Lu dans Les 4 Vérités :
"Il y a quelque chose d’indécent dans l’activisme diplomatique de l’Union européenne, et tout spécialement de la France, pour contraindre l’Indonésie à renoncer à la peine de mort. Et, nommément, éviter que cette peine ne s’applique au cas de Serge Atlaoui. J’ignore si Serge Atlaoui est trafiquant de drogue comme l’affirme la justice indonésienne. Et il me semblerait naturel que la France assure à son ressortissant un procès équitable. Mais je note que ce n’est pas du tout sur ce point que se battent « nos » gouvernants ou les belles âmes occidentales. Tout ce beau monde conteste la légitimité de l’Indonésie à utiliser la peine de mort pour le crime de trafic de drogue. C’est cela que je trouve particulièrement choquant. Ce n’est pas parce que la majorité actuelle est particulièrement laxiste envers le trafic de drogue que tous les pays sont tenus d’en faire autant. Car, enfin, à ce compte-là, quelle sera la prochaine étape ? Faire pression sur Djakarta pour qu’elle ouvre une salle de shoot jume- lée avec les parisiennes? De quel droit nous permettons-nous d’imposer notre laxisme au monde entier? Comment ne pas y voir une forme sordide de néo-colonialisme idéologique?
Quant à la peine de mort, cette majorité est singulièrement mal venue de faire la leçon à l’Indonésie sur le sujet. Cette peine a été supprimée, malgré l’avis massivement contraire du peuple français. Encore aujourd’hui, malgré 25 ans de propagande, 45 % des Français sont favorables à ce que la peine de mort figure dans l’arsenal des peines prévues par le code pénal. Bien sûr, cette peine est terrible et ne doit être utilisée qu’avec circonspection. Mais je fais partie de ceux qui considèrent que, sans cette éventualité au sommet de la hié- rarchie des peines, tout l’édifice pénal glisse lentement vers le laxisme. Songeons qu’aujourd’hui, le Garde des Sceaux s’interroge à haute voix sur l’enfermement des criminels. D’ailleurs, on n’a pas aboli la peine de mort. On l’a simplement transférée des criminels aux honnêtes gens. Combien de jeunes femmes, combien d’enfants, auraient, en effet, été sauvés si la loi et la justice avaient été inflexibles envers les terroristes, les assas- sins et les violeurs, au lieu de les relâcher après quelques années de prison ? Décidément, le gouvernement ferait mieux de se faire discret dans cette affaire."
yannh
Tout à fait d’accord. Mais pour le cas particulier de M. Atlaoui, je me pose des questions. Pourquoi a-t-il été séparé des condamnés qui, eux, ont été exécutés. On nous parle d’un dernier recours ! ? !… auquel ses co-condamnés n’auraient pas eu droit ? ! ?…
Conscient de l’esprit tordu de notre zélite politicarde, je me demande s’il n’y a pas eu tractations entre Paris et Djakarta. Un peu comme pour les prises d’otages. On fait casquer M. Con-tribuables et hop ! Dans quelques temps Normalito 1er et Manolo el Químico passent pour les sauveurs de notre délinquant-innocent.
Comme Sarkonaparte dans l’affaire de la libération de la criminelle-innocente au Mexique pour laquelle il a abandonné le droit d’exploitation des eaux territoriales (et surtout du sous-sol maritime) de l’île française de Clipperton.
S’exagère ? Peut-être. Mais vu les peintres qui nous gouvernent, cela ne m’étonnerait pas. Attendons la suite …
PK
Je pense que le hochet de la peine de mort est clairement une fausse piste aujourd’hui pour brouiller le discours.
Le problème vient évidemment d’un manque complet du sens du bien commun. La justice en France – totalement aux ordres – est une parodie de justice : c’est un simple ministère de l’État en place pour appliquer une politique de déconstruction sociétale.
Si l’on ajoutait la peine de mort aujourd’hui à l’arsenal judiciaire, cela ne changerait rien : les mêmes criminels s’en sortiraient de même avec les mêmes peines.
De plus, le CEC indique clairement aujourd’hui que la peine de mort ne se justifie pas dans la plupart des cas dans un État moderne… Ça ne sert à rien de revenir dessus : essayons plutôt d’appliquer ce bien commun qui consiste à neutraliser les individus dangereux et protéger les innocents.
Tomber dans la facilité d’un discours démagogique ne nous apportera rien.
D’autre part, la crédibilité d’un combat pour la vie est souvent entachée par le support en parallèle de l’application de la peine de mort pour les criminels. Soyons logique jusqu’au bout et battons-nous pour son abolition partout : cela aura le mérite de la cohérence et coupera l’herbe sous les pieds de nos détracteurs…
pandanlmil
il existe une chose qui surprend , c est , au dela des barrieres linguistiques , que les mécontents ne se fédèrent pas sans les frontieres contre la chienlit apatride qui veut liquéfier la planete
pourquoi ne pas se federer plus on est plus forts on est
didier
La peine de mort existe en France, aux deux extrémités de la vie ! Avant la naissance les droits de l’enfant n’existent pas. Et à la fin de la vie, on est en train de les supprimer pour le plus grand bonheur de notre haute finance ! Plus de retraite à payer, plus de dépense de sécu mais des organes à vendre ! Car pour récupérer un poumon, un coeur etc…. il faut que la personne soit vivante ! Business is business !
sophie
Pour un chrétien, la peine de mort ne se justifie pas en temps de paix ! Le danger est écarté grâce à la détention ! Et celle-ci est primordiale ! Pourquoi ? Parce que le but d’un chrétien est de voir le criminel comprendre puis regretter sa faute avant de mourir ! Etre le bon larron ! Une mort expéditive ne lui permettrait pas de se faire pardonner !
PK
@ Sophie,
La peine de mort peut être rédemptrice aussi : la mort imminente change les comportements des plus endurcis et est souvent source de conversion. C’est dans ce sens que l’Église soutient parfois la peine de mort.
ouimaisnon
Ca fonctionne tellement bien la peine de mort. Il n’y a aucun crime aux USA, en Chine, en Arabie. Aucun.
San Juan
Il faudra rétablir la peine de mort pour les cas de haute trahison.
macassar
La peine de mort a un avantage unique et absolu : elle supprime la récidive.
C’est la raison pour laquelle sans aucun état d’âme, j’y suis favorable.
Regardez combien de victimes sont immolées par des multirécidivistes.
flore
“Serge” Atlaoui ne s’appelle pas Serge, mais Arezki.
Curieux non, cette manie de travestir son nom ou son prénom pour les medias donc pour l’opinion publique ? “Pierre” Goldman en avait fait autant. “Dassault” en fait autant. “Dorcel” en fait autant. M. Bloch ne serait peut-être pas condamné en Indonésie pour son commerce (pour les autres faits, à voir), mais la famille Hercowitz (alias Dorcel), certainement.
O tempora, o mores…
Jean
@ PK, effectivement, la condamnation à mort peut amener certaines personnes à chercher Dieu. C’est le cas des 8 étrangers exécutés en Indonésie avec lesquels devait se trouver Serge Atlaoui… Pensez donc, 8 personnes condamnées à mort dans un pays musulman deviennent chrétiennes.
http://info-evangelique.fr/un-cantique-chante-par-les-huit-condamnes-au-moment-de-leur-execution-en-indonesie/
TF1 a juste fait mention de leur mort.
Certes, ce n’est pas un motif pour exécuter, mais la société doit aussi se protéger. Et parfois il y a des conséquences surprenantes.
Karla Tucker espérait être graciée, mais admettait également mériter son châtiment.
Jean
ouimaisnon : votre argument est irrecevable !
D’une part, quand la peine de mort a été suspendue aux Etats-Unis, la criminalité a tellement augmenté qu’il a fallu l’autoriser à nouveau.
D’autre part, le criminel exécuté ne recommence plus.
Maurice
@ sophie : d’accord, faisons prendre conscience à un condamné à mort que son acte n’est pas bien AVANT de l’exécuter. Donc, il sera pardonné, ensuite la peine s’appliquera.
–
macassar à raison, je n’ai pas connaissance de récidive d’exécuté à la peine capitale.
–
Pour cette personne en Indonésie, c’est la peine en elle-même qui est condamnée, rien n’est dit de l’accusation ; quels sont les faits pour qu’il soit condamné à cette peine ? Ce ne doit pas être pour avoir construit un présentoir à bonbons !