Le député Marc Le Fur déclare à Liberté Politique :
"[…] je voterai contre tout ce qui peut s’apparenter à une forme d’euthanasie et que je voterai contre le mariage entre personnes de même sexe et, a fortiori, l’adoption d’enfants. Les choses sont pour moi extrêmement précises. Il ne s’agit pas de débats mineurs et secondaires. Il s’agit de débats essentiels. Ma crainte, c’est que la gauche, qui très vite va se trouver dans une impasse économique et sociale, va vouloir susciter des écrans de fumée, ne serait-ce que pour que d’autres débats apparaissent en opinions. Il est à craindre que, dès l’automne, en tout cas en 2013, la gauche ne mette en avant ces sujets, précisément pour les raisons déjà indiquées à l’instant. Les choses se préparent. On a vu le président de la République se rendre récemment dans des hôpitaux pour constater que etc … etc … On commence à voir apparaitre aussi des campagnes d’opinions sur ces questions. Il faut que nous soyons très clairs et très déterminés là-dessus. Il faut bien que nous ayons à l’esprit une chose très simple qui n’est d’ailleurs pas spécifique à ces débats. C’est que l’opinion, la vraie opinion, celle de nos concitoyens, est bien différente de celle que véhiculent un certain nombre de medias qui ont autorité sur la place de Paris et qui ne reflètent pas l’opinion, ou qui prétendent la refléter indûment. Pour toutes ces raisons, nous devons être organisés, clairs. Je sais bien que ça peut aussi susciter des débats dans notre famille politique. On le sait bien, ce n’est pas une information que je livre. Mais, en tout cas, avec un certain nombre de collègues, je crois que nous serons nombreux, nous nous efforcerons de défendre la conception qui est la nôtre de l’individu, sa place dans la famille, sa place dans le groupe, de la transmission à l’égard des enfants. Nous continuerons également à défendre l’idée que le propre de la règle, c’est de défendre les plus faibles, et les plus faibles sont aussi ceux qui, au terme de leur existence, confrontés à des difficultés, parfois bien seuls, peuvent à un moment donné, c’est vrai, vouloir en finir et ils doivent être accompagnés. Ils doivent être décemment protégés. Ça, c’est l’objectif que nous nous efforcerons de mener. On avait d’ailleurs eu, il y a de cela plusieurs mois, des débats tout à fait intéressants dans lesquels, je crois, mon point de vue avait su s’exprimer. C’était en particulier sur la question touchant à la recherche sur l’embryon. Ce ne sont pas des sujets pour scientifiques, ce sont des sujets qui touchent à la conception que nous avons de la vie et de l’être humain.
On sait que la gauche a l’habitude de voter comme un seul homme. Est-ce que sur ces sujets vous pensez que l’opposition fera également bloc contre ?
L’UMP, de ce point de vue, est plus partagé que ne l’est le Parti socialiste. Finalement, le fait que ce soit partagé permet aussi à ceux qui, comme moi, sont très attachés à un certain nombre de valeurs, de s’exprimer. Donc je ne vais pas interdire la liberté à mes collègues alors que moi-même je m’autorise cette liberté. Reste à convaincre, reste à expliquer, reste aussi à dire que ce n’est pas un débat uniquement de l’Assemblée. C’est un débat de la société et j’espère que nous ne serons pas seuls à porter ces messages. Que d’autres, en particulier les grandes institutions religieuses d’ailleurs, toutes confessions confondues, sauront exprimer un certain nombre de valeurs qui touchent à la place de l’homme dans la société. […]"