Le 20 décembre à Gwalior, en Inde, où les catholiques organisent
chaque année, depuis huit ans, une kermesse publique afin de faire
connaître la Nativité, des
individus scandant des slogans hindous ont mis le feu aux étals et à la
scène de théâtre. Invoquant le nom de divinités hindoues, les
assaillants ont saccagé le matériel de scène, notamment les décors
servant aux scénettes représentant la vie du Christ.
Selon
Mgr Leo Cornelio, archevêque catholique de Bhopal, l'attaque commise à
Gwalior «inquiète fortement la communauté chrétienne du Madhya
Pradesh, à quelques jours de la célébration de Noël». L'évêque a
dépêché sur place une équipe de trois personnes afin de réunir le
maximum d'informations sur l'incident. L'archevêque
s'est dit déterminé à les transmettre au gouvernement local pour
demander que la sécurité des messes de minuit et celle des institutions
chrétiennes soient assurées par les autorités.
Dans cet Etat
où les chrétiens représentent moins de 1% de la population et où ils ont eu à subir de nombreux actes de violence depuis l'arrivée au
pouvoir, en décembre 2003, du parti nationaliste hindou, le BJP
(Bharatiya Janata Party, Parti du peuple indien), Mgr Cornelio a
rappelé que la sécurité des habitants de l'Etat, quels qu'ils soient,
était du ressort du gouvernement. Il a ajouté que les groupes
antichrétiens s'estimaient d'autant plus enclins à agir que les
autorités ne sanctionnaient que très rarement leurs actions.