Nous apprenons avec tristesse le décès à 83 ans de François Triomphe ce dimanche 20 novembre à Perpignan. Il était pleinement conscient et avait reçu l’extrême-onction et le Saint Viatique. Il est parti tranquillement et avec la paix de ceux qui ont combattu le bon combat. Nous le recommandons à vos prières ainsi que son épouse Maria.
François Triomphe avait un temps travaillé aux Editions de la table ronde.
Poète délicat et parfois engagé, sa plume était tour à tour sensible, vive et drôle.
Ceux qui l’ont connu appréciaient ses convictions, sa force inébranlable, une foi à déplacer les montagnes et un humour permanent dont il ne se départira pas même sur son lit de mort.
Il se moquait du prêt-à-penser et du qu’en dira-t-on.
Il fera partie de l’inoubliable équipe de l’anti-89 avec notamment l’abbé Aulagnier et François Brigneau.
C’est lui qui sera en tant que Président de l’ANCRE (Association Noiséenne pour la Continuité du Rite dans l’Eglise) le maître d’œuvre de l’église Saint-Martin-des-Gaules à Noisy le Grand qu’il achètera à un marchand de matériaux des Deux-Sèvres, qu’il fera acheminer avec 7 semi-remorques et reconstruire pierre par pierre 10 rue Jules Ferry à Noisy-le-Grand dans l’un des départements les plus déchristiannisés de France, faisant de cette église la petite sœur de Saint-Nicolas-du-Chardonnet dont les prêtres la desservent chaque dimanche. Il se consacrera pendant de nombreuses années à cette œuvre qu’il accomplira avec une équipe dévouée et enthousiaste, dans la discrétion et l’humilité des tâches. Les paroissiens de Saint-Nicolas-du-Chardonnet se souviennent que, dans les années 90, François Triomphe tenait, avec son épouse Maria, un comptoir (il aurait détesté qu’on parlât de stand) sur le parvis de l’église dimanche après dimanche pour collecter les fonds nécessaires. Nombreux se souviendront de la pose de la première pierre, de l’inauguration de l’église entre les agressions et dégradations gauchistes et les contre-manifestations qui justifieront pendant plusieurs années des tours de garde de nuit pour protéger l’édifice. L’église Saint-Martin-des-Gaules a ainsi été reconstruite et rendue au culte le 11 novembre 1997. 25 ans plus tard, le même 11 novembre, en 2022, François Triomphe entrait à l’hôpital.
On dit que la foi déplace les montagnes. Pour François Triomphe, elle déplace les églises.
Une fois cette œuvre accomplie, il cèdera gracieusement l’église Saint-Martin-des-Gaules à la Fraternité Saint Pie X avant de se retirer discrètement avec son épouse à Orange puis à Perpignan.
Le moyen-âge chrétien aura vu bâtir les cathédrales.
Notre 20ème siècle finissant et déchristianisé aura nécessité de reconstruire de simples églises et aura suscité de nouveaux bâtisseurs de chrétienté comme François Triomphe qui restera indissociable de son épouse Maria.
Il était un homme généreux, de foi et de combat.
Avec lui, c’est une génération qui s’en va.
Ses obsèques seront célébrées samedi à Perpignan. Des précisions seront données ultérieurement.
Nota : François Triomphe est l’oncle de notre ami Jérôme Triomphe.