De Christian Baeckeroot, ancien député, pour le Salon beige
Maupeou avait convaincu Louis XV en 1771 de mettre fin aux prétentions des magistrats du Parlement, à leurs privilèges, leurs implications dans des affaires de corruption et des erreurs judiciaires (affaire Calas). Notons au passage que cette politique de fermeté était soutenue par de nombreuses personnalités et de Voltaire lui-même…
Pour le malheur de la Monarchie, du Roi et de sa Famille, Louis XVI commet la faute de mettre fin à la réforme Maupeou. Ce dernier conclut: « J’avais fait gagner au Roi un procès qui durait depuis trois cents ans. Il veut le reprendre, il en est le maître. »
La conséquence de cette erreur fut la chute de la Monarchie, l’exécution du Roi, celle de Marie-Antoinette et le supplice du Dauphin, la création du mythe de la Révolution qui deviendra le modèle indépassable de tous les totalitarismes du XXe siècle. Ce fut également la fin de siècles où la France était la première puissance de l’Europe, d’une Europe qui dominait le monde. Le siècle qui s’ouvre verra le triomphe de l’Angleterre, puis de l’Allemagne.
François Mitterrand, plus de deux siècles après, en 1995, nous prévient à son tour: « Méfiez-vous des juges. Ils ont tué la Monarchie, ils tueront la République. »
Précisons : « l’indépendance de la Justice « garantit aux magistrats de ne pas être poursuivis pour leurs jugements , à la condition qu’ils respectent les autres pouvoirs législatif et exécutif. Ils sont la « bouche de la loi » et il est interdit aux magistrats de se substituer aux autres pouvoirs.
Pour la survie de la France, il est nécessaire de mettre fin aux prétentions de certains magistrats qui, au nom d’un prétendu « état de droit », oublient la volonté du Peuple français, s’exprimant régulièrement dans le cadre de nos Institutions.