Comme chaque année depuis douze ans, l’Institut économique Molinari calcule le jour à partir duquel les Français travaillent enfin pour eux. C’est le jour de libération fiscale. Cette année, comme depuis trois années, il est fixé en France au 19 juillet.
La France fait partie des mauvais élèves de l’Union européenne puisqu’elle est la seule avec l’Autriche à figurer sur la plus basse marche du classement.
« En 2021, le taux réel d’imposition du salarié est de 44,51 % dans l’UE à 27, en baisse de 0,15 % par rapport à 2020 et de 1,10 % par rapport au pic de 2014 ».
Dans 14 pays, dont Malte, l’Estonie, l’Irlande, la Finlande, l’Autriche, Chypre, l’Espagne, le Luxembourg, la Slovaquie et le Slovénie, la date a reculé en raison d’une augmentation de la pression fiscale. Treize pays de l’UE, dont l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas, le Lettonie, la Hongrie, le Croatie, la Grèce, la République tchèque, ont enregistré une baisse des prélèvements ou une stabilité.
En France, la fiscalité sur le salarié moyen ressort à 54,62 %. En 2018, la fiscalité était de 56,73 % et le jour de libération fiscale était fixé au 27 juillet. Si le salarié moyen est théoriquement un des mieux rémunérés dans l’Union européenne, il tombe au 11e rang, une fois que son salaire a subi la fiscalité :
« L’employeur français doit débourser 220 euros pour que son salarié moyen dispose de 100 euros de pouvoir d’achat. Le système fiscal et social contribue à réduire drastiquement le pouvoir d’achat réel. Alors que l’employeur français fait face à un coût du travail du même ordre que les pays du nord de l’UE, son salarié moyen a un pouvoir d’achat intermédiaire entre celui des pays du nord et des pays du sud. »
En cause, les charges patronales (55 %), salariales (30 %), l’impôt sur le revenu (9 %) et la TVA (6 %).