Partager cet article

Liberté d'expression

“Demander à Google ou Twitter de supprimer des opinions spécifiques est la marque des tyrans”

Dans le Guardian, Glenn Greenwald défend la liberté d'expression, contre les intentions du ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, demandant
au réseau social Twitter d'aider le gouvernement français à
criminaliser les idées qui lui déplaisent :

N"Il n'existe pas de formule scientifique pour déterminer ce qu'est un
"discours haineux". C'est une qualité intrinsèque et subjective. […] Nul pouvoir n'est plus dangereux et plus destructeur que celui qu'exerce
un Etat pour supprimer et criminaliser les opinions qui lui déplaisent. […] L'argumentaire
des partisans de la censure est exactement le même que celui des tyrans
arabes qui punissent et emprisonnent leurs opposants : leurs idées
suscitent la haine et la violence.
[…]

Les nouvelles technologies peuvent
toujours servir à remettre en cause les dogmes établis, c'est pourquoi
elles sont toujours dans la ligne de mire des censeurs
.
Il n'est pas seulement possible ou probable mais certain, absolument
certain qu'en permettant à l'Etat d'emprisonner des gens pour leurs
idées "haineuses", ce pouvoir servira un jour à protéger les élites de
toute remise en question. Demander à Google ou Twitter de
supprimer des opinions spécifiques est la marque des tyrans.
Tous les tyrans pensent agir pour un bien fondamental, cela ne les rend
pas moins tyranniques
. Les gens absolument convaincus de la supériorité
de leur bonté constituent une terrible menace pour les droits
fondamentaux parce qu'ils n'ont aucun mal à justifier leurs abus: "bien
sûr que je suis contre la censure – des autres – mais pas quand elle
sert à éliminer les idées que je n'aime pas". La criminalisation des
idées qui nous déplaisent ne les fait pas mieux disparaître et refuser
d'y faire face ne fait que les renforcer."

Chercher à censurer Twitter, c'est comme chercher à contrôler les conversations téléphoniques. Allô Najat Vallaud-Belkacem ?

Partager cet article

9 commentaires

  1. Je vous ferai remarquer que la république autorise Najat Vallaud-Belkacem à le faire. Si les républicains lisaient le “Livre noir de la Révolution française”, ils s’apercevraient que la république a toujours pratiqué la censure et qu’il n’y a jamais eu beaucoup de liberté d’expression en république française. D’ailleurs, tous les Français ne doivent-ils pas faire attention à ce qu’ils disent depuis 200 ans sous peine d’aller en prison ou d’avoir une amende exhorbitante ?

  2. Rappel : il est interdit depuis 1904 à un prêtre de prêcher en chair un discours non religieux (donc politique…).
    Ce n’est donc pas nouveau.
    Le socialisme français louche en permanence vers le socialisme national… entre cousin, on s’aime bien !

  3. C’est déjà ce que les précurseurs de cette secte fascisante écrivait sur le murs en Mai 68 : “pas de liberté pour les ennemis de la liberté” Cette dernière étant définie par leur bon plaisir de déconstruire la société chrétienne.

  4. La définition de la haine existe. Il existe donc une définition du discours haineux pour tout homme de bonne foi.
    Il est d’ordre public que les discours haineux, mais seulement eux doivent être interdits. Il n’est pas question sous couvert d’interdiction de discours haineux d’interdire des discours licites.
    En utilisant un argument relativiste (on ne sait ce que c’est que la haine), on fait fausse route.

  5. Oui, c’est ce qu’ont peut-être compris les puissances étrangères. Notre meilleur allié, l’Allemagne, a demandé à la France le rapatriement de ses 330 tonnes d’or qui étaient conservés dans les coffres de la Banque de France…
    Manque de confiance ?

  6. Je crois que madame Najaut Belkacem est franco-marocaine, elle a , elle aussi , deux amours.Pourquoi favoriser ainsi la France de ses bonnes idées sans en faire profiter aussi le pays de ses ancêtres?

  7. A PK, j’aimerais bien avoir la référence exacte de cette interdiction car des prêtres qui ont prononcé des discours politiques en chaire, depuis 1905, il y en a eu beaucoup. De plus qu’est-ce qu’un discours politique? Aussi difficile à définir que les “discours haineux” de Belkacem qui a l’air experte en la matière.

  8. Je pense qu’il s’agit en grosse partie de l’article 35 de la loi de 1905 :
    « Article 35
    Si un discours prononcé ou un écrit affiché ou distribué publiquement dans les lieux où s’exerce le culte, contient une provocation directe à résister à l’exécution des lois ou aux actes légaux de l’autorité publique, ou s’il tend à soulever ou à armer une partie des citoyens contre les autres, le ministre du culte qui s’en sera rendu coupable sera puni d’un emprisonnement de trois mois à deux ans, sans préjudice des peines de la complicité, dans le cas où la provocation aurait été suivie d’une sédition, révolte ou guerre civile. »
    Mais il y en 2 ou 3 de la même eau dans cette loi.
    À partir de là, de nombreuses élections ont été invalidées entre 1905 et 1930 suite à l’intervention d’un curé en chaire qui en aurait parlé.
    Je ne sais si aujourd’hui cet article s’appliquerait toujours… mais avec les révolutionnaires au pouvoir qui ne rêvent que de ressusciter les colonnes infernales, cela ne m’étonnerait pas plus que cela…

  9. “Le socialisme français louche en permanence vers le socialisme national…” en intervertissant les deux derniers mots ça donne une drôle de tonalité qui n’est pas sans rappeler le “fâchisme” le plus absolu!

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services