Nous poursuivons la publication des conférences prononcées au colloque “Narratifs religieux alternatifs et formes de déviation sociale” .
Après L’Ordre du Temple Solaire ou la nostalgie des chevaliers sans croisade
et Personal Growth and Psychological Issues in Questionable Religious Organizations,
voici la conférence de Maxime PERROTIN, journaliste spécialiste des questions géopolitiques: De l’ingérence à la subversion : le cas d’école des sectes asiatiques
Maxime PERROTIN
De l’ingérence à la subversion : le cas d’école des sectes asiatiques
Pour ma part, à l’inverse de mon prédécesseur [Roman Silantiev, note du SB], je vais m’arrêter sur des organisations religieuses qui ont pignon sur rue, qui comptent des millions de membres et qui disposent d’une force de frappe financière et politique à laquelle nous ne sommes pas vraiment accoutumés en Europe, ou plutôt que nous ne semblons plus reconnaître. Il y a un détail qui m’a toujours intrigué, c’est la manière dont on perçoit en France les mouvements sectaires, ou plutôt la manière dont leur image s’est construite. Pour beaucoup, il s’agit, on va dire pour résumer, d’illuminés, d’individus crédules, victimes d’un mégalomane qui cherchent à vivre en marge de la société. On pense aux raéliens, qui prêtent même presque plus à sourire qu’ils n’inquiètent, avec leurs ambassades pour les extraterrestres ou encore leur méditation sensuelle. De manière beaucoup plus sinistre, on pense aussi à l’Ordre du Temple Solaire et ses suicides collectifs sur lesquels, Raphaëlle Auclert, vous reviendrez tout à l’heure. Ou encore aux Davidiens, qui se sont notamment mondialement fait connaître lorsque, au printemps 1993, le Bureau de l’alcool, du tabac et des armes à feu ainsi que le FBI avaient assiégé leur résidence à Mount Carmel, près de Waco. Et voilà, pendant près d’une cinquantaine de jours, plus de 80 personnes avaient trouvé la mort – adeptes et agents fédéraux inclus. Des cas médiatiques plus ou moins marquants qui tiennent plutôt de l’épiphénomène, d’une infinitésimale partie émergée de l’iceberg.
A Mount Carmel, par exemple, il s’agissait d’une congrégation d’une centaine d’individus installés depuis les années 30 au fin fond du Texas et où ils attendaient la venue de l’Apocalypse et prêchaient la rédemption au peuple. On est fort loin, on va dire, des temples et des buildings rutilants que des mouvements religieux qui ont émergé aux États-Unis ou dans les pays d’Asie ont disséminé tout autour de la planète : les pays d’Asie en question, il s’agit du Japon et de la Corée du Sud. Ces deux pays où les mouvements religieux foisonnent, deux pays dont les constitutions, dirons-nous, étaient inspirées par les Américains. On y retrouve d’ailleurs une interdiction pour l’État de se mêler des affaires des institutions religieuses. Et sans parler de ce petit coup de pouce financier qui aiguise d’ailleurs bien des appétits à travers les exonérations d’impôts. Mais, là encore, l’image des sectes japonaises en France était fortement influencée par un événement singulier et dramatique, par la manière dont l’opinion publique en France avait fait connaissance avec ce phénomène, c’était l’attaque au gaz sarin dans le métro de Tokyo, donc via la secte Aum Shinri Kyo qui n’en était pas d’ailleurs à son premier attentat du genre. Une secte de quelques milliers d’adeptes, mais une parmi 230 000 organisations religieuses que comptait alors le Japon. Les Français connaissent l’Église de la Scientologie et les Témoins de Jéhovah.
Connaissent-ils la secte coréenne Moon avec ses mariages de masse? Connaissent-ils, parmi les nouveaux mouvements, ceux du Japon, le Reiyukai, le Sukyo Makikari et évidemment l’incontournable Soka Gakkai, plus communément appelée « Société pour la création de valeurs ». Bon, il faut dire que cette dernière n’est pas aussi prosélyte que ses équivalentes américaines. Mais cela ne l’a pas empêchée de devenir quand même la plus puissante secte du monde, revendiquant 12 millions d’adeptes, trois fois plus que les Témoins de Jéhovah. Et ces adeptes ne permettent pas uniquement au mouvement de s’offrir le troisième quotidien du pays, mais également de s’ériger comme la troisième force politique du pays dans le milieu des années 1960, puis même d’intégrer les gouvernements libéraux à partir de la fin des années 1990. Mais même avant de prendre part à des coalitions de gouvernement, ils avaient même réussi à savonner la planche au gouvernement qui voulait justement accentuer la transparence sur les organisations religieuses en soudoyant des ministres, dont le ministre de la Justice dans les années 1995-96. Alors il n’y a pas qu’à la diète et au cabinet que la Soka demande – pour rester sur cette secte pour le moment. Alors, en tout cas pour ce mouvement religieux, au Congrès des États-Unis également, lorsqu’en 2007 c’était le démocrate Hank Johnson qui prend son siège à la Chambre des représentants – il est membre de la Soka depuis plus de 30 ans. Un média comme le Washington Post y avait vu justement l’expression de la nouvelle diversité religieuse aux États-Unis.
A cette époque cette mouvance bouddhiste revendiquait donc 6000 nouveaux membres par an. 100 000 membres à peu près aux États-Unis, 90 centres. Elle est loin d’être la seule. Pour revenir sur Moon, que j’ai évoquée un petit peu plus tôt, c’est comme la Soka. Elle dispose d’un quotidien d’ailleurs aux États-Unis, avec le Washington Times qu’elle a fondé, ainsi qu’une université, du moins jusqu’en 2019. Elle aurait donc coupé les ponts. C’était la Bridgeport qui est cette université aux portes de New York et où elle avait investi plus de 100 millions de dollars. Avec ces chiffres, on est quand même dans une certaine démesure de ces organisations-là par rapport à ce qu’on a l’habitude de connaître ou aux chiffres qu’on a l’habitude de manier en France. Sachant qu’en plus, leur influence ne va pas nécessairement pas dans le sens du pouvoir en place dans les pays où elles émergent. Pour l’anecdote, la Soka, lorsque le Japon était en difficulté face aux troupes russes en Mongolie, l’empereur avait appelé à l’unité derrière le shintoïsme d’État et évidemment, seul la Soka, ou du moins son leader de l’époque, avait refusé cet appel à l’unité, notamment par défiance de la figure de l’empereur, ce qui paraissait inconcevable à l’époque au Japon. Et finalement, sans la victoire américaine et l’instauration de cette liberté religieuse dans l’archipel, la Soka n’aurait pas pu renaître.
Et il y a quelques temps, le numéro deux du mouvement a même accusé le leader de nourrir aussi cette ambition de devenir le personnage numéro un du pays. Elle fait aussi des émules sur le Vieux Continent. Pour prendre un exemple assez parlant, on citera l’Italie, qui est quand-même le pays des Papes et où elle est devenue la quatrième religion de l’Italie. Alors ses 70 membres revendiqués ? Cela peut paraître peu, mais pour dresser une comparaison, c’est deux fois plus que la Corée a de citoyens de confession musulmane. Si bien qu’en mars 2013, la représentante de la Soka en Italie avait été conviée au Vatican par le tout nouveau Pape François. Ce qui était finalement une consécration pour le mouvement. Alors l’accueil avait été plus réservé en France. Il faut dire que la Soka avait été éclaboussée par des soupçons d’espionnage industriel. Mais la Mission interministérielle de lutte contre les sectes, créée en 1998, l’avait à l’œil, celle même qui, d’ailleurs, dans son premier rapport, avait dépeint les actions de la Scientologie, je cite : « comme semblant être commandées depuis le quartier général de la secte aux États-Unis et pouvant être qualifiées d’activités clandestines menées à partir d’une nation étrangère », donc clairement dans de soupçons d’ingérence. Et c’est là que ça devient intéressant parce qu’aujourd’hui, et c’est le journaliste qui parle, à mes yeux, la documentation, les articles dans la presse générale, en tout cas, sur ces nouvelles pratiques religieuses, se sont, on va dire, raréfiées depuis les années 1990.
Aussi pour de bonnes raisons, mais aussi parce qu’on a le sentiment, la perception que l’on a de ces grands mouvements religieux, de ces grandes organisations, a changé. La perception qu’on a semble s’être lissée. Il faut dire que leur statut a évolué à la recherche de légitimité. On évoquait justement ce cas au Vatican. L’Église de Scientologie est, depuis 1999, justement qualifiée de religion en France et même au-delà de l’État français. La Soka, encore elle, avait été reconnue dans les années 1980 comme une ONG à statut consultatif aux Nations Unies. Donc c’est finalement lorsqu’on s’intéresse à ces sujets, on a le même sentiment que lorsqu’on traite par exemple de thématiques telles que l’imperium juridique américain. À savoir cette extraterritorialité du droit américain. Donc, au service de la prédation des entreprises américaines. Il y a 20 ans, les responsables français semblaient justement beaucoup plus au fait des menaces qui planaient au-dessus de nos têtes et n’hésitaient pas à les pointer du doigt. Aujourd’hui, avec l’affaire Alstom, on a l’impression qu’on redécouvre totalement le phénomène comme s’il était tout nouveau, qu’il n’avait jamais existé. Et finalement c’est ça qui est étonnant. Des pays ont reconnu, pour rester sur ce statut d’ONG évoqué il y a un moment plus tôt, ont reconnu justement le potentiel d’ingérence que peuvent représenter les ONG et n’ont plus le levier de puissance, le levier qu’elle peut octroyer à des puissances étrangères.
Et on semble totalement minimiser celui des mouvements religieux qui pourtant vont toucher au plus profond de nous-mêmes, donc aux croyances des gens. On va dire que cela ne cesse de me surprendre. Parce que justement, l’une des forces, on va dire, des grands mouvements venus d’Asie, c’est que, paradoxalement, au regard de leur taille, ils ne sont justement pas connus. Les futurs membres se laissent progressivement entraîner dans ces mouvements au travers des différentes associations qui gravitent autour d’elles. Ce sera ma conclusion finale sur une question et une interrogation : est-ce qu’il n’y aurait pas justement une carence ? Pas forcément en matière de prévention à proprement parler. Finalement, celle-ci va être limitée par le droit, comme c’était évoqué plus tôt durant notre conférence. Difficile de pointer nommément une organisation, de la dénoncer publiquement, surtout si elle n’a pas fauté à proprement parler, mais il faudra plutôt se concentrer sur l’information. Il suffira justement de montrer de manière pragmatique qui sont ces organisations sans forcément les décrier, de montrer leurs ramifications, de faire preuve d’une plus grande transparence, justement, parce que ces organisations tentent de limiter leur visibilité dans leurs pays d’origine, plutôt que d’aller sur le terrain de la sémantique pour savoir si elles rentrent, on va dire, dans la catégorie des sectes, des religions, des ONG culturelles et autres. Voilà. Merci de votre attention.
Raphaëlle Auclert : Merci, monsieur Perrotin. C’était très intéressant et justement cela nous a permis aussi de lever le voile sur des secte qui, comme vous l’introduisiez au début, n’ont pas du tout les formats ni les apparences classiques des groupes d’illuminés qui restent à une échelle assez réduite, mais sont au contraire des organisations qui ont des airs tentaculaires et mènent une action clandestine, en sous-main. Et justement, je voulais rebondir sur votre conclusion parce que vous disiez au cours de votre présentation que l’information sur ces sectes s’était raréfiée ces derniers temps et, au contraire, vers la fin, vous appeliez à plus de transparence pour mieux connaître ces mouvements et justement mieux éviter leurs dangers. Mais justement, je me posais la question : est-ce que, à votre avis justement, cette opacité autour de ces mouvements, est-ce que ce ne serait pas voulu ? Justement, est-ce qu’il n’y aurait pas tout un travail d’influence ? Et peut-être que comme ces organisations ont de plus en plus de pouvoir et de prise dans les Etats où elles sont, est-ce qu’elles ne font pas tout un travail justement pour rester dans l’ombre, pour qu’on ne parle pas d’elles et pour être mieux cachées, plus efficaces ? Est-ce que ce serait possible ? Ou est-ce que c’est parce que c’est tellement compliqué que les gens n’arrivent simplement pas à saisir ? Parce que ce que vous avez ébauché, c’est vrai que ça a l’air quand-même très complexe, avec beaucoup de ramifications, etc. Est-ce que c’est le problème de la complexité ou bien est-ce qu’il y a une volonté délibérée de se dissimuler pour mieux agir dans l’ombre ?
Maxime Perrotin : Je dirais les deux. Il doit y avoir une grille de lecture, on va dire du côté du public français. On a vu comment ça se passait, on va dire, ou comment elles étaient perçues dans d’autres pays. Mais voilà, on était dans les années 1990. On parlait justement de la manière dont était perçue l’Église de la Scientologie en France à l’époque où les Allemands se sont aussi intéressés de près, on va dire, à l’Église de Scientologie. Mais effectivement, il y a, au niveau de l’approche qu’on va en avoir, dans l’opinion, on va dire, une forme d’incompatibilité avec le fait que les sectes ou les mouvements religieux puissent justement avancer, puissent être des cols blancs. On octroie généralement aux mouvements sectaires une forme de charlatanisme qui tient parfois presque de la bienveillance. On se dit que tant que ça ne nous tombe pas dessus, ça ne nous concerne pas, qu’ils font finalement ce qu’ils font de leur côté. Il est vrai aussi que ces grosses organisations n’ont pas toutes les mêmes méthodes. La Scientologie et les Témoins de Jéhovah sont quand-même assez réputés pour leur prosélytisme. Ce qui n’est pas vraiment le cas justement des organisations asiatiques qui misent plus sur le bouche-à-oreille mais qui sont tout aussi efficaces.
Le nombre de leurs membres a explosé dans les années 1950 au Japon, ils ont évolué aussi de manière assez exponentielle en Italie. Et tout cela effectivement est couplé avec, on va dire, une volonté de ces organisations de faire profil bas dans des pays comme les nôtres, où il faut généralement miser sur une bonne image, et surtout sur la discrétion. Il n’y a pas eu de scandales comme il y en a eu là-bas. Médiatiquement, ils ont tendance à passer sous les radars. Sur le Net, on a surtout trouvé leurs propres publications, pas forcément celles des médias. Et il y a effectivement dans leur pays d’origine une forte proportion à aller toucher à tous les domaines, on va dire, de la société. Ils investissent dans les médias, ils investissent beaucoup dans l’éducation qui leur tient particulièrement à cœur. Il y a des universités Soka, il y a des alliances et des universités aux États-Unis, du côté de l’Église de l’Unification. Et il y a effectivement des tentatives de minimiser, d’empêcher justement que des législations puissent venir les contraindre à rendre plus de comptes ou à faire preuve de plus de transparence.
Ces organisations communiquent généralement peu sur elles-mêmes. Alors, elles peuvent revendiquer et parler mais, pour la Scientologie, c’est très difficile, par exemple, de savoir avec exactitude le nombre de leurs membres. On le retrouve, par exemple, aux États-Unis. Mais c’est vrai que, en tout cas du côté du Japon, oui, il y a eu une véritable volonté, en tout cas dans la fin des années 1990, de faire taire les critiques, d’empêcher justement qu’on s’intéresse un peu de trop près à leurs affaires. Après, il y a toujours eu des accusations entre leur leader de l’époque et leur clergé sur des dérives qui sont celles d’un homme et qui ne sont pas en accord avec celles du mouvement. Mais, de manière générale, on peut dire qu’ils s’appuient effectivement sur une influence discrète mais extrêmement présente, des ramifications très diverses, très variées, qui remontent jusqu’au sommet de l’État. Et c’est vrai que c’est particulièrement étonnant. Ce ne sont effectivement pas du tout des configurations qu’on voit chez nous, du moins on ne les imagine pas.
Raphaëlle Auclert : Très bien, merci pour ces précisions. Je crois qu’il y a beaucoup de questions. Alors Olivier Rouot, si vous voulez, vous pouvez prendre la parole.
Olivier Rouot : Merci, bonjour, Maxime Perrotin, merci pour cette conférence très intéressante. Vous avez évoqué un point qui m’intéresse énormément, que je développerai tout à l’heure dans mon propos et sur lequels j’aimerais que vous vous exprimiez peut-être un peu plus si vous en avez le temps et l’envie. Vous avez évoqué rapidement l’influence ou en tout cas le soutien, du moins la bienveillance des instances américaines. Effectivement, il m’apparaît que pour beaucoup de situations sectaires mondiales, les grandes sectes très puissantes bénéficient non seulement d’une bienveillance, au moins aux États-Unis, mais parfois même sont un peu télécommandés par les États-Unis pour renseigner ou mettre le bazar dans des pays où elles sont installées. Est-ce que c’est ce que vous avez voulu dire ou est-ce que vous avez des informations sur ce sujet ?
Maxime Perrotin : C’est à peu près ce que j’ai voulu dire. Je savais que vous réagiriez certainement sur ce point et, effectivement, c’est aussi votre sujet qui va suivre. Mais c’est vrai que ça attire l’attention parce qu’effectivement ces pays où foisonne ce terreau, cet environnement religieux très riche sont souvent sous influence américaine. Alors évidemment, on pourrait dire qu’il y avait déjà un terreau qui était très fertile. Mais on a quand-même effectivement l’impression que les États-Unis, je ne sais pas justement si c’est à dessein, mais ont quand même arrosé d’une certaine manière. Il est clair qu’ils ont co-rédigé, on va dire, les constitutions de ces pays-là, et ont mis en place (surtout pour le Japon à la fin de la guerre) les conditions pour défaire ce qui avait fait l’empire. Voilà, la Soka qui existait déjà avant. Mais c’est vrai qu’il y a eu une explosion, à partir de ce moment-là, à partir de la fin des années 1940, du nombre d’organisations religieuses dans ce pays et on retrouve exactement la même chose du côté coréen.
Raphaëlle Auclert : Comme par hasard.
Maxime Perrotin : En Corée, c’est quand même assez différent. Enfin, c’est assez particulier, on va dire, religieusement parlant. Ça reste aussi deux cultures qui sont marquées par le shinto, le bouddhisme et beaucoup de courants qui viennent de là. Mais c’est vrai et finalement les États-Unis ont vu revenir ces mouvements chez eux. Alors vous me direz que ce n’est pas forcément la première fois que les Américains font cela, j’allais dire le mot réforme. En tout cas à l’heure actuelle, c’est difficile pour moi de juger si c’était forcément voulu. Est ce qu’il y avait une volonté justement aussi de de satisfaire ces pays ? Je veux dire, la Corée, était plus pauvre à la fin de la guerre, le Japon était complètement détruit. Est ce qu’il n’y a pas aussi une volonté de contenter les gens en leur donnant justement la possibilité de croire en ce qu’ils voulaient, notamment pour contrer l’influence du communisme qui grandissait dans ces pays ? Alors là, c’est un avis personnel. Je m’en remets justement à l’analyse que vous allez faire sur ce sujet qui, effectivement, mérite d’être creusé.
Raphaëlle Auclert : Très bien. Merci beaucoup. Il y a encore une question.
Un intervenant : Florence Lacroix avait fait sa thèse de doctorat sur la Soka Gakkai en sociologie. Et elle faisait le parallèle entre justement cet organisme de la Soka Gakkai et la mafia. Vous en pensez quoi ? Vous êtes d’accord avec ça ?
Maxime Perrotin : C’est une vaste question. Il y a eu des accusations comme quoi l’intégrité de la société nippone était affectée par la Soka, ce qui offrait une certaine impunité à son leader historique, en tout cas celui qui est toujours vivant. Et je ne saurais pas dire plus, c’est difficile. Les yakuzas sont un peu un État dans l’État. Ils sont assez discrets. Ils sont aussi un peu, notamment chez nous, l’objet de certains fantasmes.
Raphaëlle Auclert : Ce que vous décrivez, c’est à dire une implication à la fois sociale, politique, économique. Ça ressemble quand-même beaucoup à une mafia. En tout cas, ça en a les traits.
Maxime Perrotin : Mais oui.
Raphaëlle Auclert : Avec la dimension religieuse.
Maxime Perrotin : Chacun a son opinion, mais c’est le levier d’influence qui est intéressant. En fait, que ce soient de petits groupes dont je parlais au tout début, comme les raëliens et autres, ou d’autres, finalement il n’y a pas beaucoup de différence, si ce n’est la taille des organisations. Généralement, leur leader semble nourrir une certaine appétence pour le pouvoir, pour l’influence. Elles se revendiquent toutes d’être vectrices d’un message universaliste. Elles veulent toutes non pas conquérir le monde, mais elles aspirent tous à une forme d’universalité qui va de pair avec justement cette recherche d’influence par goût du pouvoir ou simplement par volonté d’expansion.
Raphaëlle Auclert : Très bien, merci.
Chantal de Thoury
Sachant que la definition premiere d’une secte est : l’existence d’un GOUROU et l’obligation d’obeissance AVEUGLE des membres au Gourou.
qui implique une interdiction du libre arbitre de chacun des membre et consequemment une interdiction de liberté de la Conscience qui empêche la recherche de la VERITE, qu’en resulte t’il pour les membres qui quittent ces groupes dits religieux extrêmement importants
Tout homme a besoin au fond de lui-même d’une transcendance qui le tire vers la Vertu. car tout homme est intrinsequement pêcheur depuis la transgression du 1er couple humain.
et il est un champ de bataille entre ses tendances vers le Mal et ses desirs du Souverain Bien, sachant au plus profond de lui-même que le Bien n’a pas besoin du mal pour exister..
Les Sectes fonctionnent habituellement comme de tres grandes tentations sous apparence de Bien qui entrainent ceux qui succombent a leur charme apparent vers les abimes lointaines du Mal généralisé
Les tres grands philosophes antiques du paganisme Socrate, Aristote, Confusius et les Sages d’Israel le savaient deja confusément preparant les voies de l’avenrment de Jésus Christ Verbe de Dieu Incarné qui a revele qu’Il est la Lumiere du Monde, la Voie, la Vérité et la Vie et laisse tout homme venir librement à LUI en lui laissant son libre arbitre.et Son intelligence de raisonnement a cet effet.