliste de l’information avec une ORTF, voix de la France. Aujourd’hui, on dispose d’une presse cérémonieuse, révérencielle soumise au politiquement correct et qui se fait trop souvent la voix de l’Etranger.
Et quand quelques intellectuels ou journalistes font preuve de résistance, ils sont sommés, par tous les moyens, de se taire. J’en veux pour preuve Eric Zemmour. Il est, de facto, interdit d’antenne sur les chaines publiques françaises, sur les chaines payées par nos redevances et nos impôts. Mais derrière le déversement de haine organisé autour de Zemmour, on trouve aussi la mise en place d’une violence inouïe à l’égard des journalistes qui conservent un esprit libre. Je pense tout dernièrement à Eugénie Bastié et surtout Charlotte d’Ornellas, insultée, agressée verbalement alors qu’elle est un esprit brillant qui fait honneur à la profession de journaliste.
Derrière ce déferlement de mépris se cache aussi les centaines d’intellectuels qui, ne pensant pas bien, sont interdits de radio et de télévision.
La presse s’est laissée enfermée volontairement dans un carré maléfique :
- Les écoles de journalisme qui formatent les esprits et créent un monde médiatique uniformisé et sans règles.
- Le CSA , un de ces innombrables machins richement doté avec des dirigeants auto-désignés , qui étend sans cesse son contrôle et exige dorénavant de pouvoir disposer directement de pouvoirs de police .
- Les annonceurs représentant de puissants groupes financiers qui vivent souvent des marchés d’Etat et qui imposent des points de vue qui sont systématiquement à l’inverse des opinions des lecteurs.
- L’Etat qui finance avec notre argent une presse publique qui bafoue la pluralité des opinions. L’Etat subventionne à tour de bras une presse écrite qui devient chaque jour plus dépendante, qui croit qu’elle est sauvée parce qu’elle est maintenue en soins palliatifs.
Et dans ce carré maléfique, la liberté étouffe et se meurt.Un producteur de l’émission d’Ardisson sur C8-Canal Plus, s’élève contre ce qu’il appelle « la machine à museler » de notre époque. Si Canal + fait le même constat que nous, nous sommes sur le bon chemin.
En vérité, et Saint-Augustin l’a écrit de manière définitive : A force de tout voir, on finit par tout supporter. A force de tout supporter, on finit par tout tolérer. A force de tout tolérer, on finit par tout accepter. A force de tout accepter, on finit par tout approuver.
Eh bien, en ce qui nous concerne, jamais nous ne tolérerons, jamais nous n’approuverons, jamais nous ne ferons preuve de résignation. Notre projet, celui de la presse alternative, c’est de renverser la table.
Pour cela, les actions doivent être multiples. Dans le domaine politique, Le club Ligne Droite a excellemment répertorié les moyens nécessaires pour remettre la médiacratie à sa place.
Il faut, tout d’abord, que la classe politique retrouve du courage et qu’elle réaffirme sa prééminence. La presse a une fonction : informer. Mais elle a une obligation : ne pas diriger, superviser, contrôler le pouvoir politique déjà en but au pouvoir des juges.
Renverser la table, passe aussi par la nécessité de réformer le financement du système médiatique. Le financement de la radio et de la télévision publique n’est plus légitime quand il n’est plus le garant du pluralisme. Mme Delphine Ernote ne veut plus de male hétérosexuel, blanc et de plus de 50 ans. Cependant, elle veut bien de l’argent du male, trop masculin, trop européen et dans la force de l’âge. Il faut donc être cohérent. Si tu ne veux pas de ma gueule, tu n’auras pas mon pognon ! Plus un centime pour, Ruquier et consorts, pour ses multiples chaînes de télévision qui ne sont pas capables de rendre un hommage à un de nos plus grands acteurs, Jean Piat. Mais il vrai que Jean Piat était un homme de droite et de droiture.
De la même façon, à quoi bon continuer d’abreuver de subventions publiques des organes de presse qui sont cliniquement morts. Chaque contribuable français donne ½ euro pour chaque exemplaire vendu de l’Humanité. Le quotidien est en fin de vie et en état de mort cérébrale depuis des lustres. Et puisqu’il milite constamment pour l’euthanasie, qu’on le débranche. Le journal mourra et les journalistes rejoindront Pôle Emploi, ou mourront professionnellement mais…dans la dignité.
Alors, on me dit que que les aides à la presse sont nécessaires à sa survie. Mais dans ce cas, que l’on cesse d’abreuver d’aides publiques les oligarques milliardaires qui ont concentré entre leurs mains toute la presse française. Et qui participent volontairement au formatage de la pensée unique.
Et dans le même temps, que l’on aide la presse alternative au lieu de tenter de la faire taire !
La presse alternative est libre et indépendante du fait même qu’elle ne doit rien à personne, à quiconque.
Présent s’est construit avec la seule aide de ses abonnés et soutiens. Il en est de même de Radio Courtoisie. Il en a été de même de Minute, Monde et Vie, Reconquête et bien d’autres. Il en est de même de Boulevard Voltaire, du salon Beige, de l’Incorrect ou d’Eléments.
Il en est de même, évidemment, de la première chaine d’information alternative dont j’ai l’honneur de diriger la rédaction. Grâce à l’internet, nous disposons d’une vraie chaine de télévision qui poursuit, contre vents et marées, ses efforts et sa progression. Contre vents et marées car Google-Youtube a cherché à nous faire disparaître. Mais nous avons contourné la manœuvre en installant nos propres serveurs de diffusion à partir de notre site TVLibertes.com.
En cinq ans, TVLibertés a réalisé plus de 5000 émissions, totalisant plus de 3500 heures de production et plus de trente concepts d’émission. Le succès de TVLibertés se mesure également au nombre grandissant de téléspectateurs. En mai 2015, la chaîne comptait un peu moins de 500 000 vues sur les plateformes de diffusion. Trois ans plus tard, ce chiffre a été multiplié par cinq pour atteindre 2 500 000 vues.
Ausculté, surveillé, scruté, disséqué par les enquêteurs de la police de la pensée, comme les Décodeurs du Monde, TVLibertés n’a jamais diffusé une seule fausse information. La presse alternative se doit d’être exemplaire. Elle l’est en diffusant une information vérifiée.
Tout cela constitue un exploit pour un media qui, j’insiste, ne bénéficie d’aucune aide, d’aucune subvention, d’aucune publicité. Son financement est participatif et vertueux. Il repose uniquement des dons de la communauté que forment dorénavant plus de 15 000 donateurs et mécènes. C’est ce modèle qui lui garantit une liberté totale de parole, totale ou presque tant que des lois restreindront les libertés d’expression et d’opinion.
C’est ce système qui nous permet de donner la priorité à tous ceux qui défendent l’esprit français et notre civilisation européenne et chrétienne. Ou qui comme tous ceux qui sont dans cette salle se battent contre la tsunamigration et le grand remplacement de notre pays.
Parallèlement à la marée migratoire, à la marée du fondamentalisme islamique, il existe bel et bien une autre marée insidieuse, celle du mensonge et du sectarisme, avec un seul et même but : détruire les défenses immunitaires des Français.
Le mensonge permet de cacher la réalité des attaques islamistes , les attaques au couteau qui se multiplient, sont dorénavant qualifiées d’actes de simples déséquilibrés. Il est vrai que si tous les desequilibré ne sont pas terroristes, tous les terroristes sont des déséquilibrés. Six voyous s’en prennent à deux homosexuels à Paris, c’est le fait de « jeunes ». Les « jeunes », on en retrouve 30 qui attaquent un bus d’Angoulême à coups de barres de fer et de sabres. Le sabre, certainement des jeunes enfants qui se prenaient pour Peter Pan.
Le mensonge, c’est aussi la négation du racisme anti-blanc qui se répand sans frein dans notre société. Un racisme nié et qui pourtant tue.
Et puis, le sectarisme est l’arme ultime d’un système à bout de souffle pour empêcher les Français de France de se révolter ou de se protéger moralement et physiquement. Pour les désarmer.
Mais comme le disait Jean-Pax Méfret, dans la chanson que je citais en exergue de mon propos : « Faites gaffe au populo, il en a ras la casquette ! ». Le réveil des peuples en Europe finira bien par toucher la France.
Bon courage à l’AGRIF et à Chrétienté Solidarité et soyez assuré de la volonté de la presse alternative de se donner une seule mission, une seule raison, une seule passion, une seule action, crier et gueuler la vérité. Car nous le savons, seule la vérité rend libre.