Suite à la publication des chiffres de la délinquance par Claude Guéant, 2 syndicalistes d’Unité SGP Police témoignent aux Mureaux :
«En tout cas, les chiffres, les collègues en ont marre. Ce n’est pas comme ça qu’on voulait faire notre boulot. S’il y a bien une connerie à retenir de Sarko, c’est ça. On passe notre temps à remplir des tableaux de stats qui ne veulent rien dire. D’ailleurs, moi, je finis parfois par écrire n’importe quoi.»
«C’est même de la poudre aux yeux. On fait croire que la police est plus efficace, que la délinquance diminue. En réalité, on privilégie simplement le quantitatif au qualitatif.»
«A votre avis, pourquoi les violences urbaines baissent ? La hiérarchie, en "off", nous dit de ne pas rentrer dans les quartiers pour ne pas enflammer les choses. On reste à la périphérie, les guetteurs maintiennent le calme pour ne pas voir s’évaporer leur trafic et tout le monde est content. On appelle ça la paix sociale !»
trahoir
“La hiérarchie, en “off”, nous dit de ne pas rentrer dans les quartiers pour ne pas enflammer les choses.”
Mensonge de la hiérarchie ? Et mensonge des syndicats de police de gauche ?
Comme l’ont prouvé les derniers décés de policiers en exercice qui ont quasiment tous lieu lors d’affaires banales (cambriolages de magasins de surgelés avec des armes de guerre, accident de la circulation par des personnes ayant attaquées un fourgon,..), la police n’a plus la main.
Si les chefs empêchent leurs subordonnés d’entrer sur ces sites c’est parce que les policiers risquent de ne pas en sortir, et principalement parmi eux les femmes qui composent une partie des équipages de jour comme de nuit, mais c’est là un tabou dans le tabou, à l’occasion on se demande pourquoi aucune femme militaire n’est morte en Afghanistan, on croirait qu’elles ne font pas le même travail (?) mais ont elles le même avancement ?
En banlieue, dans le grand domino de l’arnaque sécuritaire, les politiques ne veulent pas que des policiers bloqués soient obligés de tirer pour se dégager, ce qui entrainerait des émeutes qui se conjugueraient avec une situation sociale explosive. Donc ils leur refusent de faire le travail de protection du pékin contribuable, mais fins psychologues les chefs, après avoir bourré le mou des éléves policiers sur “la police républicaine technique, efficace et juste”, ils ne leur disent pas que c’est parce qu’ils sont eux mêmes en très grand danger qu’ils les brident.
De plus, et ce n’est pas la moindre des raisons, le policier cité içi parle de trafics de drogue. Or pas de drogue sans prostitution, mafia, réseaux, hommes politiques et de temps en temps des commissaires divisionnaires.
Un autre fait est que les incomparables moyens techniques accessibles aujourd’hui pourraient limiter les intrusions physiques type “garde champêtre” et autres polices de proximité.
Curieusement, cette solution mise en oeuvre contre des citoyens postant sur des blogs pourtant légaux n’est pas retenue pour ce genre d’intervention.
Peut être de peur de tomber sur de nouvelles affaires de corruption de cadres de la police ?
Seul point positif de cela : plus on laisse faire, plus l’exaspération du français moyen monte, et plus il faudra faire le ménage en “cités sensibles” quand çà partira en live.
Petit rappel sur la “peur du gendarme” en France au XXIème siécle :
“En août 2009, Jérémy Censier, 19 ans, était assassiné après avoir été agressé au couteau par une dizaine de jeunes. Ce fils de flic a été tué parce que fils de flic, justement.”
http://www.lepoint.fr/invites-du-point/sihem-souid/homicide-ou-interruption-temporaire-de-travail-18-11-2011-1397783_421.php