Avec 11 nominations, Des hommes et des dieux est reparti avec la récompense principale : le César du meilleur film. Mais Xavier Beauvois n'a pas pu s'empêcher de délivrer un message politique :
"Je pense aux frères. La force du cinéaste c'est de mettre en lumière la parole d'intelligence de ces hommes. Leur message de liberté et de fraternité dit qu'il ne faut pas avoir peur. Ce qui se passe en France c'est l'inverse, comme Hortefeux ou les négationnistes qu'on récompense. Je n'ai pas envie que dans la campagne électorale qui arrive, on dise du mal des Français musulmans. J'ai envie qu'on soit avec eux, c'est la leçon de ce film […] Je vais arrêter de dire des bêtises…"
Bernard S
Tout de même lucide, il s’est aperçu qu’il disait des bêtises…
Gallaecia Regnum
Visiblement, Beauvois a eu une montée d’adrénaline qui lui a fait dire quelques sottises. La plus grosse sans doute au sujet des négationnistes. En France, on ne récompense pas les négationnistes, on les met en prison. C’est le cas de Vincent Reynouard.
Philippe Régniez
Quelques propos qui jettent une lumière sur la réalité d’un film qu’une sensiblerie générale a escamotée pour en faire un “événement” quasi religieux.
raphael charles
Est-ce que les moines de Tibhirine auraient été assassinés par des Français musulmans, d’où le silence nébuleux de la fin du film ?…
Ou bien serait-ce la France colonisatrice et créatrice de l’Algérie Française qui serait accusée de manière subliminale comme elle l’est explicitement dans un dialogue du film entre un moine et un responsable du FLN devenu autorité politique légale ?
Le miracle de Tibhirine serait-il un faux – miracle annonciateur d’une nouvelle et terrible tragédie intellectuelle, politique et morale pour la France, en raison de la puissance du film ?…
Extrait de ” Et l’Union Pour la Méditerranée dans tout ça ?…”
http://cril17.info/
B.H.
En regardant à la télévision Xavier Beauvois faire cette déclaration – conforme à la pensée unique – je me suis demandé s’il était à jeun !
SD-Vintage
comme cela, il pourra faire son prochain film en France
SD-Vintage
Autres résultats des Césars : entre diversité et violeur pédophile
– Meilleur réalisateur: Roman Polanski (The Ghost Writer)
– Meilleur espoir féminin: Leïla Bekhti (Tout ce qui brille)
– Meilleur scénario original: Le nom des gens par Baya Kasmi, Michel Leclerc
Jean
A-t-il voulu mettre Hortefeux dans le même sac que les négationnistes, sans oser l’accuser en être, pour mieux dénigrer la prétendue politique nationaliste du Gouvernement ?
Robert Marchenoir
Ce film a bénéficié d’un accueil globalement favorable dans la blogosphère catholique.
Personnellement, je suis sorti avant la fin.
Non seulement je le trouve franchement nul sur le plan purement cinématographique (aucun effort sur le plan du scénario, aucune qualité dramatique, aucune complexité, aucune profondeur), mais il entonne le péan de l’islamo-gauchisme et de la dhimmitude du début à la fin.
Puisqu’il y a des spécialistes ici, j’aimerais qu’on me dise s’il est courant que, dans la salle du chapitre d’un monastère cistercien, soit affichée à la place d’honneur une mappemonde titrée en gros “Carte pour un monde solidaire”.
On ne voit que ce slogan gauchiste, derrière l’abbé, du début à la fin du film.
Moi, j’aurais plutôt attendu un crucifix ou quelque chose comme ça ; mais je suis sûrement bourré de préjugés et de stéréotypes réactionnaires.
Cependant, j’ai cru comprendre que l’islamo-complaisance dont le film fait preuve reflète, dans une mesure non négligeable, les opinions des moines de Tibhirine eux-mêmes.
Ce qui pourrait expliquer la bienveillance des catholiques. Il est délicat de chercher querelle à des martyrs.
[Personnellement, je n’ai pas été le voir. MJ]
lebourg
vous zaper polanski ? Bravo !
Corso
Xavier Beauvois est athée et de “gauche” comme il le fait savoir.
La motivation de ce film aurait été celle d’un scénario et de droits disponibles pour parler de l’amour des musulmans comme il le voit chez les frères de Thibhirine.
L’idée serait celle du “devoir” de contact des français -donc d’accueil- malgré les risques en opposition aux partisans du rejet qu’il nomme les “négationistes”
Les motivations du cinéaste sont toutes autres que celle qui a été rendue par les acteurs.
Il voulait donner une leçon, il a reçu une leçon…. en même temps peut-être que quelques deniers.
Cassianus
“Leur message de liberté et de fraternité dit qu’il ne faut pas avoir peur.” Ben euh…ils se sont bien trompés, en l’occurrence, car ils se sont quand même fait couper la tête. Est-ce pour finir comme eux que les Français devraient refuser d’avoir peur de l’Islam ?
Laguérie Gérard
On n’est pas nécessairement ravi d’avoir eu raison. Mais il est vrai que dans les dîners en ville, il était tout à fait incorrect, politiquement et religieusement ( surtout religieusement ) d’émettre la moindre réserve sur ce film. Et plus incorrect encore de prendre ses distances sur les événements dont il est tiré et auquel le film est assez fidèle. Qu’un catholique ne soit pas surpris que l’Algérie y soit par un moine affublée d’une âme islamique lui interdisant à tout jamais d’accéder à la connaissance du Christ, c’est très dur à porter.
Cette déclaration a le mérite de dire tout haut la véritable raison de ce film.
Tonio
Je ne comprends pas l’allusion aux négationnistes.
Quelqu’un peut m’éclairer ?
ID
Vous êtes durs !!!
Certes, on peut avoir l’impression de gâchis, de naïveté et d’abus avec ce martyr, car c’en est un. Mais c’est le propre du martyr… C’est tellement gratuit, tellement fait par amour… un sacrifice, quoi…
Mais pour autant, les moines avaient toute leur place en Algérie (signe de la présence de Dieu parmi les hommes) et ils aidaient les populations locales (il faut aimer les musulmans et lutter contre l’Islam, dit J.F.) qui déjà n’ont pas la liberté religieuse, donc ne peuvent se convertir et qui étaient enfin prises en main, occupées sur place (et leur témoignage ne les a sûrement pas laissés indifférentes, surtout les femmes, enfin considérées comme les égales des hommes). Nul n’ignore les défections du service public en Algérie -entre autres – et nul n’ignore que certains sont très tentés d’aller dans l’eldorado français.
Ce que les Algériens ne leur pardonnent pas, on le voit dans le film, c’est qu’ils soient peinés de la mort du criminel…
C’est là un des grandes différences entre le christianisme et l’islam : le pardon.
X Beauvois, rien ne dit qu’il ne sera pas un jour touché par la Grâce… comme l’ont surement été les acteurs et toute l’équipe. S’ils l’avaient voulu, il y a mille façon d’être anticlérical…
PS : en effet, bizarre la mappemonde, elle n’avait aucune raison d’être là puisque de toute façon ils étaient ad vitam dans leur couvent…
soizic
Volontairement, je ne suis pas allée voir ce film. Je ne suis pas la seule catho dans ce cas.
Ici il a été présenté dans un cinéma d’art et d’essai oû se retrouvent tous les gauchistes et bobos de la ville.
S’il passe à la télé, je ne le regarderai pas.
Des amis n’y sont pas allé en me disant ” a quoi bon aller voir un film dont on connait la fin”
Et quelle fin ………
Gondolfo
@ Soizic
Comme vous Soizic, pas allé voir ce film et aucune intention d’y aller! Je laisse les bobos s’extasier, qu’ils s’extasient!
Si j’ai bien compris, il y a un peu trop de subliminal à mon goût, dans cette affaîre, et c’est présenté de guinguois, le grand talent des acteurs (Lonsdale!) rendant les contradictions avec la réalité, encore plus pénîbles à avaler.
D’une manière générale, à de très rares exceptions près, le cinéma ne me semble pas être une si grande chose que ça. J’espère que les déclarations du réalisateur, lors de leur grande démonstration festîve d’hier soir, auront ouvert un peu les yeux des naïfs, sur la juste place que l’on peut accorder à ce milieu et à ses prétentions à nous instruîre des grands mystères métaphysiques.
Colargol
Je ne suis pas allé le voir non plus parce que Lambert Wilson jouait comme un pied sur la bande-annonce. Je crois que ceux qui ont connu le véritable père abbé sont loin d’être convaincus par l’acteur.
Si vous regardez la video du diocèse de Pontoise pour les JMJ, vous voyez un inspecteur de police qui joue un rôle comique, et vous lui trouvez une telle profondeur que lorsque vous apprenez qu’il est prêtre, vous vous dites : ah, c’était donc cela.
Le contraire de Lambert Wilson de Xavier Beauvois.
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Cela étant, le Saint Esprit agit en dépit de tout. J’ai vu un film sur le Carmel de Lisieux qui était un véritable assaut contre la beauté de la vie contemplative. Et pourtant lors de l’avant-première, il s’est trouvé des personnes réagissant au micro pour témoigner de leur émotion devant la beauté de la dévotion des soeurs.
Michèle
Je suis allée voir ce film , un peu à reculons, mais autant savoir de quoi il est question . Je ne suis pas critique de cinéma; j’ai trouvé ce film plutôt beau, bien interprété, avec beaucoup de retenue et de simplicité , de sincérité aussi , et c’est bien là qu’est le piège . Le message évangélique de bonté, de douceur et de paix y est présent, authentifié par le témoignage de vies humbles et pauvres et d’une vraie charité envers le prochain, mais au service de qui, ou de quoi ? De quelle ” néo spiritualité humaniste”?
Il y a tromperie ( omission ?! ) sur la personnalité du prieur. Sur ce sujet il faut lire l’excellent article de France Demain, reproduit dans le dernier bulletin de “Promouvoir”: c’est éclairant, hélas! Christian de Chergé était dangereusement fasciné par l’islam, et il semble que sa communauté ne le suivait pas sur ce terrain.Le film ne montre rien de tout cela et les seules divergences évoquées concernent le choix de rester ou de partir .
Les souffrances du petit peuple algérien sont montrées de manière assez juste , mais dans l’ensemble le message concernant le monde arabo-musulman est plutôt irénique ( on voit les terroristes à l’oeuvre tout de même!)
Bref, tout cela n’est sans doute pas innocent, et ce n’est pas le succès rencontré par le film qui me convaincra du contraire . Très dans l’air du temps , très “tendance” !
Ceci dit , l’Esprit Saint n’a pas son pareil pour détourner à son profit et pour leur bien la malice et la sottise des hommes !
Claude
A quand un film sur Charles de Foucauld???
Sobieski
ID
Certes, on peut avoir l’impression de gâchis, de naïveté et d’abus avec ce martyr, car c’en est un. Mais c’est le propre du martyr… C’est tellement gratuit, tellement fait par amour… un sacrifice, quoi…
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Les moines étais assasinés par les barbares muzulmanes parce-que ils évangelisés? J’ai ne jamais entendu parlé. Corrigez moi.
Hugain
Ce qu’a dit aussi Xavier Beauvois:”Des choses immondes et sournoises comme Zemmour”
Ce qui est immonde, en tout premier lieu, c’est de s’en prendre à des religieux innocents, des moines de Tibhirine au prêtre polonais qui vient d’être assassiné en Tunisie, sans parler des chrétiens “de base” tués en raison de leur foi.
On pouvait être quelque peu méfiant par rapport à ce film. Le réalisateur montre en effet par ses déclarations qu’il y a récupération du sacrifice des moines. Et la sphère bien pensante s’émeut elle même de sa propre générosité et de son ouverture aux autres.
jordanus
Je me suis étonné il y a quelques de voir M. Beauvois parmi les nominés au palmarès des catholiques de l’année du SB…
Son film est sans doute intéressant (je n’ai pas encore eu l’opportunité de le voir) mais de là à proposer un athée comme icône annuelle…
Chrétien d'Algérie
Faut-il que la France ait à ce point renié son baptême pour que ce soient des athées qui la cathéchisent?
Ceux qui comme moi ont connu les moines de Tibehrine -je suis originaire d’Algérie- savent que ces derniers étaient tout sauf en mission apostolique. Depuis longtemps déjà, à l’instigation du frère Christian de Chergé, ils versaient dans l’islamophilie prononcée et cherchaient à tout prix à lier dans l’esprit Christianisme et Islam. De Chergé était de ceux qui percevaient dans le dieu de l’Islam celui de l’Alliance et considérait le Issa du Coran comme une autre façon d’aborder Jésus, le “soumis” selon lui.
N’allez pas trop vite, parce qu’un film de propagande oeuvre d’un athée aux idéaux gauchistes vous l’intime, décerner aux moines assassinés les palmes du martyre. Son film au contraire assure le triomphe du politiquement correct et contribue, comme son discours aux Césars à imposer l’islam comme le partenaire avec lequel on n’a d’autre choix que le dialogue, fut-ce au prix de l’autruchisme.
Il est pourtant des absents de poids dans cette fiction manipulatrice : les chrétiens autochtones. Pas une seconde, son film orienté n’y fait allusion. Ils sont purement et simplement niés, maintenus dans l’ombre d’où nul ne doit surtout les voir. Car ils détruisent irrémédiablement le message révisionniste du cinéaste. Avec eux, plus question dialogue avec l’islam. Ils en subissent les assauts vengeurs, ce que la communauté chrétienne tout entière en Algérie savait. Dont les moines. De moines en paix avec les musulmans, ça veut dire des moines indifférents au sort des chrétiens indigènes. Et tel était le cas. Car en guise de paix, les chrétiens du pays sont en proie à maints tourments et sont rejetés par leur peuple pour cause de “trahison”, d’apostasie et sont traités de harkis et de suppôts de la France tandis que les moines, eux, assimilés à des étrangers, étaient tolérés comme chrétiens.
Les chrétiens d’Algérie dont je fais partie n’ont jamais trouvé en les frères trappistes tués le plus petit début de soutien. Pas une allusion à leur sujet dans le moindre document rédigé par ces derniers, plus préoccupés par le syncrétisme islamo-chrétien que par la propagation, l’enseignement et le partage des Evangiles, conformément à leur vocation. Si les moines ont vécu dans une paix relative avec les musulmans, c’est parce qu’ils se sont gardés de faire montre de sollicitude et d’amitié à l’égard des chrétiens locaux, cibles de la haine musulmane.
Ce film sur des chrétiens en Algérie réinvente pour un public français l’histoire d’un pays dont ils ne connaissent pas la situation contemporaine. Et ils tombent dans le panneau sans même le réaliser, trop subjugués par un récit taillé sur mesure pour les berner. En présentant comme dévoués des prêtres chrétiens pour qui le Coran était admirable et inspirant, plutôt que de révéler leur sympathie pour l’islam et leur désintérêt pour les chrétiens d’Algérie en dépit de tout ce qu’ils enduraient et endurent encore, on abandonne ceux qui méritent la compassion et la solidarité des chrétiens de France, et on encense ceux qui prêchent un coupable rapprochement avec le dogme qui pourtant attaque le fondement même de la foi chrétienne : la nature divine du Christ, sa Passion rédemptrice, et sa Résurrection triomphale.
Valider la thèse de ce film, qui est une fiction faut-il le redire, et non un documentaire, c’est accréditer le message d’un réalisateur tendancieux et dont le film est tout aussi mensonger que le Amen de Costa-Gavras, mais dans une sens tel que les chrétiens de France s’en réjouissent et ne le rejettent pas. C’est toute la force de la mystification.
Il est ici bas des chrétiens anonymes qui le méritent infiniment plus d’être reconnus comme martyrs et témoins de la foi qui sont entrés dans la gloire du Père sans cors ni ors. Mais des personnages tels Xavier Beauvois ne feront jamais de film pour le montrer.
Chrétien d'Algérie
erratum :
“…réinvente pour un public de Français…”