C’est à un évènement exceptionnel auquel vous êtes invités à participer : un webinaire extraordinaire sur le thème de
“la liturgie sacrée et de la convergence théologiques des rites byzantin et tridentin”.
Des personnalités orthodoxes et catholiques s’exprimeront sur le sujet en de courtes interventions. La liste des intervenants a été mise à jour.
L’unité des fidèles du Christ passe aussi par la grande tradition liturgique…
Ce webinaire aura lieu mardi 22 février prochain à 19h30 (heure française).
Intervenants orthodoxes (modifié) :
- Mme Nicoletta Acatrinei, théologienne et économiste roumaine, directrice générale de la Fondation GAF (Genève).
- Metroplite Seraphim Kykotis (Constantinople)
- Père Denys, moine (Monastère de la Protection de la Mère de Dieu – Sciernes),
- Père Vasile Mihoc, liturgiste
- M. Octavian Mihoc, responsable dans le Conseil Œcuménique des Églises pour les relations avec le Vatican et les relations interreligieuses avec l’islam,
- Père Marc Andronikof, Patriarcat de Moscou
- Père Maxime Obukhov : commission pour l’enfance et la famille du Patriarcat de Moscou
Intervenants catholiques :
- M. Gregor Puppinck, directeur du Centre européen pour le droit et la justice, représentant du Saint-Siège auprès du Conseil de l’Europe pour les questions de bioéthique.
- M. Jean de Tauriers, président de l’Association Notre Dame de Chrétienté.
- Antonio Brandi, président de Famiglia e vita
- Guillaume d’Alançon, directeur de LIFE EUROPE
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Don Francesco Giordano, théologien, professeur à l’université pontificale Angelicum
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Père Michel Viot, prêtre du diocèse de Paris
Addendum : un évêque français interviendra vers 20h.
Voici les informations de connexion :
Sujet : Webinaire Liturgie Sacrée / Sacred Liturgy Webinar
Veuillez vous inscrire à la date et l’heure qui vous conviennent le mieux : https://us02web.zoom.us/webinar/register/WN_RT9iTDT_Rg-rVx81jJgAqg
Addendum : évoquant cet évènement, Yves Daoudal cite un article passionnant de Peter Kwasniewski, de 2018. Extrait :
La liturgie byzantine, la Messe latine traditionnelle et le Novus Ordo : deux frères et un étranger
Pour moi, et, je pense, pour la plupart des traditionalistes, il est évident que la Divine Liturgie byzantine et la Messe romaine traditionnelle sont spirituellement proches, et que le Novus Ordo s’écarte de l’héritage qu’elles ont en commun.
Mais on rencontre parfois des catholiques byzantins qui, trompés par les similitudes superficielles entre la liturgie byzantine et le Novus Ordo (par exemple, qu’ils sont souvent célébrés dans une langue vernaculaire prononcée de manière audible) et par les différences évidentes entre la liturgie byzantine et le rite romain traditionnel (par exemple, qu’il y a beaucoup plus de silence dans la seconde que dans la première, et que le peuple semble jouer un rôle plus “actif” dans l’une que dans l’autre), soutiennent que les liturgies byzantine et le Novus Ordo sont spirituellement plus proches, et donc, lorsqu’ils ont le choix, choisiront l’usus recentior romain plutôt que l’usus antiquior. En effet, les protagonistes et les apologistes de la réforme liturgique romaine prétendent souvent être des admirateurs de la tradition orientale et aiment souligner les nombreuses caractéristiques apparemment “orientales” de la liturgie néo-romaine.
Or, s’il est vrai que la liturgie byzantine et la liturgie latine traditionnelle ont beaucoup plus en commun l’une avec l’autre que l’une ou l’autre avec le Novus Ordo, nous devons être en mesure de dire précisément en quoi consiste ce point commun. Je propose que nous puissions le voir dans les principes suivants, que je vais d’abord énumérer, puis expliquer :
1. Le principe de tradition ;
2. le principe du mystère ;
3. le principe du mode élevé ;
4. le principe d’intégrité ou de stabilité rituelle ;
5. le principe de densité ;
6. le principe de la préparation adéquate et répétée ;
7. le principe de véracité ;
8. le principe de hiérarchie ;
9. le principe de parallélisme ; et
10. le principe de séparation.
1. Le principe de la tradition. L’une et l’autre sont le résultat d’un développement organique d’un noyau apostolique ancien, transmis par des siècles de foi vivante ; malgré les attributions de telle ou telle liturgie à un saint célèbre comme saint Jean Chrysostome ou saint Basile, en fait le rite est l’œuvre de beaucoup de personnes que nous ne pouvons pas nommer. Aucune liturgie byzantine ou liturgie romaine classique n’est le produit d’un comité d’experts d’avant-garde, déconnectés du peuple et captifs de théories à la mode depuis longtemps révolues. On peut appeler cela le principe de tradition, de la réception de ce qui est transmis. En d’autres termes, une liturgie n’est pas bonne parce que l’autorité de l’Église la juge bonne, mais parce que l’Église la sait bonne parce qu’elle l’a reçue. Nous touchons ici à la racine de cet ultramontanisme bizarre en Occident qui considère que la liturgie n’est rien d’autre que ce que l’autorité papale a promulgué – comme si la liturgie était une argile infiniment malléable dont la forme est entièrement laissée à la volonté du sculpteur. Avant Paul VI, l’autorité papale promulguait ce qui était déjà connu et aimé comme traditionnel dans l’Église latine.