Partager cet article

France : Société

De l’insécurité fiscale à la jacquerie fiscale

De Guillaume de Thieulloy dans Les 4 Vérités :

"La semaine dernière, nous
apprenions qu’à la faveur du
vote du budget de la Sécurité sociale, les Frankenstein de la taxe avaient décidé
« d’harmoniser » (sic) les taux de
prélèvements sociaux sur l’épargne
des Français – le tout, rétroactivement.
Concrètement, cela revenait à taxer à
15,5 % l’ensemble des comptes d’épargne
des Français (y compris les
PEA, PEL et assurances-vie)… en
remontant jusqu’en 1997 !
L’État estimait que cela lui rapporterait
600 millions d’euros.
Pour cette somme dérisoire (rappelons
que l’immigration coûte au
moins 100 fois cette somme chaque
année…), le gouvernement était
décidé à ruiner définitivement toute
confiance des Français dans l’économie
et donc à condamner l’économie
française à ne jamais repartir
– sauf
quand les Chinois ou les fonds de
pension américains viendront racheter
nos entreprises à prix cassés… […]

Devant la levée de boucliers, le gouvernement
a, dit-on, reculé.
En réalité, ce n’est pas tout à fait vrai.
Il recule certes sur les PEL et l’épargne
salariale. Mais il maintient sa
thèse absurde pour les contrats d’assurance-vie
(et, à l’heure où j’écris
ces lignes, il n’a rien dit sur les PEA !).
Le ministre du Budget avait naguère
déclaré que traiter différemment les
divers livrets d’épargne entraînerait
des risques d’inconstitutionnalité,
mais il y va gaiement, dans l’arbitraire
le plus total.
Pour qu’il soit bien clair qu’il ne s’agit
plus de la (déjà scandaleuse)
chasse aux riches, je précise que
24 millions de Français détiennent un
contrat d’assurance-vie – et, pour
eux, la disposition est maintenue.
Mais, par-delà l’incohérence économique,
l’amateurisme juridique et le
fanatisme spoliateur, il y a une chose
à retenir de ce nouveau « couac » du
gouvernement. C’est que nos protestations
peuvent le faire reculer.

En matière fiscale, le gouvernement
marche sur des oeufs. Il sait que nous
avons atteint un niveau d’exaspération,
dont, à ma connaissance, le seul
exemple dans notre histoire remonte
à 1789. Il y a certes eu des révoltes
fiscales avant et après, mais jamais
une pareille colère et une pareille
volonté de renverser un système fiscal.
Même en 1789, ce qui était visé
était le caractère injuste et inefficace
du système fiscal, non son caractère
spoliateur. Aujourd’hui, la révolution
fiscale gronde et le gouvernement,
aveuglé par son idéologie, incapable
d’imaginer la moindre mesure d’économie,
continue de jeter de l’huile sur
le feu…

Ce que nous venons de voir en
Bretagne, avec le renversement de
tous les portiques d’écotaxe, sauf un,
puissamment gardé par les forces de
l’ordre et pour l’attaque duquel, le
26 octobre, on a dénombré plusieurs
blessés, pourrait bien n’être qu’un
signe avant-coureur de cette révolution. […]"

Partager cet article

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services