Interrogé dans l’Homme nouveau, Philippe Darantière, nouveau président de Notre-Dame de Chrétienté, déclare :
Un événement comme Traditionis Custodes a eu un effet paradoxal : bien qu’il cherche à restreindre l’accès à la liturgie traditionnelle, il a suscité un regain d’intérêt et une prise de conscience. Beaucoup de catholiques découvrent ou redécouvrent cette forme du culte, qu’ils perçoivent comme belle et sacrée.
Depuis Traditionis Custodes, les effectifs du pèlerinage n’ont cessé de croître. Cela montre qu’il existe une demande forte pour cette liturgie et la spiritualité qu’elle véhicule. Face à cette évolution, nous travaillons à développer une pédagogie adaptée, en expliquant paisiblement nos racines, notre rôle dans l’Église et la continuité que nous proposons à travers cette forme liturgique immémoriale. […]
Notre attachement à la messe traditionnelle rejoint notre attachement à la doctrine du règne du Christ. Pie XI, dans Quas Primas, avait fixé la fête du Christ-Roi au dernier dimanche d’octobre, pour souligner que l’incarnation temporelle du règne du Christ dans la société devait précéder la fête de la Toussaint, le Christ venant en tête, les bienheureux formant la cour céleste qui vient à Sa suite.
La réforme liturgique a donné une dimension plus eschatologique à cette fête en déplaçant sa date au dernier dimanche de l’année liturgique, mais nous restons attachés à cet appel à œuvrer concrètement pour le règne du Christ ici et maintenant, et non pas seulement à voir Son règne dans la seule perspective des fins dernières.