De Philippe Mesnard dans Politique Magazine :
[…] Et que dire du pape François ? On n’a jamais vu quelqu’un si attaché aux années 70, au point d’en refuser tout examen critique, fustiger si fortement ceux qui sont eux-mêmes attachés, après examen critique, à une vision de l’histoire de l’Église plus large et plus ample, et non pas resserrée sur les soixante dernières années, ni un démocrate si entiché de démocratie, rebaptisée synodalité, être à ce point autoritaire et dire « L’une des choses les plus laides dans l’Église est l’autoritarisme, qui est alors un miroir de la société blessée par la mondanité et la corruption » (2 février, rencontre avec les jésuites en RDC) en même temps qu’il retire aux évêques la liberté liturgique dont ils avaient toujours joui précisément parce que certains évêques n’appliquent pas Traditionis Custodes comme le pape veut qu’il soit appliqué – autrement dit parce que certains évêques ont correctement appliqué Traditionis Custodes. Mais voilà, François a sa vérité, comme Poutine, comme Biden, comme l’éditeur de Roald Dahl, et il ne souffre pas plus qu’eux qu’on en doute, qu’on en discute, qu’on fasse valoir que les “narratifs” ne sont rien d’autre qu’une manière habile de présenter les choses pour justifier les décisions, ce qui est sûrement légitime quand Darmanin nous parle de ses succès (on salue le talent en n’en pensant pas moins). Mais plus du tout quand il s’agit de déclencher un schisme ou de plonger le monde dans la guerre. Là, il apparaît que la vérité doit être cherchée, à tout prix ; et que ne ce ne sont pas les relativistes qui la détiennent.