Des députés ont déposé une proposition de résolution en vue de la création d’une commission d’enquête sur les pratiques intégristes, fondamentalistes et sectaires portant atteinte aux lois aux principes et aux valeurs de la République dans des établissements privés d’enseignement, qu’ils soient sous ou hors contrat, et sur les moyens de contrôle qu’exerce l’éducation nationale sur ces pratiques. On y lit :
"Ces pratiques sont minoritaires et autant politiques que religieuses. Elles doivent être combattues avec la plus grande fermeté car en se plaçant « au-dessus » des lois de la République, elles portent atteinte aux libertés fondamentales, aux droits de l’homme et, plus particulièrement, aux droits des femmes. Pour les combattre, il faut les repérer, les connaître, les mesurer. En commençant par celles qui concernent nos enfants dans le cadre de la mission première de la République : l’éducation."
L'éducation, mission première de la République, alors qu'elle est du ressort des parents ! Mais on lit aussi :
"Les questions que nous posons en prenant des exemples concrets nécessitent des réponses concrètes. Nous souhaitons évoquer les dérives intégristes de certains établissements privés d’enseignement. Elles sont nombreuses sans que cela ne choque grand monde. Tous les intégrismes y sévissent.
L’intégrisme catholique tout d’abord : lors de la diffusion de l’émission télévisée sur France 2, Les infiltrés, le 27 avril 2010, on avait pu constater en effet les dérives très graves du traditionalisme religieux et les propos insoutenables tenus par certains élèves et professeurs d’une école hors contrat, une école aujourd’hui fermée qui dépendait de l’institut du Bon Pasteur, dont le supérieur général n’est autre que l’abbé Philippe Laguérie, ancien curé de l’église traditionaliste parisienne Saint-Nicolas-du Chardonnet, puis de l’église Saint Eloi à Bordeaux.
Les discours tenus par certains élèves et révélés par cette émission étaient clairement racistes et antisémites. Il en va de même pour ceux d’un professeur d’histoire qui comparait fièrement la Waffen SS à une armée d’élite et glorifiait le maréchal Pétain. Pire encore, ce reportage permettait de faire des liens – contestés plus tard par l’école, il faut le reconnaître – entre celle-ci et un groupuscule d’extrême droite, Dies Irae, qui se réunissait dans des bâtiments adjacents et dont le chef, Fabrice Sorlin fréquente la paroisse de l’école installée dans une église qui, hélas, a été attribuée à l’association Saint-Éloi par la mairie de Bordeaux, via une délibération déclarée illégale par le Conseil d’État. Ces faits sont ils exacts ? S’ils le sont, que font les pouvoirs publics et, en particulier, l’éducation nationale ?"
Cette affaire fait encore l'objet de procès de la part des mis en cause.