L’abbé Franck Touzet, membre de l’Opus Dei, a été nommé curé de la Dalbade, l’une des églises les plus importantes de Toulouse, par Mgr Robert Le Gall, l’archevêque du diocèse.
Pierre Cohen, maire PS de Toulouse, confond saine laïcité et soumission de l’Eglise à l’Etat :
"Nous nous serions bien passés de cette première. Je suis indigné par la nomination dans l’une des principales paroisses de la ville d’un membre de l’Opus Dei, une des organisations les plus dures de l’Eglise, connu pour ces rapprochements scandaleux dans le passé avec l’extrême droite espagnole."
Mgr Le Gall répond aux critiques :
"Vous connaissez la réputation de l’Opus Dei ?
Je connais surtout la réalité de l’Opus Dei : ils sont sur le diocèse depuis plus de 30 ans, et des charges pastorales leur ont été confiées depuis plus de 20 ans. Nous savons combien les membres de l’Opus Dei sont capables de s’insérer dans le travail diocésain et les fruits de leurs missions, notamment auprès de jeunes séminaristes. […] Je crois que si l’on regarde l’Église avec une vision politique ou sociologique, on ne peut pas la comprendre.
Il y a des réactions opposées, voire inquiètes, dans le diocèse…
Tout ce qui est nouveau inquiète. Attendons de voir. Mais cela se passe chaque fois que l’on confie une paroisse à une famille spirituelle. Quant à l’Opus Dei, ils ont déjà cette expérience dans plusieurs autres pays : ce n’est pas une nouveauté.
Après le Bon Pasteur à Bordeaux, l’Opus Dei à Toulouse… Est-ce une droitisation de l’Église ?
Le Bon Pasteur a une paroisse qui a un statut particulier au sein du diocèse de Bordeaux. La Dalbade est une paroisse ordinaire du diocèse de Toulouse, qui est confiée à un prêtre de l’Opus Dei pour y faire un travail diocésain sous mes orientations pastorales. Cela n’a rien à voir. […] La réalité est qu’ils suivent l’enseignement de l’Église, ni plus ni moins. Allez les voir, connaissez-les, c’est ce qu’il y a de mieux à faire. Leurs portes sont grandes ouvertes, ici à Toulouse et en France."